J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
Je te propose de découvrir quelques uns des projets professionnels
que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.
Après Emma et Nicolas en Design Graphique, je continue avec Marion et son projet pour le festival international du film d’environnement.
Mais avant, qu’est-ce-que le design graphique print ?
DESIGN GRAPHIQUE PRINT
Le BTS Design Graphique apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation
d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.
Création graphique sur des supports de communication traditionnels,
dits « du print » affiches, brochures, signalétique, packaging…
Le BTS offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
Designer graphique, Infographiste, Maquettiste, Directeur artistique,
Illustrateur graphiste, Chef de projet, Graphiste freelance…
Les deux années d’études du BTS Design Graphique se concluent par le passage de l’examen.
Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leurs capacités à s’investir
dans un projet global tout en étant à l’écoute de leur client.
PROJET DE SYNTHÈSE, DESIGN GRAPHIQUE SÉRIE 5
Un festival du Film sur le développement durable
PRÉSENTATION DU PROJET ET SA PROBLÉMATIQUE
Le Festival international du film d’environnement est un festival prenant place chaque année au mois d’avril en région Occitanie mais principalement sur Toulouse dans différentes salles de projections.
Le festival propose donc des documents audiovisuels traitant de la question du développement durable
et va inviter au débat lors de certaines projections.
Les films sont présélectionnés par un comité scientifique composé de maîtres de conférence, professeurs, docteurs, de l’association FreDD qui organise et gère le festival.
Chaque année le festival propose une thématique et cette année il s’agit de « Biodiversité mon Amour ».
Comment faire en sorte que ce festival transmette son engagement et augmente sa notoriété
et sa fréquentation alors que sa programmation est plutôt experte et spécialisée ?
Planches présentation (lien)
Déclaration d’amour dans un moment de crise
L’axe sur lequel je me suis orientée se nomme « Déclaration d’amour dans un moment de crise
dans le rapport homme/nature ».
Cela fait un peu long, je le concède !
Cet axe vise à redécouvrir le biotope de manière micro/macroscopique et de cette façon
inculquer une valeur poétique et contemplative à celui-ci, en travaillant avec un jeu de textures
et de formes abstraites.
Après tout quand on est émerveillé devant quelque chose,
on a envie de le défendre, de le protéger non ?
Dans ce sens Alexandre Lacroix dans son son essai philosophique « Devant la beauté de la nature »
rappelle qu’« Il est urgent que les hommes ravivent en eux la flamme de l’admiration
et qu’ils tombent amoureux de la nature menacée ».
Par l’abstraction et le jeu de matière, c’était ainsi l’occasion de ne pas prendre le parti de représenter
telle ou telle espèce au détriment d’une autre et de représenter l’environnement dans toute sa diversité.
Toujours dans le jeu avec la déclaration d’amour, cette notion implique à mon sens le sentiment d’osmose, de synergie que j’ai voulu matérialiser en réunissant les différentes matières avec une forme circulaire.
Il est important également de traiter des notions de cacher/dévoiler puisque la déclaration d’amour
suggère de dévoiler ses sentiments.
De cette façon l’idée serait de faire apparaître le nom de la thématique du festival uniquement
à la tombée de la nuit comme avait pu le faire la société c-album pour la campagne publicitaire
de la réouverture du Musée de Picasso de Paris en 2014.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
Au regard du contexte social et environnemental actuel, travailler sur le Festival international du film d’environnement était l’occasion de communiquer sur un sujet qui me tient à coeur et de cette façon
poursuivre ma démarche et posture
en tant que graphiste engagée
que j’ai essayé de développer sur les deux ans du BTS dans mes différents projets.
COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?
J’ai rencontré une première fois le Président du Festival avec qui j’avais bien échangé.
Néanmoins par la suite le Président ne répondait plus à mes mails ni à mes appels ce qui a rendu
la collaboration un peu plus délicate.
Même si on explique que c’est un projet qui doit nous plonger dans des conditions professionnelles
tout en restant fictif, je peux comprendre qu’en étant sur la gestion d’un Festival le temps a peu être manqué, et il avait probablement d’autres priorités à gérer.
QUELLES ONT ÉTÉ TES SOURCES D’INSPIRATIONS ?
Le Festival traitant d’un sujet ayant une portée engagée, j’ai pu observer le travail de Grapus
ou les messages inscrits sur les murs lors des mouvements de mai 68.
Egalement dans la volonté de sortir d’une représentation caricaturale et peut être naïve de l’environnement j’ai analysé beaucoup de photographies microscopiques ou encore des prises de vue satellites,
que je trouvais intéressantes dans le fait de ne pas savoir à quelle échelle on se situe.
AUJOURD’HUI APRÈS L’OBTENTION DE TON BTS,
COMMENT ENVISAGES-TU LA SUITE ?
Faire un Mastère Motion Design en poursuite d’étude va me permettre d’approfondir, décupler mon vocabulaire, mon langage graphique en jouant avec la profondeur, la matière, la lumière qui donne ainsi une nouvelle dimension au graphisme et permet ainsi de lui donner vie en l’animant.
Merci Marion pour ton engagement graphique et environnemental.
Chaque année, je découvre avec enthousiasme que vous êtes de plus en plus nombreux à vous engager créativement pour des causes importantes pour notre/votre avenir. Continuez !