• MONTPELLIER – Cohabition intergénérationnelle #K20 #DESIGNDESPACE

    Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2020
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Je commence avec Julie en Design d’Espace et son projet de foyer multi-générationnel.

    Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?

     

    DESIGN D’ESPACE

    Le Bachelor en Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces.
    Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères,
    aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics.
    Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.

    Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers
    de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie

    Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences
    et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.

    PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
    LA COHABITATION MULTIGÉNÉRATIONNELLE
    PRÉSENTATION

    Avec l’augmentation de la population et de l’espérance de vie, aujourd’hui nous commençons à faire face à des problèmes démographiques et socio-économiques.
    Face à ces nouveaux enjeux sociétaux des avantages dans la cohabitation multigénérationnelle
    se présentent. Ce mode de vie ancré dans la culture japonaise permet de resserrer les liens familiaux
    tout en ayant un avantage économique mais surtout de lutter contre l’isolement des personnes âgées.

    Le foyer est au cœur de la vie de famille, c’est là que les liens familiaux se forgent et évoluent.
    Cependant, cela présente quelques inconvénients… dans les foyers multigénérationnels, vivre ensemble quotidiennement peut parfois être contraignant et des tensions peuvent émerger entre les habitants.

    Le projet s’ancre dans ce contexte et ces contraintes.
    Le foyer se compose des grands-parents, de leur fille et de son conjoint, ainsi que de 2 enfants,
    dont un né d’une précédente union.
    La famille acquiert une maison située à Perpignan, dans le sud de la France, dans un quartier populaire 
    et multiculturel de la ville, le bas Vernet.
    Bien qu’il possède un attrait peu valorisant, il reste un quartier dynamique avec des flux importants
    et une affluence conséquente au vu des nombreuses écoles, commerces, espaces verts et lieux
    de pratiques sportives.

    En ce qui concerne les flux, le quartier est bien desservi par les transports en commun.
    La maison du 19e, se compose de deux étages, une terrasse au premier ainsi qu’une cour extérieure entourée de cabanons.
    A l’intérieur on y trouve de multiples pièces en enfilade, la maison est particulièrement sombre…

     

    ATTENTES

    Les clients sont amateurs de loisirs en plein air, par conséquent, c’est un point important à prendre en compte dans la rénovation de leur bien.
    Ils apprécient les grands espaces et aiment passer du temps ensemble.
    La maison étant grande, ils souhaiteraient que chacun ait son espace intime ; le rez-de-chaussée sera réservé aux grands-parents, le premier et deuxième étage avec son espace de vie ouvert, deux chambres et une suite parentale sera pour le reste de la famille. 

    L’objectif principal de la rénovation est d’amener de la luminosité dans la maison et de créer des espaces bien départagés pour ainsi favoriser la qualité de vie de toute la famille.

    PROJET 
    CRÉER DU LIEN et de l’espace ENTRE les habitants 

    Comment exprimer la proximité des liens familiaux pour un foyer multigénérationnelle, en partie recomposé,
    à l’aide de la verticalité et de la lumière ?

    J’ai axé ma réflexion sur les mots lien, partage et mouvement.
    Une identité a été attribuée pour créer une homogénéité, son but est de rassembler les habitants
    et par conséquent cette famille.
    Elle se traduit par de longs poteaux qui accentuent la notion de lien et nous permet d’apprécier les volumes 
    de la maison. Cette intervention minimaliste a pour but d’apporter de la modernité à l’édifice sans
    pour autant dénaturer le quartier avec une approche trop contemporaine.

    La maison nous permet de jouer avec la verticalité, ce qui rend la structure plus aérienne.
    On jongle avec les pleins et les vides, la structure est allégée et nous permet de créer des liens entre
    les différents étages de la maison.
    Par précaution, le rez-de-chaussée réservé aux grands-parents, a été pensé aux normes PMR.
    La maison était très sombre, c’est pourquoi un patio intérieur entièrement vitré a été créé.
    Non seulement, il amène de la lumière mais il permet de créer un lien intérieur/extérieur et également
    un lien entre les étages.

    Les 1er et 2ème étages sont attribués au reste de la famille.
    Comme au rez-de-chaussée, on ouvre et on optimise l’espace, on créer de grands espaces de partage.
    A l’intérieur de l’édifice, on garde la même charte graphique ; les poteaux nous aident à définir les espaces tout en laissant passer la lumière.

    Le patio communique avec les étages. Une balustrade est installée, elle donne une impression de légèreté
    et étend la pièce.
    La dalle du 2e étage a été percée afin d’amener la lumière dans la pièce de vie.
    Les poteaux montent du 1er au 2e étage, ils accentuent le sentiment de hauteur, mais par la suite
    ils seront recouverts par un rideau végétal qui aura pour but d’apaiser les habitants et les tensions.
    De plus, ils créent une impression de mouvement cinétique lors du passage des gens.

    Les extérieurs sont présents sur chaque étage, ce qui permet aux habitants d’avoir chacun leur espace
    de tranquillité
    . Les terrasses disposent de panneaux coulissants ajourés, ils permettent aux habitants
    de diriger l’ombre et la lumière très présente dans cette région. Ils peuvent ainsi profiter de l’extérieur
    à toute heure
    de la journée en étant protégés.

    Afin d’accéder aux terrasses des passerelles ont été installées, elles accentuent le sentiment de légèreté donné au bâtiment. La passerelle du 2e étage est faite de verre pour que la lumière puisse circuler
    au maximum dans la pièce de vie du 1er étage.
    Au rez-de-chaussée les habitants peuvent se réunir et profiter de leur extérieur en étant abrité par les toits.
    C’est un lieu où ils pourront se réunir et partager du bon temps.

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    Dans mon enfance, j’ai passé beaucoup de temps chez mes grands-parents.
    Cette maison du 19e siècle m’a toujours inspiré, depuis petite, je suis fascinée par les volumes et le dessin.
    Mes grands-parents vieillissants, ils avaient pour projet de réaménager le rez-de-chaussée.
    Je me suis inspirée de cette demande pour valoriser cette maison.

    Ce projet était fictif. Cependant en observant mes grands-parents, j’ai pu constater que pour eux
    une maison de plain-pied avec des aménagements spéciaux pourraient leur rendre la vie plus facile
    et moins contraignante.

    Je me suis également renseignée auprès d’un ami qui vit avec ses parents et son arrière-grand-mère, pour identifier les contraintes que peuvent avoir les familles multigénérationnelles.

     

    QUELLES ONT ÉTÉ TES SOURCES D’INSPIRATIONS ?

    Pour ce projet, je me suis inspirée du Musée Soulage et de sa façon de jouer avec les volumes.
    De House in Muko de Fujiwara Muro qui par la fragmentation de son architecture a su la rendre aérienne
    et légère.
    Et enfin de l’Asakusa Culture Tourist Information Center de Kengo Kuma qui a su m’inspirer dans sa façon
    de travailler la lumière.

    POURQUOI AVOIR CHOISI DES ÉTUDES DE DESIGN D’ESPACE ?

    Depuis petite, je suis passionnée par le dessin et je me suis très vite impliquée dans la représentation
    des espaces et leur modification.
    J’ai très vite su que l’architecture pouvait m’intéresser. J’ai intégré le BAC STI2D (Sciences Techniques de l’Ingénieur et du Développement Durable) où j’ai pris la spécialisation Architecture et Construction.
    Ce BAC m’a permis de comprendre les matériaux et d’être sensibilisée aux matériaux durables comme le bois. C’est donc grâce à une passion d’enfance et force de persévérance que je me suis dirigée vers
    le Design d’Espace.

     

    QUELLES compétences as-tu acquis au cours de tes études ?

    Mes études m’ont appris beaucoup de choses !
    J’ai découvert une autre façon de penser, et d’autres façons de s’exprimer (photo / son / image / sculpture
    et autres médiums).
    L’expression plastique m’a beaucoup apporté, elle m’a permis d’exprimer mes émotions par des moyens physiques. C’est très libérateur et cela m’a permis de mieux me connaître et d’extérioriser certaines choses.
    C’est aussi là que j’ai le plus progressé en dessin, j’ai découvert différents outils et je sais maintenant
    que je ne peux pas me passer de mon stylo. Il me permet de faire des traits fins et vibrants, ce qui caractérise mon écriture graphique.

    A force de découvertes et de recherches dans mon travail
    j’ai réussi à trouver mon style.

    Le style est pour moi une continuité de nous-même, il me définit et me ressemble.
    Mon univers se caractérise par la légèreté, l’organique et un travail très axé sur l’enveloppe / double peau – pour moi cette approche est très précieuse, personnelle, elle protège de tout.
    J’utilise aussi souvent le bois dans mes projets, ce matériau robuste peut se montrer plus délicat
    et peut-être utilisé plus subtilement, c’est ce qui me plaît.

    J’ai aussi appris à valoriser mon travail en exploitant mes qualités mais aussi grâce aux différents matières complémentaires comme le dessin, les logiciels de mise en situation et la mise en page de mes projets.

    pour toi, quels sont les avantages et inconvénients
    du métier de designer ?

    L’avantage est que l’on ne s’ennuie jamais !
    Tous les projets sont différents et notre travail aborde l’architecture au sens large
    : architecture intérieure et extérieure/ urbanisme / scénographie / archi éphémère… et le mobilier.
    Différentes demandes, différents styles, différentes envies… C’est un travail varié où chacun peut trouver
    sa place et l’exprimer de multiples façons.

    Ce métier nous oblige à nourrir notre créativité et nous renouveler pour être novateur et force de propositions.
    Mais comme partout, la perfection n’existe pas c’est un métier très exigeant qui demande beaucoup de temps et de rigueur !
    Comme tous les métiers créatifs, il peut être envahissant dans notre vie quotidienne… il nous apprend à être organisés pour ne pas être dépassé !

     

    Quelle est la suite après ton Bachelor ?

    L’année prochaine, je poursuis ma scolarité en Mastère Design d’Espace à l’Esma Montpellier.
    Pour ce qui est de la suite, je ne sais pas encore… Le design d’espace est une discipline qui nous permet
    de faire beaucoup de choses. Cependant l’architecture éphémère et événementielle m’intrigue.
    J’ai l’impression que dans ce type d’architecture une approche plus philosophique peut être introduite.

    L’architecture éphémère a une approche
    plus poétique et subtile.

    Je m’intéresse également au travail In Situ ; j’accorde une importance particulière à m’inspirer
    de l’environnement qui entoure les projets et les rend si uniques.
    L’architecture événementielle me permettrait de travailler l’In Situ mais aussi l’architecture Signal,
    ces types d’architectures ont une approche particulière : impactante et poétique.

     

    AS-TU DES PROJETS PERSONNELS et pro À VENIR ?

    En ce moment, je m’intéresse à l’origami, je crée des formes qui peuvent influencer mon travail
    et développer ma créativité.
    J’essaie de travailler la matière, avec le bois et plus particulièrement des bâtonnets, je réalise des volumes
    ou des objets inspirés de Tadashi Kawamata, un plasticien Japonais extraordinaire.
    Je continue de dessiner les architectures / objets / sculptures et installations qui m’inspirent dans un carnet pour toujours les avoir à disposition.

    Pour ce qui est des projets professionnels j’ai récemment reçu une demande pour créer un garde-corps végétalisé. Comme tout projet, il a commencé par un entretien pour déterminer les goûts, les envies du client.
    Comment envisage-t-il ce mur ? Décoratif, avec des plantes que l’on arrose peu et qui cache la vue,
    ou interactif, avec un potager vertical et des panneaux coulissants.

    M’y connaissant peu dans ce domaine, et oui beaucoup de plantes sont mortes par ma faute…
    il est évident que des recherches vont être plus que nécessaires ! Mais j’ai une source sûre : ma mamie !!!

    Ce que je vais proposer ? Il est encore trop tôt pour détailler mes idées. Mais suite à l’entretien,
    je vais sûrement partir sur un mur en bi-matière, bois et fer, et sur une structure irrégulière comprenant
    des jardinières et des plantes grimpantes.

     

    Merci Julie pour ce projet ouvert sur la famille et la lumière ^^

  • TOULOUSE – LAC DU LARAGOU #k18 #DESIGNDESPACE #PS06

    J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
    Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2018
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.

    Après l’article sur le projet en Design d’Espace de Clémentine, et de Janie
    je continue avec Fiona et son projet d’aménagement du Lac du Laragou.

    Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?

    DESIGN D’ESPACE

    Le BTS Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces.
    Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères,
    aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics.
    Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.

    Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers
    de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie

    Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences
    et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.

    projet de synthèse DEsign d’espace, série 6
    aménagement du lac du laragou
    présentation

    Le lac du Laragou est un lac barrage de 45 hectares qui fut construit sur le cours du ruisseau de Laragou
    en 1995, son utilisation étant dédiée à l’irrigation agricole et surtout à la régulation de la rivière Girou dont
    le Laragou est affluent.
    Aujourd’hui cette fonction lui est encore attribuée, et ce lac est utilisé pour différentes pratiques de loisirs :
    l’aviron, la pêche, la voile, le modélisme naval, la promenade et la randonnée pédestre…

    Lieu de tourisme de proximité, c’est un lieu où l’on vient se détendre, se retrouver en famille ou entre amis,
    faire du sport car la balade autour du lac se pratique à pied ou à vélo.
    Le lac est accessible en voiture avec la présence de parkings desservis par différents accès à l’ouest du lac.
    Une Guinguette est présente, avec quelques installations.

    On y retrouve une végétation aquatique et des espèces remarquables de milieu humide ainsi que la présence
    d’espaces boisés malgré un site peu ombragé.
    De part sa biodiversité, le lac et ses alentours sont classés comme étant une zone naturelle à préserver,
    entourés de terre agricole.

    PROJET & AXE
    valoriser le patrimoine naturel et le tourisme de proximité

    La communauté de communes du Girou souhaite valoriser le patrimoine naturel et le tourisme de proximité.
    La demande comprend l’aménagement du sentier pédestre longeant les berges faisant le tour du lac,
    ainsi que le restaurant d’été, La Guinguette.
    Il y a à ce jour très peu de mobiliers ou d’installations permettant d’accueillir différentes activités tel que
    des espaces pour pique-niquer, se détendre ou encore pour se restaurer.

    Il est question d’apporter des structures animant le tour du Lac du Laragou, tout en valorisant la biodiversité,
    et créer un contexte harmonieux entre les modules et l’environnement présent.
    Il est donc choisi de créer des micro-architectures regroupant diverses fonctions telles que :
    s’asseoir, s’allonger, manger, observer, se poser, s’abriter, se retrouver.
    Elles ont pour rôle de dynamiser la promenade et d’avoir un espace de restauration.

    Planches de présentation (lien)

    enjeux

    Quel est l’intérêt pour la communauté de communes d’apporter des structures aux alentours du lac ?

    Comment s’harmoniser avec l’environnement présent ?

    Comment apporter des solutions afin de minimiser l’empreinte de ces nouvelles constructions ?

    Comment gérer deux espaces distincts ?
    L’un étant un espace dit «social» et l’autre centré sur l’individu et son introspection.

    réponses

    Il s’agit d’un milieu naturel à conserver, avec des zones humides et des zones inondables.
    Les aménagements sont limités de par la préservation du patrimoine et de l’environnement atypique.
    Il faut de plus éviter de déranger la faune et conserver la flore remarquable.
    Les installations doivent être pérennes.

    Il s’agit tout d’abord du bien être des habitants, on en dégage une notion de bien commun,
    en valorisation un tourisme de proximité qui est en constante augmentation.
    La population est en demande puisque ce lieu est fortement fréquenté le soir ainsi que le week-end.
    La Guinguette ne fait qu’accroitre la renommée du lac et en faire un lieu connu de tous aux alentours.
    Il est donc important d’apporter des structures pouvant recevoir les activités multiples de détente.

    L’emprise au sol de chaque modules est minimisée par leur taille et leur fonction.
    Leur petitesse leur permet de s’intégrer d’une manière optimale dans leur environnement.
    L’intégrationn est optimisée grâce à l’ajout du bardage bois ainsi que l’ossature visible qui imitent
    les nervures des feuilles. La forme imite aussi celle des feuilles, elle est géométrisée afin de dicerner
    ce qui appartient à la nature et ce qui est dédié à l’Homme.

    Les enjeux écologiques et à la durabilité sont respectés par l’utilisation des matériaux et de la mise en place
    des micro-architectures.
    En effet, les modules sont en bois de Robinier qui ne nécessite aucun traitement chimique.
    Il est  recyclabe contrairement aux bois traités à coeur qui sont eux considérés comme des déchets industriels.
    S’il faut remplacer ou modifier les modules au fil du temps, ceux-ci sont 100% recyclabes.
    De plus, les modules ont pour fondation des visses qui ne viendront pas abîmer le sol, et qui peuvent s’enlever facilement sans laisser de séquelles si jamais il est envisagé la suppression ou le déplacement
    d’un ou plusieurs modules.

    Enfin, nous retrouvons deux espaces bien distincts où nous retrouvons d’une part la Guinguette
    et de l’autre l’ensemble des autres micro-architectures qui sont dispersées autour du lac.
    La Guinguette recevoit du monde tandis que les modules sont prévus pour se retrouver face à la nature.

    interview
    Pourquoi avoir choisit ce projet ?

    Je souhaitais valoriser ma formation de paysagiste que j’ai pu entreprendre avant le BTS Design d’Espace
    et j’ai donc opté pour un projet autour du paysage.
    Concernant le site c’est un lieu où j’ai l’habitude de me rendre, où je passe du bon temps et qui m’inspire.
    En plus de m’y sentir bien, je trouvais intéressant d’imaginer des structures afin de rendre le lieu
    encore plus agréable sans le dénaturer pour autant.
    C’était d’ailleurs l’uns des enjeux majeurs, le souci de l’intégration dans le milieu.

    Comment s’est passé la collaboration avec l’annonceur ?

    Ce projet est fictif cependant j’ai pu faire part de celui-ci à la communauté de communes du Girou qui est
    responsable du lac ainsi qu’aux propriétaires de la Guinguette afin d’avoir toutes les informations requises
    au bon déroulement de mon projet.
    Les propriétaires de la Guinguette ont été enthousiastes à l’idée que je travaille sur leur petite protégée
    et peut être qui sait, mon projet pourrait leur devenir un jour utile !!!

    Quelles ont été tes sources d’inspirations ?

    La flore environnante plus particulièrement les feuilles, ont été mes principales sources d’inspirations.
    Je me suis beaucoup inspirée du travail du collectif Bordelais Le Bruit du Frigo avec leur micro-architectures
    telle que la Poïpoïgrotte et son aspect bricolé et simple.
    D’autres réréfences tels que les projets de JKA avec modulomeuble ainsi que The Bands de SCS.

    Je me suis beaucoup inspirée de mobiliers urbains en bois, en voici la liste :
    Colwyn bay seats de FreshWest , les travaux du Collectif Parenthèse ,
    Erika Hock avec le Pavillon of Moving Images, La maison grise de l’Atelier Pierre Thibault,
    Ultra Ruin by C Laboratory-Marco Casagrande

    peux-tu nous présenter ton axe et sa problématique ?

    La géométrisation de la feuille est l’idée prédominante pour répondre à la problématique d’intégration
    des modules sur le site en terme de dispositif spatial.
    En effet, les modules imitent la nature et plus particulièrement la feuille.
    La finesse et la petitesse des micro-architectures permettent de rendre la structure peu imposante,
    se faisant donc plus « silencieuse » laissant la nature prédominante.

    La courbe de la feuille est reprise permettant de créer de multiples modules pouvant répondre
    à divers usages en fonction de leur positionnement dans l’espace.

    L’utilisation du bois était à mon sens la meilleure façon de répondre d’une manière optimale
    aux enjeux écologiques. C’est un élément naturel dans un environnement naturel.
    Celui-ci n’est pas traité chimiquement et provient de forêts durablement gérées et qui se situent
    en Nouvelle-Aquitaine afin de limiter les transports et donc de diminuer la pollution que ceux-ci génèrent.

    Aujourd’hui après l’obtention de ton BTS,
    comment envisages-tu la suite ?

    J’ai eu la chance d’être acceptée en DPEA Design et Innovation pour l’Architecture à l’ENSA de Grenoble.
    Il s’agit d’une formation sur deux ans et qui validera un MasterII à l’issue de ces deux années.
    Il est question d’expérimenter la matière et les dispositifs spatiaux, d’innover sur la façon de concevoir l’espace.
    Cette formation combine Design et Architecture, et met en avant l’innovation technologique.
    Ces avancées sont importantes surtout d’un point de vue écologique, puisqu’il est de plus en plus important

    de concevoir tout en prenant en considération
    le respect de l’environnement,

    tout en combinant qualité, durabilité et moindre coût.

    AS-tu des projets personnels à venir ?

    J’envisage pour la formation de trouver un stage dans une entreprise de Designer de Mobiliers urbains
    ou un collectif d’artistes, d’architectes et de designers afin de continuer de travailler autour du paysage
    du design d’objet (maxiobjet) et de l’achitecture (micro-architecture).
    Je souhaiterais surtout trouver une entreprise qui me permettrait de rester polyvalente, et de

    pouvoir concilier créativité et d’innovation

    quelque soit le domaine où je serai amenée à travailler.
    Et sans oublier l’amour pour notre environnement qui a toujours été mon fil conducteur
    pour chacun de mes projets et qui le restera.
    J’attends avec impatience de voir la suite des évènements, afin de savoir vers où je vais me diriger par la suite,
    en terme de conception que ce soit le paysage, l’architecture, l’objet… ou les trois !

    Merci à Fiona.
    Merci pour ta conscience écologique et d’en faire un objectif pour tes futures créations innovantes et vertes !

  • ATELIER GRAVURE – rencontre

     

    roquedur-atelierLa suite de l’Atelier gravure – Expérimentation,
    nous fait voyager dans l’univers de Marc Granier,
    artiste, graveur, typographe et éditeur des éditions Monteils
    à Roquedur dans les Cévennes.

    Nous rencontrons un homme généreux, passionné,
    sensible et délicat face à la manipulation du papier.
    Il nous accueille chez lui dans une grande pièce à vivre
    « pour les copains qui passent »,
    et nous fait visiter son atelier typographique, installé au fond
    du jardin, encastré dans la verdure et le paysage.
    Les couleurs sont automnales, la pluie rend les paysages brumeux,
    il fait frais.
    Une journée parfaite pour la gravure !

     

    Marc nous décrit la gravure en quelques mots :
    curiosité, patience, expérimentation et pugnacité.

    Au cours de la journée, Marc fait remarquer aux élèves que la gravure ne s’apprend pas dans les livres,
    elle se pratique. Il ne faut pas lâcher, si tenir, expérimenter encore et encore…
    Un jour tu comprendras, un déclic, tu seras happé par cet investissement sans espace ni temps…
    au profit de ta créativité.

    La classe de design graphique 1ère année est diviser en deux :
    un groupe va creuser à l’atelier gravure sur bois et
    un l’autre va presser à l’atelier typo.
    Et l’après-midi s’inverseront.

    LE BOIS

    Le premier groupe est divisé en 2 (7 élèves) pour travailler sur leur plaque de bois.
    Le thème est libre.
    L’approche du matin et celle de l’après-midi sont radicalement différentes.
    Le groupe du matin initie le projet en fragmentant de manière aléatoire la planche.
    Le thème de la nature est lancé. Chacun grave une à plusieurs parcelles.

    L’après-midi donnera naissance à des gravures réfléchies en amont sur différents thèmes
    et réalisées en toute complicité et décalage !
     
    Les copeaux s’amoncellent, une bonne odeur de bois se fait sentir.
    L’ambiance est conviviale, taquine et bon enfant !

    Les élèves comparent avec les différents médiums qu’ils ont pu travailler en cours.
    Certains ont plutôt une préférence pour la linogravure, plus facile à travailler.
    D’autres apprécient le bois, il se travaille de manière brute-primitive, à l’instinct.

    Il y a une certaine harmonie à travailler en commun,
    même si certains n’apprécient pas forcément…l’intention de l’un, le motif de l’autre !
    Tout le monde a été dans une belle dynamique de travail, enrichissante pour chacun.
    Et le résultat est surprenant !
    Chaque étapes de révélation du travail est une surprise,
    nous sommes conquis par chaque projets !!!

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    C’était creusant ! ironise Eunice

    repas

    Ce qui introduit l’heure du repas.

    Une grande tablée conviviale serrée, chaleureuse,
    commune, gourmande ou pas !

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    La typo

    L’atelier typographique de Marc ressemble à la caverne d’Alibaba, une merveille !
    Une atmosphère expérimentale s’empare des élèves dès le pas de la porte.
    L’atelier regorge de polices de caractères, de différentes presses, de matériel technique,
    d’encres , d’essais, de gravures, etc…
    Le choix des caractères est immense, Marc a racheté la plus grande partie de son atelier à une ancienne imprimerie.

    Les élèves sont sont venus à l’atelier typo avec leurs gravures travaillées précédemment
    en cours avec Mme Jamme.

    Marc nous explique comment utiliser les casses (minuscule = bas de casse, capitale = haut de casse)
    et les divers éléments (lingotier, composteur, presses) pour composer un mot, une phrase, un texte.
    La composition c’est un choix de caractères et de mise en page et surtout de la patience,
    la gravure implique de nombreux essais, la répétition dans le geste.
    « Il y a des ratés très intéressants, ben oui ! » lance Mme Jamme.
    Le résultat une empreinte laissée sur le papier, un aspect authentique et unique.

    C’est partie pour une exploration typographique,
    y’a plus qu’à jouer !

    La grande difficulté de cette approche typographique est bien sûr la technique de composition,
    de gauche à droite et à l’envers… toute une histoire !
    J’entend des « Argh » « Euh » « Grr »… une question de logique,
    Marc vient à notre rescousse et tout rentre dans l’ordre !

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    Les étudiants sont heureux de cette journée.
    L’atelier était enrichissant et libre, la créativité était de mise.
    Ils ont découvert un lieu acceuillant, chaleureux où l’on se réchauffe près du poêle.
    Les élèves repartent avec des souvenirs plein la tête
    et surtout une approche graphique qui leur servira pour des futurs projets.