• Comment créer un moodboard ?

    En art appliqué, et dans les ateliers design d’espace et design graphique, tes enseignants te demandent
    un moodboard ??? Mais c’est quoi ???!
    La traduction littérale du moodboard est : conseil(s) d’humeur.

     

    Planche d’inspirations / d’univers

    Un moodboard est une planche qui synthétise en images, en typo et en couleurs tes inspirations pour
    un projet. Il présente un concentré de visuels inspirants et cohérents autour d’un univers, en vue de créer
    ton nouveau projet !

    C’est une méthode de travail efficace, qui te permet de comprendre et de faire comprendre
    dans quelle direction se dirige ton projet. Ce document est une référence tout au long de ton processus créatif, il te permet de communiquer sur tes idées et de les mettre en place à l’intérieur de toi !

    Le moodboard n’est absolument pas une perte de temps, c’est même une étape essentielle.
    Il permet de communiquer visuellement avec ton enseignant et tes camarades.
    Il permet d’éviter les confusions et les problèmes d’interprétation de ton axe et de tes concepts*. 
    *axe : idée forte – concept : représentations de cette idée.

    Une fois validé, c’est parti pour la créa !!!

     

    Concevoir un moodboard

    C’est un document mis en page sur ton ordinateur ou sur papier.
    Les éléments sélectionnés, sont composés ou collés harmonieusement, pour dégager une ligne directrice et 
    ensuite travailler des concepts cohérents en adéquation avec tes premières inspirations.

     

    1. Rechercher et réunir des images

    Tes inspirations vont se diriger vers les domaines artistes :
    – œuvres d’artistes / photographes
    – réalisations de graphistes / architectes / designers / illustrateurs / etc.
    – littérature / films
    – typographies
    – motifs
    mais aussi vers des visuels d’ambiance :
    – paysages
    – époques
    – lieux
    – objets

    Utilise des livres, revus, Pinterest, Instagram, Behance, Google images… l’idée est d’accumuler,
    tu sélectionneras ensuite !

     

    2. Sélectionner et analyser les images

    Pour chaque image, demandes-toi si elle est en rapport avec votre projet; la couleur, la forme, l’atmosphère générale ? Ce visuel, renvoie-t-il à un mot-clé ? Pourquoi retenir cet élément ? Quelle est sa symbolique ?
    Tu peux aimer beaucoup de choses très différentes, il te faut garder en tête que ta sélection doit coller
    avec ton axe. Ta 
    sélection doit avoir une cohérence d’ensemble; garde les images les plus pertinentes,
    environ 10/15.
     

    L’objectif est d’obtenir une sélection de visuels qui donne un sens à ton moodboard. 

     

    3. Composer

    Compose avec tes éléments en mêlant visuels, typographie et couleurs sur un format A3.
    Équilibre les images, varie leur dimension, afin de donner une dynamique et une esthétique à la planche.
    Pour une bonne composition, il faut que tu penses à la circulation des blancs. Laisse des espaces blancs (égaux) autour de chaque image pour aérer le visuel et l’ensemble de la planche.
    Donc, je ne te conseille pas de superposer tes éléments, ils sont tous importants, il ne faut pas les cacher.
    Suivant ta spécialité, DG ou DE, tu peux avoir 3 à 6 petits rectangles pour réunir les couleurs les plus représentatives. Ces nuances serviront de base pour composer la palette de couleurs finale de ton projet.

    Il y a deux façons de composer son moodboard : 
    LE MOODBOARD PAPIER 
    Imprime,  découpe, manipule les visuels et colle.

    LE MOODBOARD DIGITAL 
    Il se crée généralement avec un logiciel de mise en page, comme Indesign ou Publisher, tu peux aussi
    te servir de Photoshop ou encore de ta tablette.

    C’est la même idée que pour le moodboard papier, mais sur votre ordi !
    Télécharger, importer, redimensionner, ajuster.

    Une touche personnelle à la main avec des feutres, des crayons de couleurs, ou autres,
    peut-être une bonne idée pour donner une touche personnelle à ton moodboard.

    Quand vous pensez que votre moodboard est terminée, imprime-le et garde-le à portée de main,
    c’est ta source d’inspiration, et tu dois t’en servir !

     

    EXEMPLES DE MOODBOARD

    Voici une sélection de quelques moodboards de nos étudiants !
    DG

    DE

    Merci aux étudiants de DE et DG pour leur moodboard !

  • 10 réponses aux questions des Prépa Design

    C’est la rentrée, une nouvelle école, des études supérieures…
    tu ne sais pas vraiment où tu vas mettre les pieds.
    Ne t’inquiète pas, cette année de Prépa Design sera une véritable expérience !

    Qu’est ce qu’une Prépa Design ?

    Passerelle entre le baccalauréat et les formations supérieures en Arts Appliqués,  la Prépa te permettra d’acquérir les connaissances théoriques & pratiques, d’expérimenter l’univers des arts appliqués,
    pour intégrer un Bachelor en Design d’Espace ou Design Graphique ou une école d’Art l’année suivante.

    Quelle est l’utilité d’une Prépa Design ?

    L’année te donnera l’opportunité de te situer parmi les différents métiers des arts appliqués,
    de faire ton choix d’orientation en toute sérénité… enfin pour la plus part d’entre vous !
    Certains seront tiraillés dans leur choix jusqu’à la fin de l’année…
    Cette année te permettra de développer ton sens critique, esthétique et plastique, et d’affirmer
    une écriture graphique
    .

    Pourquoi des ateliers spécifiques ?

    Deux options te seront enseignées en parallèle des matières artistiques :
    le Design Graphique , le Design d’Espace et le Design Global.

    Nous allons te préparer à un métier
    et à une manière de penser.

    Il te sera demandé d’analyser une demande, de comprendre les besoins d’un client
    et de mettre en forme des réponses.

    Une année qui va te permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour accéder au Bachelor
    l’année suivante. Ces enseignements professionnels te permettront de tester tes centres d’intérêts
    et ainsi de trouver ta voie.

    Si je veux suivre une section en particulier,
    suis je obligé de travailler dans toutes les matières ?

    Heu…Bonne question, évidemment !!!
    Tu ne dois pas sélectionner les matières selon tes désirs ou ton futur choix d’études.
    Toutes les matières, tous les sujets sont importants et font partis d’une progression pédagogique.
    Quelle que soit tes études après la Prépa, les ateliers d’arts appliqués, les enseignements généraux,
    te serviront et feront partie de ta culture générale.

    Si mon niveau est inférieur aux autres,
    est ce que je vais y arriver ?!

    Les étudiants arrivent en Prépa complètement vierges de tout apprentissage plastique ou graphique
    même si certains ont déjà des bases.

    Ce qui est intéressant c’est de voir l’évolution de chacun.

    Tu doit être curieux, pertinent et créatif se sont les trois qualités indispensables afin d’évoluer 
    et quelle que soit ton niveau de départ.
    Chaque année, nous avons de belles surprises et surtout, des étudiants épanouis
    par leur nouvelle dynamique créative.

    Qu’est ce qui change entre le lycée et la Prépa Design ?

    Tout dabord, le relationnel avec les enseignants est différent, un rapport de confiance s’installe
    avec tes professeurs.
    Tu vas devenir autonome, dans ton travail et peut-être même à la maison,
    car certains d’entre vous vont vivre seul pour la première fois !

    Et le plus important, tout va changer, cette année sera une année intense et pleine de surprises !
    La découverte des arts appliqués, l’expression plastique, la couleur, le dessin, le DG, le DE, l’histoire de l’art…
    De nouvelles rencontres, ta classe, les Prépa, l’ensemble des sections, tes professeurs…

    Suis je obligé de dessiner tous les jours et pourquoi ?

    Partout où tu te déplaceras ton carnet aussi !
    Tu dois dessiner au quotidien même 10mn.

    Dessiner doit devenir une nécessité, une évidence.

    Dessiner, tous les jours pour progresser : être régulier, varier les médiums (crayons, feutres, aquarelle…)
    et le sujet (nature morte, portrait, architecture…
    Grace à cet exercice quotidien, et sans te décourager, au fil des mois tu seras surpris par tes progrés 😉

    Surtout, ne pas avoir peur de dessiner.

    Plus tu dessineras, plus tu vas apprivoiser ta sensibilité et acquérir une certaine liberté.

    Qu’est ce qui fera ressortir ma particularité ?

    Etre curieux, s’ouvrir à la culture artistique en général : expos diverses, reportages, films, actualités…
    pour avoir un point de vue pertinent sur les différents sujets.
    Que ce soit à Nantes, Montpellier ou Toulouse, l’Esma est implantée dans des villes actives culturellement,
    tu n’auras pas d’excuses !

    Quel doit être mon investissement personnel
    en dehors des cours ?

    Je te conseille de travailler à la maison autant qu’en ateliers.
    De rechercher par toi même différentes références artistiques, ensuite les dessiner, les noter,
    les imprimer dans un carnet dédié à cela.

    Ouvrir les yeux constamment, regarder, observer, remarquer et intégrer,
    une affiche, une architecture, une matière, une typographie, etc…

     

    Je te souhaite une belle et inspirante année !

  • Nantes #2020

    Depuis plusieurs années, le Chant du Design te propose un retour sur les Journées Portes Ouvertes des écoles Esma, avec une mise en lumière des projets de nos étudiants !
    Les JPO sont toujours un évènement agréable d’échanges, mais cette année avec le confinement, la deuxième session n’a pu avoir lieu…
    Avec un décalage exceptionnel, je te partage la vidéo 2020 des travaux des étudiants sur Nantes !

     

    LE VOYAGE À L’ESMA NANTES

    L’atmosphère qui se dégage de Nantes est familière, douce, calme…
    et à la fois dynamique, vivante et riche.
    La ville présente de nombreuses qualités, possibilités et audaces culturelles,
    ce qui lui donne une belle et attirante sensibilité artistique.

    L’école de Nantes a un parti pris architectural brut, ouvert et lumineux
    qui laisse libre cours à la créativité et l’imaginaire de ses étudiants !
    L’ESMA Nantes est idéalement située sur l’île au cœur du « quartier de la Création »,
    proche de la « galerie des machines ».
    Je te propose de découvrir les formations en arts appliqués,
    Prépa DesignPrépa Entertainment.

     

    A voir aussi JPO Nantes 2019JPO Nantes 2018 et JPO Nantes 2017

    Merci à Barbara May pour notre collaboration ^^

  • COMMENT S’EST PASSÉ TON STAGE EN DESIGN GRAPHIQUE #2019

    J’ai pris des nouvelles de nos étudiants en Bachelor, qui en fin de 1ère année effectuent un stage
    de 6 semaines en entreprise (agence, studio, free-lance…)

    Pour cette saison 2019, j’ai demandé à EléonoreEdwige de te parler de  leur expérience !
    Eléonore est une jeune fille de son temps, patiente et curieuse.
    Edwige est douce, volontaire et
    rêveuse.
    Un binôme créatif, passionné et à l’écoute.
    Nous avons évoqué leurs expériences communes en stage et leurs influences…

     

    Pouvez vous vous présenter ?!

    Eléonore Deigers et Edwige nous sommes étudiantes à l’ESMA depuis 2017.
    Nous avons commencé par une Manaa pour ensuite poursuivre sur un Bachelor Design Graphique.

     

    Dans quel cadre s’est déroulé votre stage ?

    Notre stage s’est donc déroulé à Radio Clapas, une radio montpelliéraine associative
    qui a fêté ses 40 ans l’année dernière.

    La radio est à Montpellier dans le quartier Près d’Arènes, elle est gérée par Grégoire Long le président
    et Bruce Torrente le directeur
    Les locaux sont coupés en deux, une partie est consacrée à la radio avec une régie et un studio d’enregistrement, l’autre pour les bureaux (PIJ). 

     

    Quel est votre rapport à l’univers musical ?

    El. Je ne vois pas ma vie sans musique, elle m’accompagne au quotidien et m’aide à travailler.  
    Alors être dans cet univers là était plus que plaisant !
    La liberté que j’ai pu avoir dans mes propositions de projets me conforte avec l’envie de continuer
    dans cet univers
    . D’autant plus que les projets qui nous ont été donnés sont variés et multiplient les supports.

    Ed. J’ai toujours adoré la musique, j’en écoute quotidiennement : quand je bosse, dans les transports, etc. C’est vraiment quelque chose dont je ne peux me passer. Parfois ça me permet de me concentrer
    et de m’inspirer.
    C’est aussi un bon moyen pour s’isoler, penser à autre chose quand on en a besoin.
    J’aime beaucoup découvrir de nouvelles musiques.

     

    Comment vous êtes vous retrouvées ensemble sur ce stage ?

    El. Bruce Torrente le directeur de la radio, après avoir reçu mon CV, m’a appelé un matin pour me proposer
    un stage. J’ai donc eu beaucoup de chance car je ne connaissais pas Clapas avant.
    J’ai directement accepté et j’ai ensuite proposé à Edwige de le faire avec moi car Bruce cherchait
    un/e autre stagiaire.

    Ed. Je devais faire mon stage dans une agence immobilière mais cela ne m’intéressait pas du tout…
    Je n’avais pas trop le choix vu que c’était la seule agence qui me prenait parmi toutes celles
    que j’avais contacté sur Montpellier.
    C’est grâce à Eléonore que j’ai trouvé ce stage. 

     

    Avez-vous travailler en binôme ?

    El. On réfléchissait ensemble, on confrontait nos idées et on se partageait le travail.
    Mais graphiquement nos axes étaient totalement différents. Ce qui était intéressant pour l’annonceur
    d’autant qu’il avait deux fois plus de propositions pour chaque projet !

     

    Trois mots pour définir ton stage

    El. Liberté – Créativité – Travail

    Ed. Convivialité – Imagination – Liberté

     

    Comment vous êtes vous intégrées à l’équipe
    et comment s’est passée la collaboration ?

    El. L’ambiance est détendue et conviviale, tout le monde se connait et s’apprécie depuis des années !
    L’équipe est super accueillante, l’intégration s’est faite progressivement mais très rapidement !
    Ici la liberté est primordiale à partir du moment où le travail est là.

    La collaboration avec la radio a été efficace. Nous avons proposé beaucoup de recherches différentes
    pour chaque projet afin de répondre à la demande de Grégoire.
    Grégoire Long est aussi directeur de l’agence Teaser, une agence de communication Montpelliéraine. 
    Il a été le guide exigeant mais nécessaire durant notre stage.

    Ed. Dès le premier jour, Bruce Torrente et Grégoire Long, nous ont mis tout de suite à l’aise.
    Nous étions installées dans les bureaux dédiés au PIJ (Point Information Jeunesse)
    où nous étions en contact avec quelques personnes de la radio.

    La collaboration s’est très bien passée pour la réalisation des projets, nous étions en contact direct
    avec Bruce et Greg (tel. et mail) donc très facile de les contacter pour avoir leurs opinions et avancer
    dans les projets.
    Nous avions carte blanche pour la réalisation de nos visuels et des phrases d’accroches,
    sans oublier d’intégrer les infos obligatoires comme le logo !

     

    Quels sont les projets sur lesquels vous avez travaillé ?
    Et quel projet en particulier retenez vous ?

    La recherche d’un animateur de radio à travers un visuel fort qui sera dérivé sur les réseaux sociaux,
    en affiche, dans la presse et sur le site web.

    Eléonore

    La semaine de l’échangisme; une semaine ou les animateurs s’échangent leurs émissions.
    Un concept difficile à mettre en place car chargé de connotations.

    Eléonore
    Edwige

    What a trip : Le festival du voyage sur Montpellier, réaliser un A6 qui sera dans le programme du festival.
    Notre travail a été de mettre en avant les siestes sonores de radio Clapas pour l’événement. 
    Une activité créée par la radio qui consiste à se poser pour écouter Clapas sur des transats
    spécialement destinés à ce concept.

     


    Edwige

    Divers supports informatifs comme des Roll Up ou la nouvelle grille horaire pour l’année 2020.

    Eléonore
    Edwige

    El. Mon projet préféré a été la grille et la brochure «Retirada» pour la liberté qu’on m’a donné.
    LA RETIRADA : faire un bilan d’activité sur le projet « les jours de poudre jaune » qui a pour objectif de traiter la période de la « retirada » au travers d’une action culturelle à destination des élèves des Lycées et Collèges.

    Comment avez vous associé votre profil graphique
    aux demandes de l’annonceur ?

    Depuis peu la radio essaie de se donner un second souffle.
    Un grand renouvellement de l’antenne et de son fonctionnement se sont opérés depuis 2014.
    Grégoire Long a retravaillé la charte graphique de la radio ainsi que sa communication.

    En plein élan de modernité et d’innovation il a été facile
    de s’accorder au profil graphique de l’annonceur. 

    Ed. J’ai plutôt tendance à avoir un côté très illustratif ce qui correspond à l’univers graphique de la radio.

     

    Quel est la particularité de travailler
    au sein de l’entreprise ?

    El. Être en communauté et travailler ensemble avec les différents postes.
    L’entraide est présente et la confrontation de nos idées est bénéfique. Edwige et moi avons même prêté notre voix pour plusieurs émissions/génériques !
    Nous avons aussi participé à 2 jours de formation sur le thème « Pratiques et usages citoyens des médias ».

    Ed. Je dirais que c’est d’avoir été les seules stagiaires à s’occuper de la communication.
    Nous n’avons peut être pas été dans « les vrais conditions d’une entreprise » type, mais nous étions très libres.


    Votre stage vous a-t-il conforté dans votre choix professionnel ?

    El. Il n’a fait qu’accentuer mon goût pour le graphisme et l’univers de la musique.
    J’ai découvert l’exigeance d’un annonceur qui, heureusement pour nous, nous apprend beaucoup !

    Un stage enrichissant autant au niveau culturel
    qu’en terme de communication.

    Ed. Oui !

     

    Café ou photocopieuse ?

    El. Pas le temps de m’occuper de la photocopieuse ou du café. La radio est en éternel mouvement,
    ce qui implique que tous projets nécessitent un minimum de vitesse d’excécution.
    Un stage loin d’être ennuyeux avec toujours des nouveaux projets enrichissants !

    Ed. Aucun des deux ! 

     

    Crayon ou ordinateur ?

    El. Je ne vois pas mon stage sans mon petit carnet donc je dirais les deux !
    D’abord crayons pour étaler mes idées et les informations abondantes, ensuite l’ordinateur évidemment !

    Ed. A la base je suis plutôt crayon mais pendant le stage c’était ordinateur et tablette graphique.

     

    Facebook ou instagram ?

    El. Personnellement je dirais Instagram.
    Après Facebook est utilisé par une cible plus large alors la plupart des visuels travaillés pour la radio
    étaient destinés à Facebook en priorité.

    Ed. Instagram, Facebook commence à se faire vieux…

     

    Peux tu nous faire partager tes liens INSTA ?

    El. Je conseille l’Instagram de _lil_lewis _ suite à ce stage, ensuite j’aime beaucoup wattgriff
    pour ses méditerranéennes et marion_desmarchelier pour ses collages (en DG à l’Esma).

    Ed. Le plus souvent je découvre mais s’il faut en donner alors en voici !
    patterson_art_comightierthanco  / skvllpelnois7la_discorde (un ancien étudiant !).

     

    Quels sont vos projets personnels en cours à part les vacances d’été ?

    El. J’ai un projet en cours avec l’agence de communication Binôme à Nîmes.
    Ils travaillent avec Nhoss la marque de cigarette électronique française depuis plus de 5 ans.
    Cet été ils lancent une série limitée de 500 exemplaires.
    J’ai donc travaillé en illustration trois atmosphères de vacances différentes; la jungle, l’océan et le désert.
    Seuls la jungle et l’océan ont été retenus avec évidemment quelques modifications du client.
    Ce projet m’a montré à quel point un client pouvait modifier un visuel…
    Cependant je suis ravie d’avoir été choisie et de participer à ce projet !

     

    Ed. Un projet personnel en rapport avec le design graphique : un job pour continuer mes études !!!

     

    Quelles sont les virées culturelles prévues cet été ?!

    El. La Panacée, les dimanches à la Halle Tropisme ou au MOCO.
    Je continue à travailler pour la radio, et le soir éventuellement en concert !

    Ed. La Panacée à Montpellier, Lyon et ses musées et une visite au Futuroscope

     

    Un petit mot pour les futurs étudiants en Design Graphique ?

    El. Ils ont choisi la bonne voie et ils ne peuvent que s’épanouir dans ce domaine. Mais il faut être patient, savoir se remettre en question, et il faut surtout se creuser la tête.

    Ed. Choisissez bien votre stage si vous le pouvez c’est important ! Il vous donne le premier réel aperçu
    de la voie que vous avez choisi. Et si ça vous plait vraiment lâchez rien !

     

    Merci à Eléonore et Edwige

  • COMMENT S’EST PASSÉ TON STAGE EN DESIGN D’ESPACE #2019

    J’ai pris des nouvelles de nos étudiants qui en fin de 1ère année ont dû effectuer un stage
    de 5 semaines en entreprise (agence, studio, free-lance…)

    Pour cette saison 2019, j’ai demandé à Guillaume de se prêter au jeu !
    Un est jeune homme d’apparence réservé mais qui sait prendre des initiatives positives
    en allant jusqu’au bout de son idée. Il a surtout un bon sens de l’humour !
    Nous avons évoqué son stage et ses influences…

     

     

    Peux tu te présenter ?

    Je m’appelle Guillaume, et je viens de terminer ma première année de Design d’Espace à l’Esma Montpellier.

     

    Dans quel cadre s’est déroulé ton stage ?

    J’ai réalisé mon stage dans le cabinet d’architectes MCFG.
    Le travail de l’agence s’oriente autour de la construction de maisons et d’extensions
    en proposant des réponses contemporaines et innovantes, l’entreprise intervient notamment
    dans le cas de projets en secteur sauvegardé.

     

    Trois mots pour définir ton stage

    Dynamique

    Enrichissant

    Passionnant

     

    Comment t’es tu intégrée à l’équipe
    et comment s’est passée la collaboration ?

    Le stage c’est super bien passé !
    Pour ce qui est de l’intégration j’ai rejoint l’équipe en pleine nuit au milieu d’une forêt,
    nous étions tous vêtus de tuniques noires une torche à la main, et après quelques chants satanique
    et le sacrifice d’une marmotte, le lendemain, c’était comme si j’avais toujours fait partie de l’agence !!! 
    Cette dernière travaille sur de nombreux projets en même temps et tous sont assez différents,
    de la création d’un chalet au réagencement d’un appartement

    j’ai pu me rendre compte du large panel de compétences 
    que l’architecte doit connaître.

     

    Quels sont les clients de l’agence ?

    Les clients de l’agence ont des profils assez différents, cependant beaucoup d’entre eux habitent
    en centre-ville, aux alentours du bureau.

     

    Comment se sont organisées tes journées ?

    Pas une seule journée ne fut la même que la précédente !
    De 9h à 17h j’ai pu alterner entre le travail de bureau, aux visites de nombreux chantiers
    en passant par des rendez-vous clients.
    L’agence se trouve au cœur du centre historique de Montpellier, certains projets sont autour de celui-ci
    ce qui permettait d’y accéder rapidement.

     

    Quels sont les projets sur lesquels tu as travaillé ?
    Quel projet retiens tu ?

    J’ai suivi différents projets dont la surélévation d’une maison, du métré à la proposition de différentes idées d’aménagements intérieurs, la création d’un potager urbain sur le toit d’un immeuble;
    mais le projet que je retiendrai avant tout a été l’aménagement d’une mezzanine car j’ai pu travailler
    en autonomie et laisser place à mon imagination.

    Ton stage t’a-t-il conforté dans ton choix professionnel ?
    Et où te vois tu à la fin de tes études de bts ?

    Ce stage m’a clairement conforté dans mes choix d’études et professionnels.
    Le métier d’architecte est très varié et surtout c’est un job créatif, pour moi ce point est super important,

    pouvoir créer et laisser une trace de son travail
    aux yeux de tous je trouve ça génial !


    Plus tard, je souhaiterais sincèrement intégrer un cabinet d’architectes tel que celui-ci
    car les réponses architecturales qu’il propose sont variées et de bon goût.

     

    café ou photocopieuse ?

    Malheureusement, je n’ai pas su faire marcher ni la photocopieuse ni la machine à café,
    sans doute je suis trop vieux et dépassé par la technologie…!

    crayon ou ordinateur ?

    J’ai davantage utilisé l’ordinateur cependant pour débuter un projet les esquisses sur carnet sont bien utiles, les idées sont retranscrites plus rapidement.

     

    Facebook ou instagram ?
    Peux tu nous faire partager tes liens ?

    Instagram.
    J’utilise pas mal des applications tel que pinterest ou instagram, pour trouver de l’inspiration rapidement
    c’est le top, sinon les sites des grandes agences d’architectes.

    Sur instagram, je suis tihomirov_sketch / arqpedia / p.roduct

    Sur youtube la chaine never too small est super intéressante.

     

    Un petit mot pour les futurs étudiants en DE ?

    Dessinez ! Les profs et les jurys d’examens adorent les carnets de croquis, et les petits dessins de recherches sur les planches de projets sont toujours appréciés.

     

    As tu des projets en cours à part les vacances d’été ?

    Je vais essayer de profiter de mon temps libre pour faire quelques croquis et de la peinture;
    si possible au cours de visites culturelles et de voyages.

     

    Quels sont tes virée culturelles prévues cet été ?!

    Le festival 20/20 au cours duquel plusieurs artistes exposent, peignent des fresques murales,
    et sûrement quelques expositions sur Montpellier.

     

    Merci Guillaume ^^

     

    A lire aussi le stage de Hynd en 2017 et le stage d’Eva en 2018

  • NANTES – JPO 2019

    Depuis trois ans le Chant du Design te propose un retour sur les Journées Portes Ouvertes
    des écoles Esma, avec une mise en lumière des projets de nos étudiants !
    Les JPO sont toujours un évènement agréable d’échanges, à mon tour je souhaite partager
    ce moment avec la vidéo des promos 2019 sur Nantes !

    LE VOYAGE À L’ESMA NANTES

    L’atmosphère qui se dégage de Nantes est familière, douce, calme…
    et à la fois dynamique, vivante et riche.
    La ville présente de nombreuses qualités, possibilités et audaces culturelles,
    ce qui lui donne une belle et attirante sensibilité artistique.

    L’école de Nantes a un parti pris architectural brut, ouvert et lumineux
    qui laisse libre cours à la créativité et l’imaginaire de ses étudiants !
    L’ESMA Nantes est idéalement située sur l’île au cœur du « quartier de la Création »,
    proche de la « galerie des machines ».
    Je te propose de découvrir les formations en arts appliqués,
    Prépa DesignPrépa Entertainment, Bachelor Design Graphique et Bachelor Design d’Espace.


    A voir aussi JPO Nantes 2018 et JPO Nantes 2017

    Merci à Barbara May pour notre collaboration ^^

  • TOULOUSE – JPO 2019

    Depuis trois ans le Chant du Design te propose un retour sur les Journées Portes Ouvertes
    des écoles Esma, avec une mise en lumière des projets de nos étudiants !
    Les JPO sont toujours un évènement agréable d’échanges, à mon tour je souhaite partager
    ce moment avec la vidéo des promos 2019 sur Toulouse !

    Ô L’ESMA TOULOUSE

    Se perdre au grès des ses envies dans les ruelles du centre historique,
    découvrir une ville créative, dynamique et moderne.
    Et siroter un café en terrasse pour profiter de la douceur de vivre
    et observer l’ébullition et la richesse de la mixité Montpelliéraine.

    L’ESMA Toulouse est située à proximité de la ville et en bordure du canal du Midi.
    Elle propose aux élèves d’évoluer dans un bâtiment baigné de la lumière du Sud-Ouest
    entièrement consacré à la technologie et à la créativité !
    Je te propose de découvrir les formations en arts appliqués,
    Prépa DesignPrépa Entertainment, Bachelor Design Graphique, Bachelor Design d’Espace
    et Mastère Motion Graphics Design.

    A voir aussi JPO Toulouse 2018 et JPO Toulouse 2017

    Merci à Barbara May pour notre collaboration ^^

  • WS Graff : fresque commune


    Avec les étudiants de Bachelor Design Graphique nous sommes partis à la découverte du graffiti,
    nous avons retrouvé Salamech sur le chantier du futur Campus Créatif de Montpellier.

    Nous l’avions rencontré l’an dernier avec les DG1 lors de l’exposition « Studiophrénie ».
    Salamech avait été notre guide, avec la bienveillance qui le caractérise !
    Lire aussi > STUDIOPHRÉNIE, RENCONTRE AVEC SALAMECH

    WORKSHOP GRAFFITI AVEC SALAMECH

    Nous arrivons sur les lieux, 20 étudiants dont 90% de novice dans la pratique du graffiti !
    La curiosité les a poussé à participer à cet atelier afin de collaborer avec l’artiste,
    découvrir son travail et le street art.
    Une certaine appréhension est présente : nous sommes totalement inexpérimentés,
    il est 14h le chantier est actif et le vent souffle à 70km/h.
    Le soulagement est rapidement apaisé lorsque Salamech nous explique le déroulement de l’atelier,
    il a pris en considération tous ces éléments, nous serons tous sur un même pied d’égalité.
    Nous allons tous participer, y compris moi !

    EN BOMBE !

    Nous sommes tous au même niveau de compétences, quelques soient nos connaissances
    dans le domaine !
    Salamech nous fait découvrir une technique que lui-même ne maîtrise pas, de sorte que tout le monde
    y trouve son compte. Nous utiliserons la bombe de manière différente, sans caps’;
    percer la bombe de peinture avec une pointe et après l’explosion laisser notre inspiration nous guider !
    Nous avons besoin de notre intuition, notre réactivité et notre gestuelle car la bombe va se vider rapidement, une projection qui va durer quelques secondes…
    Nous expérimentons cette technique les uns avec les autres au gré des couleurs.
    Le mélange de nos différents gestes, mouvements et couleurs donne un résultat assez homogène
    tout en ayant la touche de chacun.
    Un travail d’équipe, de partage, de découverte, explosif et coloré !

    Le résultat final va dans le sens de expressionnisme abstrait, de la liberté créatrice.
    Les éclaboussures et les mouvements aléatoires créent un ensemble de nuances intéressantes,
    une certaine intensité.

    Pour finir l’atelier Salamech’ nous invite à prendre en photo des éléments choisis de notre fresque.
    Le résultat est bluffant, les gros plans laissent apparaitre la vraie beauté de l’oeuvre.
    Difficile d’emporter un bout de ces 10 mètres à la maison… nous garderons en souvenir un bon moment,
    un retour à l’enfance énergique et spontané !!!

    « L’expression désinvolte d’une poésie collective »
    Jacques Villeglé

    « Cet atelier intuitif et spontané m’a permis de découvrir une nouvelle manière de graffer. »

    « Salamech’ est très ouvert et prend le temps de répondre à nos interrogations,
    ce qui a facilité le bon déroulement du workshop. Une super rencontre il est très sympa ! »

    « J’ai apprécié cette expérience qui m’a vraiment donné l’occasion de réaliser quelque chose de graphique,
    sans penser au résultat final. »

    « L’approche aléatoire que l’on a eu, changeait du côté machinal remplissage/contour que l’on retrouve dans le graffiti conventionnel. »

    Cette technique permet un lâcher prise artistique.

    « Ça faisait longtemps que je voulais tester le graff, Salamech’ nous a proposé une super initiation ! »

    Je me suis éclatée, c’était un très bon moment de partage !

    « C’était génial, ça m’a donné envie de recommencer !
    J’ai d’ailleurs acheté des bombes pour commencer avec la porte de ma chambre ! »

    Merci à Salamech pour cette découverte du graff et ses conseils.
    Comme notre fresque l’article est collaboratif,
    merci à Melissa, Eleonore, Marie, Chloé, Emilie, Mailys ainsi que Louis, Carlos et Simon pour leurs retours.

  • DESIGN COURT – PROJET

    Une nouvelle rubrique se profile pour ces prochains mois, le DESIGN COURT.

    Un Design court est un « film » d’une durée inférieure à trois minutes présentant un designer.
    J’ai pensé qu’il serait intéressant de présenter sous un format vidéo et rapide des artistes,
    street artistes, architectes, designers, graphiques, illustrateurs, typographes, réalisateurs, etc…
    toujours dans le but d’aiguiser ta curiosité !
    Et pour cela pourquoi pas une présentation faite par toi, l’étudiant en arts appliqués ?!

    Où, quand, comment ?

    Comme pour la plupart des courts-métrages, ta vidéo sera filmée de manière indépendante et expérimentale
    avec votre smartphone !
    Tu nous présenteras l’artiste de ton choix de manière concise, claire, dynamique et intéressante.
    Quand tout est bouclé, envoie moi ta vidéo par mail, ensuite elle sera diffusée sur IG ainsi que sur le blog.

    Tu es totalement libre mais voici quelques conseils :
    La cible, à qui s’adresse cette vidéo et comment intéresser les lecteurs du blog ou abonnés IG ?
    Le lieu, dans quel environnement vas-tu filmer ta vidéo ?
    Le contenu, il faut préparer un minimum ta présentation même si tu es passionné par l’artiste,
    car je te le rappelle le format est (très) court !

    Maintenant c’est à toi de jouer 😉
    Envoie ton artiste sur le mail du Chant du Design 
    contact@lechantdudesign.com

  • NANTES – SAINT BRéVIN #k18 #DESIGNDESPACE #PS03

    J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
    Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2018
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.

    Après l’article sur le projet en Design d’Espace de Clémentine,
    c’est au tour de Janie et son projet sur la revalorisation d’un site Historique à Saint-Brévin.

    Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?

    DESIGN D’ESPACE

    Le BTS Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces.
    Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères,
    aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics.
    Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.

    Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers
    de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie

    Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences
    et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.

    projet de synthèse DEsign d’espace, série 3
    Revalorisation dun site Historique à Saint-Brévin
    présentation

    La mairie de Saint-Brévin souhaite valoriser et mettre en avant le patrimoine de sa ville lié
    à la seconde guerre mondiale, notamment les Blockhaus présents sur l’ensemble de son territoire.

    Mon Projet Professionnel «Revalorisation d’un site historique à Saint-Brévin» traite donc de cette demande.
    La mairie souhaite concevoir un espace public ponctué des trois Blockhaus présents sur le site de la Prinais.
    Deux Blockhaus accueilleront des refuges – petites habitations sommaires appartenant à la Mairie,
    gratuites et accessibles à tous, sur demande, le temps d’une nuit – un troisième permettra d’accueillir
    des groupes
     au sein d’un espace pédagogique.

    La mairie souhaite également créer une promenade culturelle et pédagogique au coeur du parc.

    Ce parc, devient un lieu de témoignage, de rencontre.

    A l’entrée du site, un parking permet de stationner vélos, cars et voitures.
    Le projet est destiné aux étudiants, classes scolaires, promeneurs, aux personnes passionnées d’Histoire,
    de visites insolites, souhaitant le temps d’une balade, ou le temps d’une nuit s’immerger dans le contexte
    de la guerre 1939- 1945.

    PROJET & AXE
    immersion du passé dans la nature 

    Afin de revaloriser ce site Historique à Saint- Brévin, un parc paysager aux multiples circulations a été conçu.
    Ce parc ponctué de trois Blockhaus propose une immersion progressive de l’usager au coeur de l’Histoire
    du Mur de l’Atlantique.

    Autour de ce projet plusieurs axes de recherches ont été définit.
    Dans un premier temps celui du «palimpseste» qui consistait à écrire une nouvelle Histoire à même
    les Blockhaus afin de dépasser leur Histoire et lourde signification.
    Ce sont cependant les deux axes «intégration à la nature» et «revaloriser le passé» qui ont été travaillés.

    Le parc se compose finalement de deux types de circulations :
    Une boucle principale permet une lecture logique du site.
    Pratique, elle permet aux usagers de découvrir l’ensemble du site et de revenir à leur point de départ.
    Une seconde circulation permet une lecture plus personnelle et aléatoire du projet.
    Chaque circulation est adaptée aux différents types de visiteurs, groupes, classes, randonneurs.
    Des pistes cyclables et sentiers piétons permettent aux promeneurs de découvrir la côte Atlantique.

    Une végétation dense et naturelle occupe actuellement le site.
    Cette nature reprend petit à petit ses droits sur les ouvrages de béton et participe à leur camouflage.
    Après étude et analyse de plusieurs types de jardins et aménagements paysagers, la solution de nature
    en friche
    en accord avec l’environnement et l’histoire du lieu parait évidente.
    Sur le principe des jardins du tiers paysage de Gilles Clément, la nature est invitée à investir les lieux,
    à se développer, afin d’offrir différents volumes et différentes couleurs selon les saisons et
    différentes variétés de plantes sur le site.

    Une construction supplémentaire, un espace d’accueil permettant d’accueillir les visiteurs au sein de l’espace
    paysager est créé. Un espace couvert mais ouvert en accord avec le projet et l’univers propre au parc.
    L’accueil propose un espace d’information, des sanitaires mais également un espace à investir permettant
    de se retrouver, de s’abriter, de pique-niquer, d’échanger.
    Cet espace est le point de départ de la découverte du site, un repère.

    Deux des Blockhaus présents sur le site sont transformés en refuges.
    Réaménagés confortablement, leur forme initiale et leur histoire ont été conservées.
    Le Blockhaus rectangulaire ainsi que l’un des Blockhaus circulaire permettront finalement aux usagers
    de redécouvrir les gestes et modes de vie des soldats au sein de la batterie.

    Le réinvestissement de ces ouvrages et leur caractère historique présentent des valeurs
    qui ne peuvent être oubliées
    et transformées, c’est pour cela que

    le caractère brut et authentique de ces Blockhaus
    sera finalement conservé et magnifié.

    Suite à diverses recherches iconographiques et historiques deux types de lits ont été dessinés,
    une première chambre accueillera des lits métalliques superposés, l’autre des lits superposés de toile tendue.
    L’intérieur du Blockhaus sera conservé en son état.
    Le deuxième refuge conçu au sein du Blockhaus est circulaire, à ciel ouvert.
    Une toiture a du être imaginée pour permettre aux usagers de se protéger des intempéries.
    Une structure mobile, actionnable en un point permet à l’usager de dresser son propre campement.
    L’usager est alors invité à ramper pour accéder à la manivelle afin de pouvoir lui même dresser et élever
    la toiture de son campement.
    Par ces gestes et postures, l’usager accomplit métaphoriquement les actions et tâches quotidiennes
    des soldats de la Seconde Guerre mondiale.

    interview
    Pourquoi avoir choisit ce projet ?

    Je vis près de Saint-Brévin, la présence des Blockhaus sur le littoral et leur impact sur le paysage
    me questionne depuis quelques temps. Ces indestructibles symboles résistent à l’usure du temps,
    difficilement modifiables, la plupart d’entre eux sont actuellement enfouis sous le sable.
    Il me parait aujourd’hui intéressant de réinvestir ces monolithes, de les donner à voir, afin de transcender
    l’Histoire de ces vestiges
    .

    Au cours de mes recherches j’ai pu recueillir différents témoignages, échanger avec des associations
    de sauvegarde du patrimoine, visiter de nombreux Blockhaus. J’ai alors pris conscience de l’actuelle
    demande des citoyens qui est aujourd’hui d’investir et de valoriser leur patrimoine,
    de témoigner d’une certaine époque, d’un certain mode de vie, de coutumes et de traditions révolues.

    Quelles ont été tes sources d’inspirations ?

    Diverses références m’ont inspiré tout au long de l’élaboration du projet.
    Tout d’abord, le projet Tirpitz réalisé par BIG en 2017 pour son interprétation de la tranchée,
    ce moyen de circulation anciennement utilisé par les soldats au sein des Batteries.

    La revalorisation Bunker 599 réalisée par Raaaf, pour son approche pédagogique et sa volonté d’ouvrir
    ces vestiges historiques aux plus curieux.

    Gilles Clément et ses jardins du tiers paysages m’ont inspiré, en particulier son intervention sur
    la Base sous-marine de Saint-Nazaire.
    Son approche induit une certaine poésie et légèreté illustrée par les jardins en constante évolution,
    plantés à même le toit de cette Base sous-marine. La façon dont les végétaux prennent peu à peu vie
    sur ce site Historique, la manière dont ils envahissent petit à petit les différents éléments de béton
    me paraissait intéressante à investir et à adapter au parc paysager conçu à Saint-Brévin.

    Enfin les refuges périurbains de Bordeaux de par leur programme insolite m’ont questionné.
    En effet ces refuges permettent d’investir, gratuitement, le temps d’une nuit, un hébergement sommaire
    et original situé en périphérie de la ville, d’y découvrir ou redécouvrir un paysage inconnu.

    peux-tu nous présenter ton axe et sa problématique ?

    Deux axes «intégration à la nature» et «revaloriser le passé» ont été travaillés.

    Deux types de circulations permettent de déambuler parmi la végétation en friche.
    Ces deux circulations ont fait l’objet de multiples réflexions au sujet de leurs dimensions et matérialités
    afin de rendre leur lecture cohérente par rapport à la découverte du site et aux émotions
    que celui-ci souhaite faire ressentir.
    La circulation principale permet une découverte totale du parc et une immersion progressive de l’usager
    par la découverte d’une tranchée creusée à même le site. Elle offre, à la manière du projet Moses Bridges,
    un point de vue et une perception différente de la nature présente. Cette allusion historique permet
    de redécouvrir les circulations et réseaux de l’ancienne Batterie Antiaérienne Seelowe.

    La deuxième circulation permet de déambuler librement sur le parc.
    Celle-ci est rythmée par du mobilier urbain offrant différents points de vue sur la nature.
    Cette circulation permet une immersion individuelle dans la végétation dense, par les jeux de caillebotis.
    Comme l’expérimente actuellement le Jardin de l’Île Mabon, à Nantes, le procédé de surélévation
    des espaces de circulation permet aux plantes de se développer plus facilement.
    Le caillebotis permet à la nature de croître et de se développer librement sous la circulation.

    La présence de ces Blockhaus sur le village de la Prinais questionne inévitablement.
    Dans ce village qui tend à grandir, l’encombrement que génère ces indestructibles ouvrages de béton
    rend difficile l’exploitation des terres qu’ils occupent pour l’agriculture ou la construction de maisons neuves.
    Ici ces blockhaus sont à l’image d’un passé que l’on ne peut pas oublier ou détruire facilement.
    D’ailleurs, c’est sans doute là une bonne chose, car ces architectures sont des témoins rares d’un temps autre
    et représentent un potentiel à investir, à transformer, à questionner.

    À Saint Brévin la volonté du projet fut de

    donner à voir l’Histoire et ces vestiges, de les magnifier
    afin de transcender leur valeur symbolique.

    Le projet s’encre sur le territoire, prend en compte le contexte et s’appuie sur les structures locales existantes
    telles que l’association «Bunker Archéo 44».
    Tout le long de la côte Atlantique, des questions similaires se posent pour des dizaines d’autres sites.
    La réponse apportée à Saint Brévin reste singulière et ne peut être un modèle à calquer.
    En revanche une démarche de résilience et d’adaptation est à soutenir pour permettre à chacun de ces lieux
    de trouver une nouvelle place dans notre époque.

    Aujourd’hui après l’obtention de ton BTS,
    comment envisages-tu la suite ?

    Le stage de première année m’a permit de découvrir le cabinet d’architecture 3A, situé à la Chevrolière.
    J’y ai rencontré deux architectes, M. Redois et M. Surget.
    Afin d’en apprendre plus à leur coté, je réalise l’année prochaine un deuxième BTS, en alternance d’un an.
    Ce BTS enveloppe du bâtiment – conception réalisation, va notamment me permettre d’appréhender
    les aspects techniques et structurels de la construction.

    AS-tu des projets personnels à venir ?

    Après avoir pris quelques semaines de vacances j’intègre l’agence 3A dès cet été.
    Une première expérience concrète pour moi dans le milieu de la construction.

    Merci à Janie,
    bonne continuation.