• MONTPELLIER – aménagement d’un cabinet médical #K21 #DESIGNDESPACE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Je commence avec Chloé en Design d’Espace et son projet sur l’aménagement d’un cabinet paramédical.

    Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?

     

    DESIGN D’ESPACE

    Le Bachelor en Design d’Espace à l’ESMA, forme des concepteurs d’espaces.
    Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères,
    aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics.
    Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.

    Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés au métier
    de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie

    Les deux années d’études en Bachelor Design d’Espace se concluent par le passage en Mastère après l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir
    et réaliser un projet réel dans sa totalité.

    PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
    CRÉER UN LIEU SEREIN ET LUDIQUE
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE

    Le projet consiste en l’aménagement d’un cabinet paramédical pour trois orthophonistes et une psychologue, travaillant toutes avec des enfants de 0 à 14 ans, ayant vécu ou non des traumatismes psychomoteurs.
    Pour cela, elles ont fait l’acquisition d’une ancienne habitation à Seilh, une commune dans le nord
    de Toulouse. Cette dernière ne répond donc pas à leurs besoins, ainsi qu’à ceux de leurs patients…
    Elles demandent alors dans le cahier des charges : 4 locaux comme bureaux indépendants, une salle d’attente, un espace privé avec une cuisine, des sanitaires publics et privés, ainsi qu’un parking.

     

    UN ESPACE MéDICAL à l’inverse des idées reçues 

    Comment rendre un lieu dédié à la santé moins angoissant, ainsi qu’introduire la notion de sérénité,
    quand la vision des professionnels de santé est d’instaurer du lien ?

    Ces quatre professionnelles de santé accueillent de jeunes patients, il a donc été important
    d’avoir une problématique bien ciblée afin de proposer une réponse qui pourra correspondre
    aux besoins des patients. 
    J’ai donc cherché, tout le long du projet, à faire en sorte de rendre l’idée du cabinet médical moins angoissante pour le jeune enfant, car elle peut être une source de stress.
    J’ai souhaité sortir de cette idée médicale froide, notamment en profitant de cette maison et de son jardin
    qui symbolisent le calme
    , la sérénité et un esprit chaleureux, de confiance, qui sont des points essentiels pour les maitres d’ouvrage qui cherchent à sortir d’une simple relation patient/médecin, en instaurant une grande proximité entre eux.

    Les enfants venant dans ce cabinet ont besoin d’apprendre ou réapprendre, de confort, le tout apporté par un esprit ludique.
    Je me suis alors basée sur l’approche Snoezelen, qui est un concept qui consiste à provoquer l’interaction par les matériaux, les formes ou les couleurs, dans le cadre du handicap et du polyhandicap,
    afin de diminuer les comportements difficiles qu’il peut y avoir lors d’une séance.

     

    LE CERCLE Créateur de lien

    Je me positionne sur l’utilisation du cercle, étant une forme qui permet un certain pied d’égalité, l’idée de créer du lien sans « séparer », ce qui permet d’apporter ce côté chaleureux supplémentaire.
    Ce cercle vient alors se décliner dans l’infrastructure, créer des installations interactives permettant assises et aires de jeux.

    On retrouve un travail de différentes anamorphoses (procédé qui à un point de vue unique) qui permet
    de découvrir un motif bien précis, afin d’amener l’enfant à vouloir se déplacer dans l’espace, à aimer découvrir de nouveaux points de vue.
    Notamment à l’entrée par la découpe du mur, ou encore dans le couloir menant aux bureaux, où les patients doivent passer à travers ce qui symbolise un sas de décompression, indiquant à l’enfant le moment
    entre l’espace attente/jeu à l’espace de travail où il faut redevenir calme
    .

    Dans les bureaux on retrouve une structure au sol faite en mousse, qui permet de créer une continuité
    de ce sol pour supprimer tables et chaises, afin d’éviter un côté « scolaire » qui pourrait être assimilé à un lieu stressant, ou déranger la concentration de certains patients, tout en apportant confort par les matériaux.
    Les couleurs s’orientent vers le pastel afin de stimuler l’oeil, sans non plus trop infantiliser les plus grands.

    Etant un bâtiment recevant du public, il est important d’inclure les personnes à mobilité réduite.
    C’est pourquoi cette structure offre des pentes afin de faire participer une personne en fauteuil roulant, sans l’exclure de l’installation.

    En plus du concept Snoezelen, je me suis basée sur le travail en anamorphose de Felice Varini
    au Grand Palais de Paris
    notamment, où l’artiste offre une vision unique du bâtiment grâce à ses cercles colorés, ainsi que sur le travail de Verner Panton avec son installation Visiona 2, qui traite la forme à partir de la courbe du corps, pour amener un important confort.
    Je me suis énormément intéressée à ce qu’il se fait dans des écoles primaires, bibliothèques ou aires de jeux que l’on peut retrouver dans certains pays asiatiques, qui mettent vraiment en avant cette idée de

    créer une structure avec laquelle l’enfant pourra interagir avec tout son corps, et également son imagination
    par le choix de formes non subjectives.

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    J’ai choisi ce projet d’une part pour travailler la notion de bâtiment public, devant respecter de nombreuses normes, et d’une autre pour le contexte de la relation entre l’enfant et le monde médical.
    Travailler pour une cible si jeune pousse à revenir en arrière et se demander ce que l’on aurait aimé voir, et donc travailler différemment que pour une tranche d’âge plus élevée.
    Le monde des enfants est extraordinaire à étudier et à imaginer. Ce changement de position est super intéressant ! Cela permet également d’imaginer à comment donner des souvenirs qui vont marquer un jeune esprit, qui se rappellera toujours d’une maison atypique où il venait apprendre et grandir, et je trouve
    que c’est un des points-clés des objectifs de ce projet.

     

    COMMENT C’EST PASSé LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?

    La demande est réelle, mais les maitres d’ouvrage travaillent avec des personnes de toutes tranches d’âge. J’ai modifié ce détail afin de vraiment travailler ce que je cherchais à découvrir dans le design d’espace.
    J’ai beaucoup discuté avec elles sur leurs besoins, leur vision de leur métier et de leurs relations
    avec les patients, et la proposition apportée leur a vraiment plu !
    Elles réfléchissent d’ailleurs à intégrer ces structures interactives dans le coin « pour les plus jeunes ».

     

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES éTUDES ?

    J’ai toujours été passionnée par le dessin. Je dessine depuis vraiment toute petite, mais j’ai toujours eu
    un esprit très scientifique qui adore rechercher
    , définir des solutions à des problèmes.
    Après un bac scientifique je me suis naturellement dirigée dans cette voie artistique qui me manquait,
    et qui me permet d’allier ces deux côtés de ma personnalité !

     

    Pour toi, quels sont les avantages et les inconvénients
    de ce métier ?

    Dans ce métier, il est possible de toucher à énormément de domaines, que ce soit de l’aménagement intérieur, du design d’objet, l’aménagement urbain, et bien d’autres, ce qui permet de ne pas s’en lasser !

    Être designer d’espace ou architecte, c’est offrir
    la réalisation d’un projet, rendre possible une envie…
    c’est tout simplement rendre l’imaginaire d’une personne réel.

    On est poussé à toujours chercher et se renseigner sur toutes sortes de nouveautés afin d’innover et évoluer dans le temps qui lui n’arrête pas d’avancer, cela permet donc d’avoir une grande curiosité en plus
    d’une culture artistique et technique importante
    .

    L’inconvénient principal serait selon moi la pression qui vient après la réalisation d’un projet, l’idée de se dire
    si la réponse apportée est vraiment la bonne, si elle convient, si tout simplement mon projet tient la route !
    Après, il y aura sûrement la pression de toute la partie administrative, mais je n’y suis pas encore !

     

    La suite après l’obtention de ton bachelor ?

    À la prochaine rentrée, j’entre fièrement en L2 à l’école d’architecture de Montpellier, l’ENSAM, où je pourrai
    à la fois mettre à profit ma formation au sein de l’ESMA, ainsi que continuer dans les études pour arriver
    au diplôme d’architecte
    , mon prochain objectif professionnel.

     

    Quels sont tes projets personnels/pro à venir ?

    Pour l’instant, je cherche à continuer l’apprentissage des outils techniques avec les logiciels, mais aussi
    les méthodes de représentation graphique afin d’explorer ce domaine pour perfectionner mon propre style
    et rendre mes créations encore plus personnelles.
    Je continue de dessiner, je ne m’arrête jamais, j’adore particulièrement le dessin d’observation, en passant par des portraits réalistes ou en croquis rapide. Je trouve que c’est un sujet de dessin très intéressant,
    il permet d’analyser matériaux, lumières, contrastes, courbes, et qui amène à poser un oeil différent
    sur ce qui nous entoure
    .

    Merci Chloé pour ce projet qui plaira aux enfants et grâce à cela rassurera les parents ^^
    Bonne continuation !

  • SB#5 le carton

    UNE SEMAINE BANALISÉE À L’ESMA C’EST QUOI ?

    Une semaine de découverte : ateliers, workshops, sorties, conférences, expo
    Durant cette semaine les élèves de prépadesign d’espace et design graphique
    expérimentent les arts appliqués sous toutes ses formes.
    C’est l’occasion de découvrir de nouvelles techniques, améliorer sa culture artistique
    et par la suite investir celle-ci dans le processus créatif en studio de création.

    A Montpellier, les étudiants en Manaa et prépa design, ont élaboré un projet complet
    en groupe et en deux jours autour du design produit. Et plus particulièrement du carton,
    sur la création d’une assise en carton.
    Les enseignantes Marie Bastide et Magali Lefèvre ont encadré le workshop.

    Le design expérimentation autour du carton

    L’emploi du carton se retrouve majoritairement dans les industries de l’emballage et de l’édition.
    Des designers et architectes ont expérimenté dés les années 60 de nouvelles techniques de production
    et aux matériaux abordables.
    Comme Frank Gehry avec la série des « Easy Edges » dont la « Wiggle Side Chair » créée en 1972.

    Création d’une assise autour du carton

    Les étudiants ont répondu au sujet avec certaines problématiques sociales ou quotidiennes.

    TRÄD
    En partant de l’analyse du matériau, les étudiants ont dégagé des mots clés :
    manque de place / gain de place / petite surface de logement.
    Comment aménager un petit espace de logement avec une assise modulable, légère et pliable ?

    BANC BIBLIOTHÈQUE
    Mots clés : aménagement urbain et social / bibliothèque participative.
    Comment favoriser la rencontre et la convivialité au coeur de la ville ainsi que favoriser la culture ?

    BANC PUBLIC
    En partant de l’analyse du matériau, les étudiants ont dégagé des mots clés :
    peu cher / abordable / recyclable.
    Comment aider les personnes sans abris en proposant une assise et un abri
    permettant de se protéger des éléments extérieurs ?

    LE CONFIDENT
    Inspiré du célèbre fauteuil d’époque Empire, les étudiants ont dégagé les mots clés : 
    Intimité / échange / confort. 
    Comment créer une assise pour deux, offrant intimité et confort en utilisant seulement
    un matériau de récupération ?

    La vision écologique et accessible du projet a cartonné auprès des Prépa !!!

  • NANTES – SAINT BRéVIN #k18 #DESIGNDESPACE #PS03

    J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
    Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2018
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.

    Après l’article sur le projet en Design d’Espace de Clémentine,
    c’est au tour de Janie et son projet sur la revalorisation d’un site Historique à Saint-Brévin.

    Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?

    DESIGN D’ESPACE

    Le BTS Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces.
    Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères,
    aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics.
    Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.

    Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers
    de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie

    Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences
    et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.

    projet de synthèse DEsign d’espace, série 3
    Revalorisation dun site Historique à Saint-Brévin
    présentation

    La mairie de Saint-Brévin souhaite valoriser et mettre en avant le patrimoine de sa ville lié
    à la seconde guerre mondiale, notamment les Blockhaus présents sur l’ensemble de son territoire.

    Mon Projet Professionnel «Revalorisation d’un site historique à Saint-Brévin» traite donc de cette demande.
    La mairie souhaite concevoir un espace public ponctué des trois Blockhaus présents sur le site de la Prinais.
    Deux Blockhaus accueilleront des refuges – petites habitations sommaires appartenant à la Mairie,
    gratuites et accessibles à tous, sur demande, le temps d’une nuit – un troisième permettra d’accueillir
    des groupes
     au sein d’un espace pédagogique.

    La mairie souhaite également créer une promenade culturelle et pédagogique au coeur du parc.

    Ce parc, devient un lieu de témoignage, de rencontre.

    A l’entrée du site, un parking permet de stationner vélos, cars et voitures.
    Le projet est destiné aux étudiants, classes scolaires, promeneurs, aux personnes passionnées d’Histoire,
    de visites insolites, souhaitant le temps d’une balade, ou le temps d’une nuit s’immerger dans le contexte
    de la guerre 1939- 1945.

    PROJET & AXE
    immersion du passé dans la nature 

    Afin de revaloriser ce site Historique à Saint- Brévin, un parc paysager aux multiples circulations a été conçu.
    Ce parc ponctué de trois Blockhaus propose une immersion progressive de l’usager au coeur de l’Histoire
    du Mur de l’Atlantique.

    Autour de ce projet plusieurs axes de recherches ont été définit.
    Dans un premier temps celui du «palimpseste» qui consistait à écrire une nouvelle Histoire à même
    les Blockhaus afin de dépasser leur Histoire et lourde signification.
    Ce sont cependant les deux axes «intégration à la nature» et «revaloriser le passé» qui ont été travaillés.

    Le parc se compose finalement de deux types de circulations :
    Une boucle principale permet une lecture logique du site.
    Pratique, elle permet aux usagers de découvrir l’ensemble du site et de revenir à leur point de départ.
    Une seconde circulation permet une lecture plus personnelle et aléatoire du projet.
    Chaque circulation est adaptée aux différents types de visiteurs, groupes, classes, randonneurs.
    Des pistes cyclables et sentiers piétons permettent aux promeneurs de découvrir la côte Atlantique.

    Une végétation dense et naturelle occupe actuellement le site.
    Cette nature reprend petit à petit ses droits sur les ouvrages de béton et participe à leur camouflage.
    Après étude et analyse de plusieurs types de jardins et aménagements paysagers, la solution de nature
    en friche
    en accord avec l’environnement et l’histoire du lieu parait évidente.
    Sur le principe des jardins du tiers paysage de Gilles Clément, la nature est invitée à investir les lieux,
    à se développer, afin d’offrir différents volumes et différentes couleurs selon les saisons et
    différentes variétés de plantes sur le site.

    Une construction supplémentaire, un espace d’accueil permettant d’accueillir les visiteurs au sein de l’espace
    paysager est créé. Un espace couvert mais ouvert en accord avec le projet et l’univers propre au parc.
    L’accueil propose un espace d’information, des sanitaires mais également un espace à investir permettant
    de se retrouver, de s’abriter, de pique-niquer, d’échanger.
    Cet espace est le point de départ de la découverte du site, un repère.

    Deux des Blockhaus présents sur le site sont transformés en refuges.
    Réaménagés confortablement, leur forme initiale et leur histoire ont été conservées.
    Le Blockhaus rectangulaire ainsi que l’un des Blockhaus circulaire permettront finalement aux usagers
    de redécouvrir les gestes et modes de vie des soldats au sein de la batterie.

    Le réinvestissement de ces ouvrages et leur caractère historique présentent des valeurs
    qui ne peuvent être oubliées
    et transformées, c’est pour cela que

    le caractère brut et authentique de ces Blockhaus
    sera finalement conservé et magnifié.

    Suite à diverses recherches iconographiques et historiques deux types de lits ont été dessinés,
    une première chambre accueillera des lits métalliques superposés, l’autre des lits superposés de toile tendue.
    L’intérieur du Blockhaus sera conservé en son état.
    Le deuxième refuge conçu au sein du Blockhaus est circulaire, à ciel ouvert.
    Une toiture a du être imaginée pour permettre aux usagers de se protéger des intempéries.
    Une structure mobile, actionnable en un point permet à l’usager de dresser son propre campement.
    L’usager est alors invité à ramper pour accéder à la manivelle afin de pouvoir lui même dresser et élever
    la toiture de son campement.
    Par ces gestes et postures, l’usager accomplit métaphoriquement les actions et tâches quotidiennes
    des soldats de la Seconde Guerre mondiale.

    interview
    Pourquoi avoir choisit ce projet ?

    Je vis près de Saint-Brévin, la présence des Blockhaus sur le littoral et leur impact sur le paysage
    me questionne depuis quelques temps. Ces indestructibles symboles résistent à l’usure du temps,
    difficilement modifiables, la plupart d’entre eux sont actuellement enfouis sous le sable.
    Il me parait aujourd’hui intéressant de réinvestir ces monolithes, de les donner à voir, afin de transcender
    l’Histoire de ces vestiges
    .

    Au cours de mes recherches j’ai pu recueillir différents témoignages, échanger avec des associations
    de sauvegarde du patrimoine, visiter de nombreux Blockhaus. J’ai alors pris conscience de l’actuelle
    demande des citoyens qui est aujourd’hui d’investir et de valoriser leur patrimoine,
    de témoigner d’une certaine époque, d’un certain mode de vie, de coutumes et de traditions révolues.

    Quelles ont été tes sources d’inspirations ?

    Diverses références m’ont inspiré tout au long de l’élaboration du projet.
    Tout d’abord, le projet Tirpitz réalisé par BIG en 2017 pour son interprétation de la tranchée,
    ce moyen de circulation anciennement utilisé par les soldats au sein des Batteries.

    La revalorisation Bunker 599 réalisée par Raaaf, pour son approche pédagogique et sa volonté d’ouvrir
    ces vestiges historiques aux plus curieux.

    Gilles Clément et ses jardins du tiers paysages m’ont inspiré, en particulier son intervention sur
    la Base sous-marine de Saint-Nazaire.
    Son approche induit une certaine poésie et légèreté illustrée par les jardins en constante évolution,
    plantés à même le toit de cette Base sous-marine. La façon dont les végétaux prennent peu à peu vie
    sur ce site Historique, la manière dont ils envahissent petit à petit les différents éléments de béton
    me paraissait intéressante à investir et à adapter au parc paysager conçu à Saint-Brévin.

    Enfin les refuges périurbains de Bordeaux de par leur programme insolite m’ont questionné.
    En effet ces refuges permettent d’investir, gratuitement, le temps d’une nuit, un hébergement sommaire
    et original situé en périphérie de la ville, d’y découvrir ou redécouvrir un paysage inconnu.

    peux-tu nous présenter ton axe et sa problématique ?

    Deux axes «intégration à la nature» et «revaloriser le passé» ont été travaillés.

    Deux types de circulations permettent de déambuler parmi la végétation en friche.
    Ces deux circulations ont fait l’objet de multiples réflexions au sujet de leurs dimensions et matérialités
    afin de rendre leur lecture cohérente par rapport à la découverte du site et aux émotions
    que celui-ci souhaite faire ressentir.
    La circulation principale permet une découverte totale du parc et une immersion progressive de l’usager
    par la découverte d’une tranchée creusée à même le site. Elle offre, à la manière du projet Moses Bridges,
    un point de vue et une perception différente de la nature présente. Cette allusion historique permet
    de redécouvrir les circulations et réseaux de l’ancienne Batterie Antiaérienne Seelowe.

    La deuxième circulation permet de déambuler librement sur le parc.
    Celle-ci est rythmée par du mobilier urbain offrant différents points de vue sur la nature.
    Cette circulation permet une immersion individuelle dans la végétation dense, par les jeux de caillebotis.
    Comme l’expérimente actuellement le Jardin de l’Île Mabon, à Nantes, le procédé de surélévation
    des espaces de circulation permet aux plantes de se développer plus facilement.
    Le caillebotis permet à la nature de croître et de se développer librement sous la circulation.

    La présence de ces Blockhaus sur le village de la Prinais questionne inévitablement.
    Dans ce village qui tend à grandir, l’encombrement que génère ces indestructibles ouvrages de béton
    rend difficile l’exploitation des terres qu’ils occupent pour l’agriculture ou la construction de maisons neuves.
    Ici ces blockhaus sont à l’image d’un passé que l’on ne peut pas oublier ou détruire facilement.
    D’ailleurs, c’est sans doute là une bonne chose, car ces architectures sont des témoins rares d’un temps autre
    et représentent un potentiel à investir, à transformer, à questionner.

    À Saint Brévin la volonté du projet fut de

    donner à voir l’Histoire et ces vestiges, de les magnifier
    afin de transcender leur valeur symbolique.

    Le projet s’encre sur le territoire, prend en compte le contexte et s’appuie sur les structures locales existantes
    telles que l’association «Bunker Archéo 44».
    Tout le long de la côte Atlantique, des questions similaires se posent pour des dizaines d’autres sites.
    La réponse apportée à Saint Brévin reste singulière et ne peut être un modèle à calquer.
    En revanche une démarche de résilience et d’adaptation est à soutenir pour permettre à chacun de ces lieux
    de trouver une nouvelle place dans notre époque.

    Aujourd’hui après l’obtention de ton BTS,
    comment envisages-tu la suite ?

    Le stage de première année m’a permit de découvrir le cabinet d’architecture 3A, situé à la Chevrolière.
    J’y ai rencontré deux architectes, M. Redois et M. Surget.
    Afin d’en apprendre plus à leur coté, je réalise l’année prochaine un deuxième BTS, en alternance d’un an.
    Ce BTS enveloppe du bâtiment – conception réalisation, va notamment me permettre d’appréhender
    les aspects techniques et structurels de la construction.

    AS-tu des projets personnels à venir ?

    Après avoir pris quelques semaines de vacances j’intègre l’agence 3A dès cet été.
    Une première expérience concrète pour moi dans le milieu de la construction.

    Merci à Janie,
    bonne continuation.

  • CONCOURS INSTAGRAM #LCDD #17

    Et toi ton stickers, tu te le colles où ?!

    Vous êtes nombreux à avoir participé au concours photo du chant du design,
    MERCI À TOUS :))

    Les gagnants (par école et likes) sont :
    @lisablln avec une illustration volatile & végétale
    @rousseau.leon & @qntnmr avec une illustration graphique en collab’
    @sssimsim avec son portrait de Fiona sur fond du logo LCDD

     

    Parce que chaque participant y a mis du <3, de l’humour, du graphisme, de l’amitié,
    de la patience et de la créativité. Parce que grâce à vous nous avons voyagé,
    voici une vidéo de toutes vos photos !!!

     

    Musique : Yes & You, Moodoïd

  • montpellier – la p’tite phanie #PP03

    J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
    Je te propose de découvrir quelques uns des projets professionnels
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.

    Après l’article sur le projet en DE de Louise, et Bénédicte en DG-print.
    C’est au tour de Lisa, aussi en print, et son projet pour l’association Sibylline,
    avec « La petite Phanie ».

    Mais avant, qu’est-ce-que le design graphique option print ?

    DESIGN GRAPHIQUE PRINT

    Le BTS Design Graphique apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tous types de support de communication, coordonner les étapes de réalisation
    d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Création graphique sur des supports de communication traditionnels,
    dits « du print » affiches, brochures, signalétique, packaging…

    Le BTS offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Infographiste, Maquettiste, Directeur artistique,
    Illustrateur graphiste, Chef de projet, Graphiste freelance, Graphiste print…

    Les deux années d’études du BTS Design Graphique se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leurs capacités à s’investir
    dans un projet global tout en étant à l’écoute de leur client.

     

    projet de synthèse, série 3
    la p’tite phanie
    Présentation

    Sibylline est une association dont la mission est de secourir des animaux marins en détresse
    sur la côte Atlantique. 
    Leur but est de soigner et de remettre en liberté ces animaux :
    oiseaux marins, dauphins et baleines, tortues, requins…
    quand en France ils sont systématiquement euthanasiés.

    Ce sont des militants pour les animaux avant tout et n’hésitent pas à s’imposer face
    aux autorités pendant les interventions.

    On peut juger de la grandeur d’une nation
    par la façon dont les animaux y sont traités…’ Gandhi

    Projet

    Cette année, ils ont reçu pour un euro symbolique un ancien bateau de pêche,
    qu’ils souhaitent réhabiliter et transformer en bateau-hôpital pour leurs interventions en mer,
    ainsi que l’équiper en matériel vétérinaire.
    Les vétérinaires pourront intervenir sur toute la côte atlantique française,
    rapidement et efficacement et surtout relâcher les animaux dans leur milieu naturel le plus vite possible.

    L’association a besoin d’argent pour ce projet, ils lancent une campagne d’appel aux dons
    par le biais du passeport Odyssée. Il est offert en contrepartie d’un don, et permet de créer un lien entre
    l’association et le donateur
    , de former une communauté autour du projet du bateau-hôpital « la P’tite Phanie ».

    Être ambassadeur de l’océan, ça veut dire parler pour lui et donc s’engager à le défendre.

    axe
    faire des vagues

    L’axe qui a été choisi par l’annonceur est le militant.

    Le but était donc de faire ressortir ce trait de caractère, je me suis rapprochée de l’esthétique mai 68;
    une seule couleur
    pour les visuels, le bleu en rapport avec l’océan, des images simples et fortes
    réalisées en gravure pour donner un aspect tamponné, frappé sur le papier accompagnées de slogans
    ou de phrases qui évoquent l’action et leur cause.

    Le passeport Odyssée est ainsi devenu un bout de papier pour faire des vagues puisque

    c’est avec des petits riens qu’on fait de grandes choses. 

    Par l’achat du passeport (pour la petite somme de 4 euros) nous participons à quelque chose de plus grand,
    le bateau-hôpital et l’éveil des consciences dés le plus jeune âge.

     

    interview
    Pourquoi avoir choisit ce projet ?

    J’ai choisit ce projet parce que travailler pour une association m’attirait beaucoup plus
    qu’un projet autour d’un produit à vendre juste pour l’argent,

    je voulais que mon travail soit vraiment utile
    à une cause qui me tient à coeur. 

    Et comme j’ai beaucoup d’affinités avec l’univers de la mer, de l’océan, je pensais que ce serait plus simple
    pour moi de travailler pour cette campagne de communication.

    Comment c’est passé la collaboration avec l’annonceur ?

    L’annonceur, du moins Frédérique, que j’ai eu par mail et au téléphone le plus souvent,
    était très enthousiaste à l’idée du projet, et nous avons pu échanger toute l’année nos idées, etc..
    L’idée d’un passeport venait d’eux, mais j’ai pu leur donner des directions créatives
    et des conseils au niveau du contenu et de la mise en forme du support, qu’ils ont appréciés.
    Le projet s’est donc monté au fur et à mesure de nos échanges, ensemble.

    Et, si tout va bien, le projet dans son ensemble devrait être imprimé
    et diffusé dans les Landes où ils sont basés.

    Quels ont été tes sources d’inspirations ?

    Pour le premier axe, j’ai mis en avant le côté militant de l’association et me suis donc inspirée des affiches
    de l’atelier des Beaux Arts de Paris surtout, pour les messages militants je me suis inspirée
    de Grapus naturellement.
    Pour l’autre, je me suis appuyée sur un univers plus proche de la bande dessinée, et de l’enfance,
    des tempéraments d’héroïnes comme Princesse Mononoké de Miyazaki, ou Mafalda de Quino.

    Aujourd’hui après l’obtention de ton BTS,
    comment envisages tu la suite ?

    Après l’obtention du BTS, que faire, question difficile !
    Je prends un an pour faire le point, mais pas sans rien faire, je suis en train d’apprendre à coder,
    histoire de compléter mes acquis. 
    Et je me lancer en tant graphiste freelance, en auto-entrepreneur.
    Si ça marche et que ça me plaît, tant mieux, sinon j’ai un an devant moi pour décider d’un autre plan !

    As tu des projets personnels pour les mois à venir ?

    Des projets personnels, comme pendant le BTS j’en ai quelques uns oui.
    Déjà avec le collectif Karbone (article sur le blog, ici) nous sortons notre prochain fanzine d’ici septembre.
    Et maintenant que je suis en Alsace on va essayer de vendre nos éditions ici,
    pour se faire connaître ailleurs qu’à Montpellier !

    Je peins et je dessine toujours autant et je pense en ce moment à une petite édition perso,
    c’est que des plans pour le moment mais je vais y travailler cet été.

     

    Merci à Lisa, sa gentillesse et ses sourires.
    Fais nous signe quand ton actu perso prendra forme ^^