• LA CARETTA #PROJETPRO #K23 #DESIGNGRAPHIQUE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3e année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2023, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année.

    Chloé Aubel* nous présente « La Caretta », son projet informatif pour faire connaître le centre et
    alerter le public au sujet de la pollution des océans et de la protection des espèces marines.
    *by.chloeaubel

    Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?

    DESIGN GRAPHIQUE

    Le Cycle Design Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tout type de supports de communication, coordonner les étapes de création et de réalisation d’un produit de design graphique à partir d’une commande.

    Le design graphique est une discipline qui consiste à utiliser une composition visuelle pour résoudre
    un problème et exprimer une idée à l’aide de la typographie, des images, des couleurs et des formes,
    sur imprimé ou sur écran.
    Il peut être destiné à un petit nombre de personnes, par exemple un livre à édition unique ou limitée, ou peut être vu par des millions de personnes, comme avec le contenu digital d’un organisme de presse international.
    Il est utilisé à des fins commerciales, éducatives, culturelles, informatives ou politiques.
    Concevoir une identité visuelle globale, réaliser une campagne publicitaire ou créer un site web 
    sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Cycle Design Graphique.

    Le Bachelor offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Directeur artistique, Designer graphique, Motion designer, Illustrateur graphiste, Web designer, 
    Graphiste freelance…

    Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère,
    Directeur Artistique Communication 360° ou Directeur Artistique Motion Graphics Design, après l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen devant
    un jury constitué de leurs enseignants et de professionnels.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser
    une campagne dans sa totalité.

    PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE
    LA CARETTA, UNE STRUCTURE ENGAGéE
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ANALYSE

    La Caretta, située à la Grande-Motte, est reconnue depuis 2007 comme centre de référence dédié
    à la pédagogie et à la sensibilisation pour la préservation du monde marin et de ses espèces, et plus particulièrement des tortues marines, tout en développant la recherche scientifique à ce sujet. 

    Le territoire a certains atouts, il fait preuve de différents projets :
    – La création de ports adaptés pour les professionnels.
    – La préservation l’environnement.
    – L’aménagement du littoral avec la gestion des risques et le renforcement du caractère maritime
    et des enjeux du littoral.
    – L’optimisation de l’attractivité du territoire en sensibilisant le public à l’historie et à l’évolution
    du littoral.

    C’est suite à mon stage de 1re année en communication au sein du centre La Caretta, anciennement CestMed, que ce projet est né.
    Delphine Gambaiani, biologiste au sein du centre et scientifique en océanographie et zoologie, m’a confiée
    son désir de développer un support de communication qui permette d’alerter le public au sujet
    de la pollution des océans et de la protection des espèces marines.

    L’objectif est de transmettre un message engagé, revaloriser le statut des pêcheurs et renforcer l’importance du rôle de chacun afin de sensibiliser et d’encourager à agir en faveur de la cause environnementale marine.

    L’idée étant de favoriser cette sensibilisation par un moyen graphique et vivant, j’ai donc choisi pour axe
    de travail la notion qu’une image vaut mieux que mille mots… 

    UNE IMAGE VAUT MIEUX QUE MILLE MOTS 

    Comment vulgariser des études scientifiques de façon communicante pour le grand public,
    alors qu’elles sont techniques ? 

    Sensibilité, humanité et poésie sont autant de notions qu’il nous tenait à coeur, Delphine est moi-même,
    de placer au centre de ce projet. Grande passionnée de cinéma d’animation, c’est donc rapidement que l’idée de créer ce petit film m’est apparue comme le support idéal pour retranscrire ces volontés.

    J’ai donc imaginé cette animation en stop-motion, avec pour thématique de fond la sauvegarde des océans et de ses espèces, et pour concept la parabole, un court récit symbolique qui permette de mieux comprendre un concept, une idée, grâce à une histoire, une métaphore ou une image sous laquelle se cache un enseignement moral. Ici, la « montée au ciel » des espèces marines, sous-entendue leur disparition
    causée par les déchets rejetés en mer.

     

    L’animation est un support graphique qui permet une expérience attrayante et de communiquer un message sous une forme percutante. Dans le cadre d’une campagne de sensibilisation ou d’une volonté de partager un message engagé, elle est un moyen d’informer le public sur les bons gestes à réaliser
    ou sur les conséquences d’actes inappropriés.
    Stratégiquement parlant, utiliser l’animation dans cet objectif, a de multiples avantages :
    elle permet de sensibiliser petits et grands, elle est facile à partager, peut être consultée à tout moment
    et n’importe où, et elle se diffuse rapidement sur les réseaux sociaux



    J’ai été inspirée par exemple par Greenpeace qui a déjà réalisé deux courts-métrages d’animation de ce type au sujet de la surpêche et la protection des océans. L’illustrateur Steve Cutts qui réalise également

    des oeuvres satiriques sur la société, et dans cette idée du symbole, je peux également citer Pixar qui fait de Nemo en 2003, un symbole de lutte pour la protection des océans.

    Je suis profondément convaincue
    qu’opter pour des images « joyeuses » ou qui portent à sourire
    peut s’avérer être aussi efficace et poignante
    pour éveiller les consciences
    qu’une photo trash et angoissante.



    Avec le recul, ce projet m’a apporté beaucoup de fierté. Je suis fière d’avoir réalisé cette animation
    de A à Z seule par mes propres moyens
    , moi qui rêvais de m’essayer à cet exercice complexe.
    Je suis fière du message qu’elle porte et de la cause que je défends, et fière de l’émotion qu’elle procure et que je lis dans les yeux de ceux qui la visionnent.

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    Ce projet était pour moi une suite logique découlant de mon stage au sein du CestMed.
    Les liens que j’ai créés avec l’équipe, la confiance qu’ils m’ont accordée et les valeurs communes
    que nous partageons font qu’aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir été sollicitée pour un projet
    comme celui-ci, qui m’a permis de m’impliquer davantage dans la cause environnementale marine
    et de continuer à collaborer et soutenir des associations engagées comme celle-ci. 

    COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ? Que garde-t-il ?

    C’est suite à la publication de sa thèse sur la corrélation entre les déchets retrouvés en mer et les éléments retrouvés dans les tortues marines que Delphine Gambaiani a fait appel à moi.
    Nous avons dans un premier temps pris le temps d’échanger sur la problématique de la pollution marine, me faisant part des études scientifiques réalisées, des dispositifs mis en place, des expériences menées
    et des constats obtenus au sein de son étude, me permettant ainsi de m’imprégner au mieux du sujet,
    ce qui fut à la fois passionnant et primordial pour me permettre d’établir au mieux ma stratégie
    de communication

    Et dans un second temps nous avons échangé sur l’objectif du projet et en quoi mon rôle lui semblait pertinent dans la réalisation de cet objectif.
    Il s’est avéré que notre philosophie et notre perception étaient en totale adéquation, à savoir le rôle majeur que le design peut jouer en tant que vecteur au sein de la communication afin de faire le lien entre la science et la conscience collective.
    Cette idée que le graphisme puisse donner une voix aux scientifiques à travers des images qui génèrent des émotions, viennent toucher la sensibilité des gens et provoquer un réel impact sur leurs agissements.
    Ces échanges riches et inspirants, ainsi que la bienveillance absolue et encourageante dont j’ai bénéficié ont été un terreau idéal pour faire germer ce projet et favoriser sa réalisation avec passion

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?
    Quelles compétences as-tu acquises au cours de tes études ?

    Avant l’ESMA, j’ai eu un parcours assez riche et varié…! Allant du cinéma en passant par le rôle de make-up artist puis d’attachée commerciale et vendeuse en cosmétique. Un parcours au cours duquel j’ai acquis
    de nombreuses compétences et connaissances, mais aussi été à la recherche perpétuelle du juste milieu entre créativité, réflexion et impact. Et pour moi le graphisme, c’est tout ça à la fois.

    Le jour où j’ai entendu parler de l’ESMA et de la section design graphique, ça a été un énorme déclic.
    Ça m’a fait l’effet d’un coup de foudre ! Je n’avais plus que ça en tête, j’y pensais nuit et jour,
    j’avais des papillons dans le ventre… J’étais pour la première fois enfin persuadée d’avoir trouvé ma vocation. Alors je ne pouvais pas faire autrement que de faire confiance à mon instinct et prendre ce virage à 360°.

    Aujourd’hui, plus le temps passe plus je me dis que c’est une évidence pour moi de travailler
    dans le graphisme. Car j’ai grandi dans une famille d’artistes qui m’ont toujours sensibilisée aux arts visuels, ce qui m’a apporté une culture et une fibre créative essentielle dans ce métier et que j’ai plaisir à pouvoir exploiter dans mon travail.

    Un autre point qui me caractérise, c’est aussi ce goût pour la mise en valeur. J’aime l’idée de mettre en lumière, promouvoir une idée, un produit, donner envie, accrocher le regard, susciter l’intérêt, interpeller…
    Ce sont des défis qui me stimulent et m’inspirent dans mes projets. 
    Il est vrai qu’on pourrait penser que le graphisme, c’est essentiellement l’esthétisme, le beau, l’image,
    mais c’est bien plus complexe que ça. Dans un monde aujourd’hui dominé par cette obsession de l’image,
    je pense qu’il est urgent de remettre le cœur au centre. Car quand le coeur est touché, l’esprit s’éveille et
    le message passe. Les gens ont besoin de plus de sensibilité, qu’on leur évoque des souvenirs, qu’on leur procure des émotions, qu’on leur redonne confiance et espoir dans une société qui nous parle beaucoup
    de nos erreurs, des dangers, des menaces, et même si c’est une réalité qu’il faut écouter, je pense que la peur n’est pas la meilleure façon de communiquer pour accéder aux consciences et obtenir un changement dans la mentalité et le comportement des gens.

    Pour moi, le design graphique,
    c’est parler aux cœurs des gens.

    Et c’est la raison pour laquelle j’ai pris tant de plaisir à réaliser le projet « Célestine » qui m’a permis de mettre en pratique cette volonté.

    POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS
    DE CE MÉTIER ?

    Comme c’est un métier de passion, en termes d’inconvénients, je parlerais plutôt des problématiques liées
    aux tourments humains tels que le syndrome de l’imposteur qu’il faut savoir dépasser, la frustration
    de ne pas toujours faire ce que l’on veut, ne pas se laisser déstabiliser face à un désaccord avec un collègue ou un client, ou encore tout simplement l’angoisse de la « page blanche ».

    Mais c’est surtout un métier rempli d’avantages fabuleux. Apprendre et découvrir en permanence à chaque nouveau projet, ce rapport avec le client où les deux parties s’enrichissent mutuellement, le challenge permanent, la pluralité et la diversité qui offre un large champ d’évolution et de possibilités… C’est un métier tellement excitant où l’on peut trouver l’inspiration partout dans notre vie quotidienne, ce qui stimule notre imaginaire continuellement. On peut se réveiller en pleine nuit et avoir une idée géniale, ou trouver une idée en observant la vie qui nous entoure !

    LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?
    Le Mastère oui, mais après ?

    J’espère pouvoir revêtir le poste de directrice artistique à l’issue de mon Mastère, et je pense que mon stage
    de fin d’études, sera certainement déterminant pour la suite. Donc la priorité pour moi, actuellement, est
    de trouver un lieu de stage qui me permette de m’épanouir et de m’enrichir professionnellement, techniquement et graphiquement, afin de pouvoir me lancer dans la vie active avec les meilleurs atouts !
    Et pour l’avenir, pourquoi pas envisager d’ouvrir mon propre studio graphique

    TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?

    Et bien le projet « Célestine » n’a pas fini de répandre son message ! Puisque la Caretta a pour projet
    de développer au sein du centre toute une animation pédagogique autour de Célestine dédiée à des classes de maternelles, avec comme support principal un livre adapté du court-métrage. Nous travaillons donc actuellement sur ça, ainsi que d’autres projets de sensibilisation sur les tortues marines.

    Merci Chloé pour ce projet qui nous fait entrevoir ton univers lumineux et bienveillant, la douceur avec laquelle tu fais passer un message fort et engagé.
    Mais surtout merci pour ta passion,
    ta sensibilité et ta vision particulièrement poétique, cela fait du bien !

  • BLOW-UP / UN DESIGNER EN 5MN

    Un Blow-Up, c’est quoi ?!
    Blow-Up c’est avant tout un film culte, de Michelangelo Antonioni. Blow-Up est le genre de film
    que l’on peut voir et revoir; un film casse-tête, un labyrinthe qui offre à chaque vision des surprises,
    des interrogations, des secrets, et que des cinéphiles psychopathes connaissent par cœur, plan par plan.

    Le Blow-Up qui nous intéresse aujourd’hui, est une pépite pour cinéphile : le web-magazine proposé
    par Luc Lagier, sur Arte, qui pose un regard ludique et décalé sur le cinéma
    Un format court entre 5 et 25 minutes, dynamique, fascinant et curieux avec des montages thématiques comme : le bleu au cinéma, les extra-terrestres au cinéma, The Big Lebowski en 5 minutes, ou encore,
    c’est quoi Nathalie Portman ?

     

    Les étudiants de Prépa Design, ont relevé la Mission Impossible du Blow-Up artistique.
    En se documentant sur l’ensemble de l’œuvre d’un artiste, nos étudiants ont monté une vidéo avec voix-off, pour présenter l’essentiel d’un artiste, de leur choix.
    Un designer a toujours une signature qui fait que son travail est reconnaissable entre tous, des couleurs de prédilections, des cadrages particuliers, une facture picturale, des thèmes de prédilections, des inspirations, un contexte, une époque…

    C’EST QUI ou plutôt c’est quoi FRANK LLOYD WRIGHT ?

    Lorsque je me suis inscrite à l’Esma, j’étais attiré par le cursus architecture d’intérieur.
    Après avoir parcouru la liste des architectes pour ce projet de blow-up, et regardé tous les profils des architectes, j’ai choisi de travailler sur Frank Lloyd Wright car il construit en s’adaptant à l’environnement.
    La nature est centrale dans ses projets. C’est tout de suite ce qui m’a plu, je suis moi-même très engagée dans l’écologie, la préservation de la nature et de l’environnement.

    Il faut savoir que je me suis inscrite très tard à l’Esma et donc j’ai eu ce challenge du blow-up à construire
    en une semaine seulement !
    L’exercice de monter une vidéo en une semaine alors que je n’y connaissais rien m’a tout de suite plus
    et je me suis mise à fond dans le projet. D’autant plus que le montage est quelque chose que je n’avais jamais fait, mais qui m’attire.

    Pour commencer, j’ai fait beaucoup de recherches sur FLW notamment sur YouTube avec des interviews pour l’écouter parler, comprendre ses idées, ses références et l’analyse de son architecture ; j’ai commencé à voir ce que je pourrais utiliser. Les recherches sont très importantes dans tout projet,
    les documentaires sur FLW m’ont aidé à me plonger dans le sujet. Le plan de mon blow-up a commencé
    à se dessiner dans ma tête.

    Il me semblait important de retracer les débuts pour comprendre, c’est quoi FLW, comment il s’est construit, grâce à qui et avec quelles influences. J’ai notamment mis l’accent sur des points essentiels comme
    le style Prairie qu’il a créé et l’adaptation de ses constructions à l’environnement.

    J’ai dû apprendre à monter une vidéo, j’ai donc regardé des tutos sur YouTube, c’est un outil très utile
    pour apprendre et cela m’a beaucoup servi ! Cet exercice du blow-up est intéressant, car il m’a permis d’apprendre quelque chose de nouveau.

    Une fois le blow-up monté, la voix enregistrée et la musique insérée, le film était prêt pour le jury
    à qui nous devions le présenter en début d’année. Mon oral s’est très bien passé les trois membres du jury étaient très sympa, il y a directement eu une proximité qui m’a permis de m’exprimer comme je le voulais,
    ce dont je n’avais pas vraiment l’habitude venant d’une fac où nous étions 200 par promotions.
    J’ai pu montrer mon film puis discuter avec les jurys de mes choix, de ce que j’avais appris et aussi pourquoi j’étais là. J’ai aussi pu échanger sur ce que j’aurais pu modifier sur mon blow-up comme la longueur,
    j’aurais pu beaucoup plus parler de ses travaux notamment de toute la partie design de mobilier
    que j’ai omis de présenter.

    En conclusion, ce blow up fut une excellente entrée en matière pour ma prépa.
    De par la nouveauté, la découverte et l’enrichissement que m’a apporté l’exercice. Mais aussi par un oral avec des jurys qui sont aussi les professeurs avec lesquels j’ai travaillé cette année. J’ai pu avoir un premier contact fort qui a un peu été un tremplin vers mon année de prépa design me mettant en confiance.

    Ce sujet m’a vraiment permis de découvrir FLW, découvrir ce qu’était « le style Prairie » mais aussi commencer à comprendre que l’architecture s’analyse. J’ai compris que tout se justifiait notamment en écoutant des analyses de la « Fallingwater » house au niveau des plans, des matériaux, des ouvertures.
    Je n’y connaissais rien et j’ai appris beaucoup sur son histoire et je dois dire que son travail m’a beaucoup influencé sur la suite comme sur mes travaux de design d’espace où j’ai beaucoup travaillé avec la nature. C’est maintenant pour moi une approche assez intelligente de l’architecture et je pense que travailler sur
    cet architecte m’a permis de repenser un peu ma façon de voir l’architecture dans l’environnement.

    Loan Picone

    C’EST QUI OU PLUTÔT C’EST QUOI PETER SAVILLE ?

    En rentrant à l’Esma, j’étais intéressé par l’architecture, je me suis donc dit que j’allais sélectionner
    un graphiste pour étudier autre chose que ce vers quoi je me destinais. 

    Dans ma liste de designer, j’avais quelques noms, dont Milton Glaser, Tyrsa et d’autres. 
    J’ai choisi Peter Saville parce que son travail était différent de ce que j’aime, de ce que je consomme
    en matière de design. Je ne connaissais pas Peter Saville et j’avais envie de partir de 0 avec un designer qui m’était inconnu, découvrir un style différent. Je trouvais ça intéressant d’aller à l’inverse de
    mes humeurs.

     

    Pour appréhender l’exercice, j’ai bien évidemment regardé les blow-up d’Arte. Je me suis essentiellement concentré sur celui de Jean-Louis Trintignant, en boucle ! Pour avoir non seulement le rythme, les détails visuels, mais aussi la voix et la prosodie de Luc Lagier, typique du blow-up, selon moi. Pour moi, Luc Lagier nous raconte les personnages comme si nous étions ses petits-enfants, il nous raconte une histoire
    avec une bienveillance incroyable

    J’ai ensuite épluché tout ce qu’a fait Peter Saville, et je me suis aussi plongé dans son univers.
    J’ai vite découvert qu’il a énormément travaillé dans l’univers de la musique avec Factory record,
    j’ai donc écouté de nombreuses musiques de la maison de disques et j’ai décortiqué toutes ses réalisations
    de pochette d’album sur son site internet. Il y a d’ailleurs quelques musiques que j’écoute encore, notamment « Echo beach » de Martha and the muffins ou « Blue monday » de New order. C’est justement en écoutant New order de nombreuses fois que j’ai découvert et utilisé le clip de cette chanson, car il explique
    à merveille le fameux code couleur de Peter Saville.

    Pour ce qui est du montage, ça a été long et laborieux, j’ai monté sur un logiciel de montage dont
    j’ai déjà oublié le nom, il était gratuit sur le Microsoft Store, c’est ce qu’il faut retenir, et j’ai créé toutes
    les images fixes de la vidéo sur libre office, ce qui m’a pris pas mal de temps. Ma voix a été enregistrée
    sur mon iphone. Et le résultat de la vidéo a été capturer sur nvidia qui était gratuit sur mon ordinateur,
    cela m’a évité le filigrane affreux du logiciel gratuit. 

     

    L’oral a été très cool, les enseignantes ont été satisfaites hormis le fait que je ne développe pas assez
    ses inspirations artistiques… Mais sinon le dialogue avec le jury a été très simple. Il n’y avait aucune pression, on a simplement discuté.

     

    J’ai trouvé le sujet vraiment sympa et intéressant. Un simple exercice m’a forcé à m’intéresser et à découvrir différents domaines. En plus, le choix du designer était libre et la liste était bien assez longue pour que
    l’on y trouve son bonheur.

    Au final, je suis content d’avoir choisi Peter Saville. Ce que j’ai aimé découvrir chez lui, c’est qu’il n’a quasiment fait que des collaborations, et c’est quelque chose qui me plaît beaucoup. Il a une capacité d’adaptation et c’est l’une des qualités principales que je souhaite acquérir en tant que designer graphique. 

    À peu près un an après avoir fait cette vidéo, et même si ma voix est affreuse et que la vidéo manque
    de rythme, je me dis que ce n’était pas si mal pour une première fois !

    Maxime Prodhomme

  • 10 indispensables en art appliqué

    INDISPENSABLE : dont on ne peut se dispenser, qui est obligatoire; 

    Il est indispensable d’être ouvert à toute forme de créativité.


    Vitale, la culture est indispensable à ta créativité. Tu peux faire de mes conseils tes indispensables !

    De culture tu te nourriras;

    Un nouveau designer chaque semaine tu découvriras*; 

    Expérimenter tu n’oublieras pas;

    Observer tu feras;

    Les carnets de croquis tu griffonneras;

    D’autres supports créatifs tu utiliseras (photo, vidéo,…);

    Le travail en équipe t’enrichiras;

    Toujours ton étapes: tu auras sur toi;

    Ton Ideat t’inspirera;

    Ton Behance et ton IG professionnel tu créeras.

    * Découvre les classiques de l’histoire de l’art, du graphisme, de l’architecture, … avec les blind test du chant du design #01 ARTISTES PEINTRES / À TRAVERS LES ÉPOQUES

    #02 SCULPTEURS / À TRAVERS LES ÉPOQUES 

    #02 ARTISTES PLASTICIENS

    #03 GRAPHISTES

    #04 ARCHITECTES

    #05 STREET-ARTISTES

    #06 REALISATEURS AVANT 2000

    #07 REALISATEURS APRES 2000 

  • Comment créer un moodboard ?

    En art appliqué, et dans les ateliers design d’espace et design graphique, tes enseignants te demandent
    un moodboard ??? Mais c’est quoi ???!
    La traduction littérale du moodboard est : conseil(s) d’humeur.

     

    Planche d’inspirations / d’univers

    Un moodboard est une planche qui synthétise en images, en typo et en couleurs tes inspirations pour
    un projet. Il présente un concentré de visuels inspirants et cohérents autour d’un univers, en vue de créer
    ton nouveau projet !

    C’est une méthode de travail efficace, qui te permet de comprendre et de faire comprendre
    dans quelle direction se dirige ton projet. Ce document est une référence tout au long de ton processus créatif, il te permet de communiquer sur tes idées et de les mettre en place à l’intérieur de toi !

    Le moodboard n’est absolument pas une perte de temps, c’est même une étape essentielle.
    Il permet de communiquer visuellement avec ton enseignant et tes camarades.
    Il permet d’éviter les confusions et les problèmes d’interprétation de ton axe et de tes concepts*. 
    *axe : idée forte – concept : représentations de cette idée.

    Une fois validé, c’est parti pour la créa !!!

     

    Concevoir un moodboard

    C’est un document mis en page sur ton ordinateur ou sur papier.
    Les éléments sélectionnés, sont composés ou collés harmonieusement, pour dégager une ligne directrice et 
    ensuite travailler des concepts cohérents en adéquation avec tes premières inspirations.

     

    1. Rechercher et réunir des images

    Tes inspirations vont se diriger vers les domaines artistes :
    – œuvres d’artistes / photographes
    – réalisations de graphistes / architectes / designers / illustrateurs / etc.
    – littérature / films
    – typographies
    – motifs
    mais aussi vers des visuels d’ambiance :
    – paysages
    – époques
    – lieux
    – objets

    Utilise des livres, revus, Pinterest, Instagram, Behance, Google images… l’idée est d’accumuler,
    tu sélectionneras ensuite !

     

    2. Sélectionner et analyser les images

    Pour chaque image, demandes-toi si elle est en rapport avec votre projet; la couleur, la forme, l’atmosphère générale ? Ce visuel, renvoie-t-il à un mot-clé ? Pourquoi retenir cet élément ? Quelle est sa symbolique ?
    Tu peux aimer beaucoup de choses très différentes, il te faut garder en tête que ta sélection doit coller
    avec ton axe. Ta 
    sélection doit avoir une cohérence d’ensemble; garde les images les plus pertinentes,
    environ 10/15.
     

    L’objectif est d’obtenir une sélection de visuels qui donne un sens à ton moodboard. 

     

    3. Composer

    Compose avec tes éléments en mêlant visuels, typographie et couleurs sur un format A3.
    Équilibre les images, varie leur dimension, afin de donner une dynamique et une esthétique à la planche.
    Pour une bonne composition, il faut que tu penses à la circulation des blancs. Laisse des espaces blancs (égaux) autour de chaque image pour aérer le visuel et l’ensemble de la planche.
    Donc, je ne te conseille pas de superposer tes éléments, ils sont tous importants, il ne faut pas les cacher.
    Suivant ta spécialité, DG ou DE, tu peux avoir 3 à 6 petits rectangles pour réunir les couleurs les plus représentatives. Ces nuances serviront de base pour composer la palette de couleurs finale de ton projet.

    Il y a deux façons de composer son moodboard : 
    LE MOODBOARD PAPIER 
    Imprime,  découpe, manipule les visuels et colle.

    LE MOODBOARD DIGITAL 
    Il se crée généralement avec un logiciel de mise en page, comme Indesign ou Publisher, tu peux aussi
    te servir de Photoshop ou encore de ta tablette.

    C’est la même idée que pour le moodboard papier, mais sur votre ordi !
    Télécharger, importer, redimensionner, ajuster.

    Une touche personnelle à la main avec des feutres, des crayons de couleurs, ou autres,
    peut-être une bonne idée pour donner une touche personnelle à ton moodboard.

    Quand vous pensez que votre moodboard est terminée, imprime-le et garde-le à portée de main,
    c’est ta source d’inspiration, et tu dois t’en servir !

     

    EXEMPLES DE MOODBOARD

    Voici une sélection de quelques moodboards de nos étudiants !
    DG

    DE

    Merci aux étudiants de DE et DG pour leur moodboard !

  • BLIND TEST #03 Graphistes

    Pour cette rentrée 2021 à l’ESMA, je te propose une nouvelle série d’articles : les BLIND TEST.
    Des blind test autour de l’histoire de l’Art, de l’architecture, du graphisme ou encore du street-art,
    et bien d’autres surprises !
    Pour découvrir ou redécouvrir les grands classiques, être studieux ou encore tout simplement curieux !
    À toi de jouer !!!

     

    BLIND TEST GRAPHISTES 
  • MONTPELLIER – SUNA #projetpro #K21 #DESIGNGRAPHIQUE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Matthew Pierotti nous présente le projet « Crackle » autour de l’identité visuelle de l’EP de l’artiste Suna

    Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?

     

    DESIGN GRAPHIQUE

    Le Bachelor Design Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.

    Le Bachelor offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Directeur artistique, Illustrateur graphiste, Web designer, Graphiste freelance

    Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère,
    Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Designaprès l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser
    une campagne dans sa totalité.

    PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE
    SUNA, UN VOYAGE ONIRIQUE
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ANALYSE

    Suna, de son vrai nom Arthur Dessus-Bayle, est un artiste beatmaker et ingénieur du son autodidacte,
    qui produit des musiques de genre ska et dub, remaniés avec des codes musicaux plus modernes.

    Avec un oncle producteur, il a très tôt baigné dans la musique, et très jeune a pu commencer à produire quelques sons qu’il distribuait sur Soundcloud. Aujourd’hui, il est moins actif sur ses réseaux, car il travaille
    à se faire une place, et souhaite développer un futur EP (Extended Play, mini-album compilant plusieurs titres mais qui n’est pas encore un album).
    Cet EP est le ticket d’entrée de Suna dans le monde musical et sera diffusé sur les réseaux sociaux.

    Pour son projet, Suna a besoin d’une identité visuelle complète pour l’EP, comprenant la cover d’album CD, vinyle, mais également un clip musical pour la promotion de son titre le plus ambitieux.
    Outre la communication classique, deux gifs accompagneront la diffusion commerciale de l’EP
    sur les réseaux sociaux
    présentés comme «teaser» avec un léger extrait.

    La demande s’accompagne aussi de la création totale de cette identité graphique pour ses réseaux sociaux, que ce soit Instagram avec un feed et l’ajout d’un community management, mais également pour Spotify, Deezer et Apple Music.

     

    Suna a besoin d’une approche différente de vente, car la scène dub et ska est tout de même assez underground, et n’importe quel artiste peut se retrouver dans les abysses pour toujours…
    Il a besoin d’une identité graphique unique et propre à son univers, permettant de taper dans l’oeil
    d’un public avisé subissant une scène qui semble être dans sa zone de confort, mais également d’un manque de renouveau en son genre.
    L’artiste a déjà l’ambition de chambouler l’univers musical, une identité graphique unique permettrait
    de sortir des sentiers battus, mais également d’apporter une fraîcheur dans un univers musical graphique presque redondant. 

    LE DENI D’UNE ÉPOQUE 

    Comment mettre en lumière un artiste inconnu tout en lui façonnant une identité graphique propre
    à son identité artistique ?

    L’axe le déni d’une époque est associé au concept d’exploration en huis clos.
    Ce projet musical s’organise autour d’une ambiance 70’s, de ska et de dub, redoré par une modernité électronique et une volonté de « moderniser » ce genre. Outre l’aspect expérimental, il est représentatif
    de Suna
    , un mec qui transpire les années 70, mais qui aime outrepasser les codes.
    L’idée est de retranscrire le déni de l’artiste face à une époque qui le passionne et dans laquelle il se projette.

    Il est représenté comme explorant son mental; vivant seulement de sa musique et de son univers,
    coupé de la vision du monde moderne, que ce soit de son esthétique et de son éthique, même dans l’industrie de la musique.
    Nous sommes les spectateurs de son univers haut en couleur, resplendissant et audacieux,
    et surtout créativement florissant 

    Mes sources d’inspirations sont multiples, j’ai toujours aimé la musique pour ça. Pour les puristes, on aime caser des sous-genres de styles, alors que pour les amateurs en général, c’est juste bon à consommer.
    Je pense que je suis un peu cette synthèse, je m’inspire beaucoup de graphistes révolutionnaires comme
    Saul Bass ou Stefan Sagmeister, comme d’artistes plus underground à la Jamie Hewlett derrière Gorillaz.

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    J’ai choisi ce projet, avant tout pour pouvoir m’essayer au graphisme d’album, un genre de rêve d’étudiant.
    Puis, l’idée que ce ne soit pas un genre musical si commun aujourd’hui, comme le rap ou la pop était d’autant plus rafraîchissant, c’est galvanisant d’être curieux et d’essayer de faire des designs très personnels dans
    un univers qu’on ne connaît qu’en surface.
    Je crois surtout que Suna est un type vraiment magnétique en général, j’étais vraiment curieux de ce
    qu’on allait entreprendre. 

     
    COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?

    Alors, avant toute chose, Suna est un ami, nous adorons collaborer en général.
    Ce n’était pas rare de nous voir créer ensemble. Et quand il m’a parlé de vouloir concrétiser son envie de faire un EP, on a sauté sur l’occasion.
    Notre rapport amical s’est vite orienté vers un rapport bien plus professionnel, à la seule différence près,
    qui est que nous n’avons pas peur de confronter nos idées. On était vraiment ouvert, il avait des envies,
    et moi je voyais comment l’y amener graphiquement, c’était vraiment une collaboration enrichissante

    Au final, le rendu est un peu différent de ce qu’on a fait de notre côté, dans le sens où même une fois le projet fini on a continué à travailler dessus. Même encore maintenant, quand j’ai du temps libre, je bosse pas mal
    à distance avec lui, c’est un pur bonheur de travailler avec des personnes qui acceptent la critique et qui aiment fusionner les idées avec d’autres gars créatifs

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?

    Pour être honnête, quand j’ai fini mon bac Arts Appliqués, je ne savais pas trop où aller… Je voulais vraiment travailler dans l’Animation 2D, mais les débouchés en France, c’est une autre histoire et je voulais
    un sentiment de sécurité, surtout qu’en général le monde de l’Art est assez difficile à concrétiser comme métier.
    Je suis d’abord parti dans l’idée de faire de la 3D pour pallier mon envie d’animation, mais un conseil,
    écoutez-vous !
    Je me suis retrouvé facilement enfermé dans quelques choses que je ne voulais pas vraiment, pensant que c’était le bon endroit.
    Puis je me suis vite rattrapé en retournant auprès de mon grand amour de lycée, le Design Graphique. C’était vraiment une révélation. Mes incertitudes, de m’être trompé à nouveau ont vite été remplacé
    par une véritable passion, et aujourd’hui, je ne regrette vraiment rien.
    J’ai très vite pris mes marques, et aujourd’hui je suis vraiment content de mon évolution, même si j’en veux toujours plus de tout cet univers dans lequel j’ai mis les pieds. 

    Au fil du temps, mes petites habilités au dessin m’ont permis de vraiment explorer l’illustration en général. Même lorsque je conçois un logo, y a toujours cet aspect illustratif qui revient et qui fait un peu ma p’tite identité.

    Puis on ne va pas se mentir, quand on a des profs tout aussi passionnés que nous, la curiosité prend vraiment
    et on en veut toujours plus.

    J’ai très rapidement apprécié mélanger des couleurs sourdes, un peu « vintage » à des graphismes
    plus modernes, aux structures très précises et épurées. 

     

    POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS
    DE CE MÉTIER ?

    Je pense que le gros avantage du Design Graphique, c’est que c’est un domaine presque omniscient.
    De partout, tout autour de nous, on baigne dans le graphisme, que ce soit dans la vidéo, le print, le web…
    Même si comme moi, on rêve d’animation, le design nous ouvre cette porte à travers le Motion Design ! 

    Par contre, je pense que c’est aussi à double tranchant, c’est tellement vaste qu’on peut vite perdre
    notre chemin et se retrouver à bosser sur des projets qui ne nous intéressent pas forcément, je pense que
    c’est la crainte de beaucoup, mais ça fait aussi partie du métier. En vrai, personnellement ma grande peur, c’est la clientèle, de tomber sur une personne qui n’a pas vraiment envie de collaborer voire même de se pencher sur l’univers du graphisme. 

     

    LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?

    Le Motion Design est une évidence, je ne me vois pas autre part.
    Même si j’ai toujours cette appréhension de ne pas pouvoir m’exprimer graphiquement, je suis cet enfant
    qui aime démonter des montres et comprendre tout le mécanisme
    . Pour l’animation, c’est pareil, je veux comprendre toutes les ficelles techniques, et y insuffler ma petite patte. 

     

    TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?

    Mon dernier projet, a été l’ensemble du graphisme d’un Discord communautaire qu’on a entrepris entre amis. On joue tous à un jeu en particulier, on se rejoint tous les soirs dessus, et quand ils ont su ce que je faisais,
    j’ai pu être très libre dans la production. Au final, c’est très personnel, mais très unique parce que c’est toujours dans cette idée de fusionner des idées ensemble.
    Après, outre cela et le projet avec Suna qui est toujours en production, je fais pas mal de courtes animations d’une dizaine de secondes, avec dans l’idée de faire une boucle. J’aime particulièrement mettre en scène
    des personnages dans des angles de caméras et des perspectives vraiment dynamiques.
    D’un côté, je me fais les dents sur des logiciels vraiment chronophages comme After Effect, et quand
    j’en ai marre d’être devant un écran, je reviens sur le papier et je poursuis mes idées de bande dessinées. 

     

    Merci Matthew pour la découverte d’un univers musical underground, pour ce projet qui nous fait entrevoir
    ton univers entre passé et présent, mais surtout merci pour ta passion ^^

  • TOULOUSE – ORCHESTRE SYMPHONIQUE ÉTUDIANT #K21 #DESIGNGRAPHIQUE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Marie-Clémence Bourgeois nous présente son projet autour de l’identité visuelle de L’Orchestre Symphonique Étudiant de Toulouse.

    Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?

     

    DESIGN GRAPHIQUE

    Le Bachelor Design Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.

    Le Bachelor offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Directeur artistique, Illustrateur graphiste, Web designer, Graphiste freelance

    Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère,
    Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Designaprès l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser
    une campagne dans sa totalité.

    PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE
    ACTUALISER UNE JEUNE ASSOCIATION EXPRESSIVE !
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ANALYSE

    L’Orchestre Symphonique Étudiant de Toulouse se donne pour mission de permettre aux élèves
    du supérieur de poursuivre leur pratique et apprentissage musical
    d’ensemble au sein d’une formation ambitieuse, et de promouvoir le plus largement possible la musique classique auprès de la communauté universitaire.
    Ainsi des étudiants de cursus, d’âges, et de nationalités très différents se retrouvent réunis autour
    d’une même passion et d’une activité artistique intense
    .

    Là où pourraient rentrer en conflit certains étudiants par la concurrence de leurs facultés,
    l’orchestre les rassemble en une grande famille.

    Cet orchestre bien connu de Toulouse connaît une communication trop désuée pour son cadre jeune et dynamique, elle manque cruellement de fraîcheur, toujours dans cette austérité que peuvent offrir
    la communication d’orchestres peu connus, n’amenant pas un jeune public à leurs concerts, où la musique classique peut restée perçue comme déclassée, vieille, seulement visée pour les plus anciens.
    De ce constat, une refonte de l’identité visuelle est nécessaire ainsi qu’une animation de celui-ci
    sur les réseaux sociaux ou autre(vidéos Youtube,…), de même que des déclinaisons d’affiches,
    présentes dans les rues de Toulouse.

    LA MUSIQUE GRAPHIQUE

    Comment promouvoir l’orchestre et ses concerts auprès du public étudiant alors qu’elle est peu connue
    et que son image peut être associée aux préjugés sur la musique classique ?

    Et s’il était possible de représenter graphiquement la musique ?
    Entre les nuances, le tempo et les différentes familles d’instruments (cordes, vents et percussions),
    l’on peut créer une infinité de formes possibles et inimaginables.
    L’épaisseur du trait pour monter en crescendo, ou le trait plus fin ou plus petit pour un decrescendo.
    Ainsi, j’ai déployé plusieurs formes de ce qu’un son produit par différent instrument de chaque famille pouvait ressortir.
    A partir d’un répertoire mis en place, j’ai pu réaliser ces formes pour retranscrire graphiquement la musique.
    Une multitude de possibilités graphiques est présente : la sinusoïde pour les cordes, le bruit pour
    les percussions et le dégradé pour les vents comme le souffle donné dans l’instrument.

    Le logo typographique joue avec l’épaisseur des traits pour rappeler les nuances d’un son produit
    lors d’un concert. Le logo s’anime sur l’accord des instruments sur la note du «la» donné par le hautbois avant de commencer un concert.
    Il permet de mettre les spectateurs dans l’ambiance du concert et se préparer à écouter.

    Tout de suite, on pense facilement à Muller-Brockmann ou Reid Miles qui ont su donner du rythme
    et une musicalité aux affiches de concerts ou pochettes d’albums. Mais c’est surtout dans le livre «Notations» de John Cage à la recherche d’une forme musicale qui prend vie, que j’ai développé ces formes graphiques.

    Les affiches reprennent les formes graphiques des instruments entendus lors des morceaux les plus connus des compositeurs indiqués sur l’affiche.
    Pour Beethoven, compositeur classique, la 5ème symphonie garde sa violence avec la couleur rouge associée. 
    Haendel, compositeur baroque, tient un registre solennel dans sa Sarabande où les percussions résonnent sur les vibratos des violons.
    La pavane de Fauré, dans la période romantique, débute par le pizzicato des cordes où quatre instruments à vents jouent une même mélodie en décalé. 

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    Pour un dernier projet de Bachelor, c’est un annonceur qui me tenait à cœur. Puisque jouant moi-même
    du violon depuis seize années, travailler sur la refonte du logo d’un jeune orchestre, est pour moi,
    l’objet de mettre à profit le lien entre la musique et le graphisme.

     

    COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?

    L’orchestre composée essentiellement d’étudiants, la présidente de l’association, elle-même encore étudiante, a été d’une grande aide pour répondre aux questions et ainsi arriver à résoudre ce problème
    de communication.
    Entre mails et appels téléphoniques, je souhaitais aussi participer aux répétitions, mais cela a été trop compliqué à cause du covid… Je peux malgré tout revenir aux répétitions, pour venir les rencontrer
    même après ce projet terminé et pourquoi jouer avec eux ?!

     

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?

    Depuis toute petite, je gribouille partout commençant par l’illustration de petits livres que j’écrivais
    en passant par un concours de bande dessinée en créant un personnage iconique; je voulais continuer
    le dessin et j’ai découvert le design graphique après avoir fait une Manaa à l’ESMA.
    Le design graphique répond à un problème de communication pour attirer le public visé;

    c’est pour moi un peu comme une enquête policière
    où j’expérimente à fond pour trouver la meilleure
    solution graphique.
     

     

    QUELLES COMPÉTENCES AS-TU ACQUIS AU COURS DE TES ÉTUDES ?

    J’ai appris à creuser plus profond chaque sujet, en m’alimentant sans cesse de références, à passer
    par tous les chemins où chaque mot du brainstorming avait son importance.
    Tant que je ne pense pas arriver à terme à une solution, je continue encore et encore à chercher pour trouver LA réponse graphique où le public serait le plus conquis.

     

    POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS
    DE CE MÉTIER ?

    Les avantages de ce métier seraient de vivre une véritable passion quand l’annonceur nous plaît,
    ce n’est plus un travail mais vraiment un plaisir de répondre à un problème, de plus, dans ce métier.
    On ne fait jamais la même chose, on découvre encore plus tous les jours, on rencontre des personnes
    qui nous enrichissent et contribuent à une véritable évolution dans le graphisme.

    Les inconvénients seraient peut-être de ne jamais perdre le fil, de rester en veille continuellement,
    de persévérer sans cesse alors que l’inspiration ne vient plus.

     

    LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?

    Je reprends une deuxième année en DNA aux Beaux-Arts de Caen pour développer ma pratique plastique personnelle et continuer principalement dans le print.

     

    TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?

    J’ai un faible pour les procédés d’impressions après avoir fait un stage dans une imprimerie letterpress
    aux anciennes imprimantes
    , j’ai découvert aussi la linogravure, la risographie lors d’un atelier hors de l’école, mais mon stage de fin d’année chez une illustratrice faisant aussi de la sérigraphie m’a littéralement comblé, c’est pour cela que les ateliers des Beaux-Arts permettront de pratiquer davantage manuellement.

     

    Merci MC pour ce projet qui donne une musicalité visuelle toute nouvelle à l’orchestre.
    Bonne continuation !

  • MONTPELLIER – 10 JOURS SANS éCRANS #K21 #DESIGNGRAPHIQUE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Sarah nous présente, son projet voire son défi, en Design graphique, ambitieux car impossible à tenir pour petits et grands… 10 jours sans écrans !

    Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?

     

    DESIGN GRAPHIQUE 

    Le Bachelor Design Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.

    Le Bachelor offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Directeur artistique, Illustrateur graphiste, Web designer, Graphiste freelance

    Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère,
    Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Designaprès l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser
    une campagne dans sa totalité.

    PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE
    UN DÉFI DE TAILLE
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE

    10 jours sans écrans c’est qui ?
    10 jours sans écrans, c’est avant tout une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, elle a pour objet la promotion du « défi 10 jours sans écrans ». Elle agit auprès de structures d’accueil petite enfance, des écoles maternelles et primaires, des collèges et lycées, des associations, des municipalités, ainsi qu’auprès de toutes les instances qui oeuvrent en faveur de la petite enfance, l’enfance ou l’adolescence.

    Le défi est un événement qui a pour objectif de faire vivre à tous les acteurs d’un établissement scolaire (personnel et enseignants compris) et aux familles qui le souhaitent, un moment convivial, voire festif,
    de réflexion et de prise de recul sur l’usage que nous avons des outils numériques
    . Et préparer les enfants et les adolescents à se servir de ces objets sans se laisser asservir.

    Pour cela, l’association avait besoin d’une identité visuelle, qui représenterait ses valeurs et l’accompagnerait.
    Cette identité est visible sur plusieurs supports :
    – Le logo,
    – Une campagne d’affichage,
    – Des pin’s pour les participants,
    – Des carnets de bord de 24 pages,
    – Un questionnaire pour la fin du défi de 8 pages.
    (Et à venir, un dépliant explicatif ainsi qu’un livret de 48 pages.)

    DES-CONNEXIONS

    Comment créer une image actuelle qui reflète l’essence du défi alors qu’il rassemble de multiples cibles ?

    L’axe des-connexions s’appuie sur le resserrement des liens sociaux.
    Il illustre l’unité des participants, l’image d’équipe, de fraternité.
    Ma direction créative visait un ton chaleureux et humain, avec des formes généreuses et vivantes
    Le concept est l’« high five » (tope là), qui exprime le succès d’une tâche et l’encouragement.
    C’est une preuve d’amitié, d’esprit d’équipe, de dynamisme, mais surtout d’enthousiasme.
     

    Je suis partie sur cette idée de formes généreuses, ainsi que sur un graphisme actuel et coloré; une grande bouffée d’air frais avec une priorité pour l’illustration autour de personnages dynamiques et enjoués.
    Un graphisme qui transforme le banal en quelque chose de spécial !
    Faire aimer et faire agir en passant de l’intérieur à l’extérieur avec des amis.es !!!

    Mes premières inspirations, sont tournées vers Keith Haring, et son art accessible au plus grand nombre.
    Ou encore, la graphiste Jessica Walsh, et son univers pop et ludique !  
    Au fil de mes recherches, j’ai aussi découvert des illustrateurs comme Olga Gurova.   

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    « Ah ! Esprits ! Soyez utiles ! Servez à quelque chose. Ne faites pas les dégoûtés quand il s’agit d’être efficaces et bons. L’art pour l’art peut être beau, mais l’art pour le progrès est plus beau encore. »
    Victor Hugo

    En réfléchissant à mon projet professionnel, je voulais aller dans une direction qui pour moi a du sens. 
    Qui pourrait, je l’espère servir au « bien commun », contribuer à une certaine prise de conscience.
    Et suite à l’expansion des outils numériques, les écrans ont pris une place considérable dans notre société
    et donc dans notre vie quotidienne… 
    C’est pourquoi je me suis intéressée au temps que nous passons dessus, ce temps, qui depuis quelques années ne fait qu’accroître, et ce, surtout chez les plus jeunes; le temps d’écrans d’un adolescent entre 13
    et 18 ans est de 6h45 par jour.
    Pourtant, l’on ne se rend pas toujours compte de l’impact qu’ils ont dans nos vies; en 40 ans,
    nous avons perdu 25 % de nos capacités physiques à cause de la sédentarité.
    Alors dans le but d’en apprendre plus, mais surtout de participer à une bonne cause que j’ai décidé d’aider l’association 10 jours sans écrans.

     

    COMMENT C’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?

    Ma collaboration avec le président de l’association Eneko, c’est vraiment très bien passé. 
    Nos échanges étaient fluides, il m’a fait confiance dès le début, et je lui en suis très reconnaissante. 

    À partir du moment où l’axe le plus intéressant a été validé, tout c’est accéléré.
    Ça a vraiment été une super expérience, surtout lorsque l’on sait que c’est mon premier projet solo, réel
    et rémunéré, en tant que graphiste.
    Tous les supports sur lesquels, j’ai travaillé ont étaient gardés, et je suis très heureuse d’avoir appris que
    les badges avaient été porté par 15 000 élèves, ce qui est un record pour le défi !

     

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?

    Pour moi un graphiste c’est un artiste qui a le pouvoir de faire regarder les personnes dans une direction précise. C’est cette raison qui m’a convaincue d’aller design graphique.
    J’apprécie l’idée de synthétiser diverses informations et de les transformer en images, en message.
    Mise à part ces deux arguments mon choix a été plutôt instinctif, je me suis faite confiance je suis allée
    vers ce qui me correspondait le mieux et où je me sentais bien.

    Grâce à mes études, je sens que j’ai un oeil plus aiguisé ; souvent, je remarque des choses que d’autres 
    ne voient pas. Maintenant, je ne regarde plus seulement ce que l’on veut me montrer… mes connaissances m’amènent plus loin. Par exemple, je perçois les références à la peinture dans les films et séries, ce qui leur donne une profondeur que je ne distinguais pas avant.
    Maintenant, j’aime les petits détails qui veulent dire beaucoup.
    Sur le plan artistique et technique, j’ai développé ma culture et ma curiosité. Aujourd’hui, lorsque je vais voir une exposition, je perçois différemment ce que l’artiste exprime, et la complexité de son travail.

     

    POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS
    DE CE MÉTIER ?

    Dans une même agence, nous sommes amenés à travailler pour des clients très différents, ce qui permet d’apprendre beaucoup de choses sur différents sujets. 

    Être graphiste, c’est se réinventer chaque jour,
    voir plus loin et penser au-delà des codes.

    Pour moi, un designer sait pourquoi il fait un choix, celui-ci n’est pas gratuit, mais l’élaboration de nombreuses recherches, cet état d’esprit donne confiance en soi.

    Belle comme une fleur le graphisme a malheureusement aussi des épines… à vouloir le tenir trop longtemps dans ses mains, on risque de se blesser. Je pense que nous aimons tellement notre métier que
    nous ne comptons pas nos heures et l’inconvénient c’est le surmenage, ou encore, lui donner une trop grande place dans notre vie.

     

    LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?

    Après mon Bachelor, j’ai décidé de changer de décor, je continue mes études à Toulouse.
    J’intègre un Mastère direction artistique numérique, en alternance. Je souhaite me confronter
    au milieu professionnel, tout en complétant ma formation plus ouverte sur le digital.

     

    QUELS SONT TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?

    Pour la suite, on peut tout d’abord dire que j’ai encore un dépliant et un livre à faire pour l’association 10 jours sans écrans ! J’espère pouvoir travailler à nouveau avec eux l’année prochaine.
    J’aimerais vendre mes différentes illustrations sur des plates formes tel que Redbubble.
    Et pour finir, j’ai vraiment envie de reprendre la photographie et de m’y mettre sérieusement. 

     

    Merci Sarah pour avoir relevé ce défi, qui a déjà remporté un réel succès auprès des cibles visées !
    Bonne continuation !

  • Octobre rose / Novembre bleu – DG/MTP

    Chaque année en octobre, la campagne de lutte contre le cancer du sein et en novembre,
    celle contre le cancer de la prostate, sont organisées pour informer, mobiliser et dialoguer. 

    Octobre Rose et Novembre bleu sont chaque année un rendez-vous de mobilisation nationale, l’occasion
    de mettre en lumière sur un mois, une campagne d’information sur le dépistage précoce et de lutte contre
    ces deux types de cancers, qui touche 1 personne sur 8.

    En tant qu’enseignante et designer graphique, j’ai l’opportunité et le désir de faire prendre conscience
    aux étudiants de différents phénomènes de société dans les champs politiques, social, médical ou humanitaire. Je suis convaincue de la nécessité d’ouvrir un discours graphique sur des sujets mal connus de la nouvelle génération, mais pourtant quotidien
    Un graphisme expressif, humoriste et/ou pédagogique. Des mots qui claquent et qui sensibilisent.

    À lire, voir ou revoir, l’article sur la grossophobie.

     

    OCTOBRE ROSE / NOVEMBRE BLEU, QU’EST CE QUE C’EST ?

    Le mois d’octobre est désormais rose ! C’est un rendez-vous de mobilisation nationale et internationale ; professionnels de santé, ONG et associations sont rassemblées pour informer, sensibiliser et soutenir autour du cancer du sein.

    Novembre bleu, plus connu sous le nom de Movember, est lui, le mois dédié à la sensibilisation du dépistage du cancer de la prostate et des testicules. À cette occasion, les hommes se laissent pousser la moustache et que la moustache (bouc et barbe interdits) !

    On estime qu’une femme sur 8 sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie, et un homme sur 7
    pour le cancer de la prostate d’où l’importance d’un dépistage précoce
    Plus ces cancers sont détectés tôt, mieux ils sont traités et plus les chances de guérison sont importantes.

     

    UNE COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE, QU’EST CE QUE C’EST ?

    Qui dit communication institutionnelle dit communication publique. 
    C’est une communication formelle qui suscitera un échange et un partage de l’information.
    Sa responsabilité incombe à des institutions publiques ou à des organisations investies de missions d’intérêt collectif. Une campagne institutionnelle s’oppose à la publicité produit. Elle tentera d’améliorer la perception des différentes cibles visées.

     

    COMMENT SENSIBILISER CONTRE LE CANCER  ?

    Deux problématiques s’imposent à nous sur ce projet :
    Comment sensibiliser contre le cancer du sein, alors que la campagne existe depuis près de 27 ans ?
    Et comment sensibiliser contre le cancer de la prostate, alors que le sujet est tabou auprès des hommes ?

    À partir de différentes sources, les étudiants ont constitué un dépliant avec toutes les informations
    sur le cancer du sein et de la prostate ; les chiffres, les cibles, des témoignages, les campagnes antérieures…
    Ce processus de recherche leur a permis aux Bachelor/2 en Design Graphique  de l’Esma Montpellier 
    de développer leurs axes et concepts (axe : idée forte – concept : représentation de cette idée), p
    our créer
    une campagne d’affichage à destination de la population.
    Petite complication, les étudiants avaient pour consigne de réaliser deux affiches avec la même unité graphique, c’est-à-dire, en lien l’une avec l’autre.

    LE MERVEILLEUX MONDE DU DÉPISTAGE

    J’ai souhaité faire rentrer les femmes et les hommes dans un doux univers illustré, dans un microcosme,
    selon le cancer concerné.
    Pour le cancer du sein, une femme, se retrouve entourée de « montagnes poitrine », elles sont
    les représentations de toutes les femmes ayant réalisé des dépistages. La main, elle, est une allégorie
    du dépistage
    , nous sommes dans un monde merveilleux. L’univers se veut rassurant, le but est de dédramatiser le dépistage et montrer à quel point il est important de le réaliser, car un cancer non dépisté et/ou non pris en charge à temps, peut à lui seul déranger l’équilibre de ce monde serein.
    Pour le cancer des testicules, l’intention est la même, seule la représentation des autres hommes changent,
    ce sont des « cactus phallus ». L’homme à lui aussi par sa position le geste de « prendre soin », il entoure
    le pot de fleurs de ses mains, nous signifiant l’importance et la préciosité de notre corps et de notre santé

    La difficulté de ce projet était de sortir des sentiers battus, de ne pas tomber dans le cliché des campagnes institutionnelles, parfois impersonnelles. Je ne souhaitais pas non plus donner un aspect trop dramatique
    au dépistage, mais plutôt interpeller et donner envie de prendre soin de soi et de garder l’équilibre
    de notre
     « Merveilleux monde du dépistage ». 

    Marie Seris

    ALTÉRATION

    J’ai choisi de traiter ce sujet sous l’axe de la déformation. Mon concept était de travailler un visuel déformé par des ondes, des vibrations qui se propagent. Je me suis adonnée à une expérimentation typographique avec comme outil une photocopieuse, j’ai obtenu de multiples résultats, que j’ai associé pour donner
    le résultat final. 
    Les lettres sont chaotiques, le mot barbouillé, il décrit un changement avec un effet étrange et inquiétant… signe d’une altération.

    Sur les affiches, cette altération du mot « cancer » occupe tout l’espace, il attire le regard de par sa taille
    et sa couleur. Les couleurs, sur octobre et novembre, sont à la fois rose et bleu / bleu et rose, car le cancer nous concerne tous.

    Mélanie Pugnet

    GÉNÉRATION

    Après avoir discuté avec des personnes concernées par le dépistage de ces deux cancers, je me suis rendu compte qu’il y avait un problème de procrastination et de méconnaissance de l’âge recommandé
    pour se faire dépister, l’âge préconisé est à partir de 45 ans (suivant les antécédents médicaux).
    J’ai donc utilisé un élément générationnel : les dessins animés de la fin des années 70. 
    Rien de mieux que des souvenirs joyeux d’enfance ! 
    J’ai gardé un ton positif et pas trop moralisateur pour toucher un maximum de personnes, avec comme slogan « Si tu as vu ce dessin animé quand tu étais petit, c’est que tu as l’âge de te faire dépister ». 

    LA CONFIDENCE

    Le cancer du sein, sujet sensible, est ici abordé sur un ton à la fois positif et intime, de l’ordre de
    la confidence
    que l’on pourrait retrouver dans les petits boudoirs.

    Cette confidence, à la fois masculine et féminine,
    détruit les tabous en ajoutant une touche d’humour
    permettant un discours spontané et honnête. 

    L’utilisation des textos disposés sur des peintures du XIXe siècle (Hippolyte Flandrin, Toulmouche, Cyril Cavé) permet une réactualisation de celles-ci tout en gardant cette thématique de l’intimité, du secret.
    Elles peuvent ainsi toucher un public à la fois jeune et un public plus âgé

    Séraphine Roustand

    TOUCHEZ-VOUS

    J’ai utilisé le pictogramme pour transmettre une information universelle, un moyen graphique simple, direct
    et compréhensible par tous : l’oeil pour observer + la main pour toucher + la poitrine ou les testicules qui sont la partie du corps à observer et toucher ! La combinaison des trois sensibilise la population sur le sujet. 
    La phrase d’accroche « Prenez soin de vous, touchez-vous » doit inciter le public à l’auto palpation pour
    se protéger. La phrase un peu crue et affirmative « touchez-vous », contraste avec le « prenez soin de vous » pour interpeller et mobiliser les concitoyens !

    J’avais quelques connaissances sur octobre rose, mais très peu sur novembre bleu. Je me suis beaucoup informée et documentée. Je me suis rendu compte que le plus important était de renseigner le grand public pour le sensibiliser. Ayant beaucoup appris, j’ai pu sensibiliser mon entourage à mon tour.  
    Pour moi, c’est en étant renseigné qu’on agit le mieux !

    Mathida Marquié

  • AFFICHE SPéCIMEN – DG/MTP

    La typographie et la mise en page sont la base du métier de graphiste.
    Les polices sont l’un des choix de conception les plus importants à faire lors de la réalisation d’un projet.
    Les meilleures polices te donnent l’impression que tu t’es fait un ami instantané tandis que les pires polices sont comme un intrus.
    Il existe une tonne de mauvaises polices qui sont ennuyeuses, illisibles et tout simplement laides…
    Pourquoi allez chercher « l’originalité » quand tu as de beaux caractères classiques et pertinents.

    Chaque caractère, au-delà de sa forme purement graphique, possède un passé, véhicule un bagage culturel, historique et social. Il crée par sa seule présence une véritable ambiance et influence l’interprétation du texte.
    Un caractère se choisit avec la connaissance, le recul et la pertinence du projet qui le concerne.

     

    CLASSIFICATIONS DES CARACTÈRES

    Le premier pas vers la connaissance des alphabets et le choix de leur utilisation se fait avec la classification Thibaudeau, inventée en 1921 par Francis Thibaudeau, elle permet de classer les polices de caractères
    en quatre grandes familles, rassemblées selon la forme des empattements.

    La classification Vox-Atypi, inventée par Maximilien Vox en 1952, et adoptée en 1962 par l’association typographique internationale (ATYPI), permet de classer les polices de caractères en 11 grandes familles.
    Cette classification tend à regrouper les polices de caractères selon de grandes tendances,
    souvent typiques d’une époque, et ce, en s’appuyant sur un certain nombre de critères : pleins et déliés, forme des empattements, etc.

     

    SUBLIMER UN CARACTÈRE

    Pour ce projet, j’ai demandé à mes étudiants de mettre en page une fonte (police de caractères)
    parmi une liste de mon choix (!) sous la forme d’une affiche
    Une affiche-spécimen pédagogique veillant à retracer l’historique, les caractéristiques, les fonctionnalités,
    son créateur, etc.
    Un objet imprimé et son sujet prennent ainsi leur fonction informative tout en évoquant l’aspect esthétique.
    On retrouve les grands classiques comme le Baskerville, le Bodoni, le Futura ou encore l’Helvetica et
    des contemporains comme Le Faune, Le Canopée…

    HELVETICA

    Je connaissais déjà assez bien l’histoire de l’Helvetica ayant fait un exposé dessus l’année précédente
    et l’idée était de se détacher un petit peu de l’aspect historique et pédagogique pour se concentrer
    sur l’élaboration de la font
    . Mon intention était de mettre en avant la création des caractères Helvetica
    Je me suis donc renseignée sur le vocabulaire typographique tel que le jambage, la traverse
    et tous les éléments qui composent un caractère.
    Il a donc fallu trouver un concept de représentation du processus de création, mes recherches m’ont dirigé vers les diazographies; des reproductions d’anciens plans sur fond bleu (souvent utilisés pour le design d’armes ou de véhicules). On y retrouve des schémas, des grilles, des mesures, toutes les informations nécessaires au design d’un objet.

    Ce sujet m’a beaucoup apporté, j’ai (enfin) compris l’importance et l’utilité d’une grille pour la composition.
    En ce qui concerne ma vision de l’Helvetica, je dirais que c’est vraiment une fonte intemporelle,
    elle apporte une bonne lisibilité, neutralité (dessinée par un Suisse, ça doit y jouer !). Elle reste moderne
    même après toutes ces années
    . Mais cette neutralité peut aussi être un défaut, mal utilisé, ce caractère
    peu avoir un aspect impersonnel et un peu froid…
    Juliette

    CANOPÉE

    La canopée est la zone la plus vivante d’une forêt tropicale. 
    Afin de mettre en avant la caractéristique d’une canopée au travers de la typographie, j’ai joué
    sur les disproportions (tailles des plantes, insectes, etc.) que l’on retrouve dans la forêt, avec les lettres. 

    Une des caractéristiques du caractère Canopée est de s’inspirer des façades New-yorkaises.
    Pour l’affiche double, j’ai souhaité retrouver cette idée de façades en jouant avec les lettres.
    Par la symétrie, le A prend la forme d’un building.

    Essayer de comprendre une font m’a permis de prendre conscience de la réflexion et de l’engagement
    créatif du métier de typographe. 
    J’ai pu comprendre et examiner les origines -les façades New-yorkaises- et les inspirations Art Nouveau,
    du caractère Canopée et sa complexité.
    Charlotte

    FAUNE

    J’ai choisi de mettre en avant les caractéristiques clef de la typographie d’Alice Savoie; elle a créé 3 variantes de référence -fine, italique, gras- inspirées de 3 espèces animales différentes : le bélier, l’ibis et le serpent.
    J’ai voulu montrer toutes les subtilités de cette typographie, avec ses caractères courbés, gras et fort,
    ou très raffinés. Son travail reflète toute la diversité et la pluralité du monde animal. 

    Choisir une typographie inspirée du monde animal rendait mes recherches particulièrement intéressantes ! 
    C’était la première fois que je voyais ça au courant de mes études, cela m’a fait prendre conscience
    de l’étendue des inspirations possible ! 
    Jeanne

    CLARENDON

    En phase de recherche sur la typographie Clarendon, j’ai découvert le travail du graphiste Reid Miles et notamment sa pochette d’album « THE BIG BEAT » créée pour Art Blakey & the Jazz Messengers. 
    Je l’ai trouvée graphiquement intéressante et elle m’intriguait de par sa composition et ses couleurs.
    Reid Miles s’est beaucoup servi de la Clarendon pour ses pochettes d’album, en travaillant avec
    le studio Blue Note Records.
    Je m’en suis donc inspiré pour créer mon affiche !
    Au premier abord semblable à la mise en page de la pochette, c’est en s’approchant que l’on peut lire
    et découvrir les secrets de la Clarendon !
    Olivia