Nous sommes, à peine, rentrés et déjà le rythme est donné. Certains sont détendus d’autres sont déjà stressés… Le but, cette année, est d’apprendre à gérer son temps pour être régulier, serein, créatif et ponctuel dans ses rendus.
1 – GÉRER SON TEMPS
Apprends à travailler avec un planning, celui-ci te permettra de visualiser le temps qui t’es imparti pour chaque sujet et de respecter les dates de rendus.
La dimension du temps est différente pour chacun d’entre nous, cette année il va falloir que tu optimises ce temps, qui file à toute vitesse. Tu peux adopter la To Do List (ou liste de tâches) pour planifier les divers tâches que tu dois accomplir tout au long de la journée et anticiper sur la semaine et le mois. Pour t’aider : le site todoist, il peut aussi te suivre grâce à son application todoist.com/iphone
Emporte tes documents, tes photos, etc, partout avec Dropbox ou ICloud, tes fichiers sont synchronisés sur tous tes appareils.
LE PLANNING
Voici quelques pratiques simples pour t’aider à tirer le meilleur parti de ton temps.
Calendriers quotidiens, hebdomadaires et mensuels
Une bonne organisation repose sur la gestion immédiate et à long terme. Lorsqu’un enseignant te donne un sujet, il te donne les étapes et la date de rendu. Tu dois noter tes objectifs quotidiens, hebdomadaires et mensuels. Imprime 4semainiers pour le mois, au format A3, accroche-les au mur, fais ton planning avec des couleursdifférentes par matières, écris en minuscules ou en capitales, utilise différents stabilos quand c’est l’heure du rendu.
Codes couleurs
Il est important de hiérarchiser, commence par remplir ton calendrier avec les objectifs les plus importants. L’idée est de choisir différentes couleurs pour tes différentes matières, comme « expression plastique », « Design d’espace », « atelier volume »… et d’autres thématiques comme « sport » !
Utilise une approche colorimétrique ; feutres de couleurs, surligneurs, post-it colorés… Les codes couleurs te donneront une vision claire de ton planning.
Méthode de la flèche
En période de rendu, utilise la méthode de la flèche créée par Nicholas Sonnenberg, elle te permet de hiérarchiser les étapes cruciales avant de finaliser ton projet. Le but est de faire en sorte que ton calendrier hebdomadaire ressemble à une pointe de flèche : beaucoup de choses au début, se rétrécissant jusqu’à la fin. Programme un maximum d’étapes le week-end et continue la semaine avec un planning chargé, et la fin de semaine sera plus ouverte.
Matrice de gestion du temps
Si malgré mes conseils, tu es dans une impasse, utilise la matrice de gestion du temps de Stephen Covey aussi appelée la matrice d’eisenhower. Elle te donnera un aperçu des tâches à effectuer par ordre de priorité : urgent / pas urgent, important / pas important. URGENT : travailler sur le rendu en couleur. PAS URGENT : finir ma série Netflix. IMPORTANT : continuer mon projet en design graphique. PAS IMPORTANT : passer des heures sur Tik-tok.
2 – APPRENDRE À TRAVAILLER
Evalue une période horaire, ex. : 1h d’Histoire de l’art, 2h de DE, 30mn d’Anglais, etc… et tiens toi à ton planning.
Cette durée doit être adaptée selon tes compétences.
Travaille en binôme ou en groupe, suivant les compétences des uns et des autres, l’entraide est une des clés !
Travaille dans le calme et se concentrer; sans Netflix, Youtube ou autres réseaux sociaux, déconnecte-toi… une musique en fond pourquoi pas !
3 – SAVOIR SE SERVIR D’INTERNET
Ne pas croire tout ce que tu lis sur Wikipedia ou internet en général ! Tu dois avoir du recul, vis à vis des références que tu trouves, donc vérifie tes informations en les croisants avec d’autres sites.
Vérifie si les artistes, architectes ou graphistes ont un site officiel, il sera une valeur sûre.
Sur Facebook ajoute des pages d’artistes, des journaux, magazines culturels ex. Artips, le Monde, Arte, Etapes, etc…
Dors suffisamment. Tu seras reposé, moins stressé avec les idées claires, plus créatif et réceptif ! Gérer son temps c’est éviter l’effet papillon : stress, nuits blanches, baisses de régimes, rhumes, absences, etc…
Mange équilibré. Tu vis seul ? Maman, papa ou mamie ne sont pas là pour te faire des bons petits plats ? Je comprends ! Je n’irai pas jusqu’à te conseiller 5 fruits et légumes par jour, tout est relatif ! Un repas équilibré c’est : 1 féculent, 1 légume et 1 protéine.
Pratique unsport, il régule ton stress, de te défouler et de générer une bonne fatigue. Nous avons la chance d’avoir l’Athletic Fitness Club, inscris-toi !!!
5 – GÉRER SON STRESS
Attention, ne te laisse pas envahir par le stress. Keep the faith ! Maintiens une pensée positive, il ne faut pas anticiper la chute plutôt la réussite. Se sont tes peurs qui te mènent vers le stress, qui te freinent dans ta créativité. Laisse les de côtés et avance.
Sorties, sports, shopping ou encore une grasse matinée… accorde toi des petits plaisirs !
Tu as l’esprit ouvert ? Le yoga ou encore la méditation peuvent t’aider à te détendre. Lance toi, ça fait un bien fou !
Une : source L’ATLAS street artiste labyrinthique.
Pour cette rentrée 2021 à l’ESMA, je te propose une nouvelle série d’articles : les BLIND TEST. Des blind test autour de l’histoire de l’Art, de l’architecture, du graphisme ou encore du street-art, et bien d’autres surprises ! Pour découvrir ou redécouvrir les grands classiques, être studieux ou encore tout simplement curieux ! À toi de jouer !!!
Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Je commence avec Océane en Design d’Espace et son projet sur une scénographie pour le hall d’entrée et la boutique de l’aquarium de Montpellier.
Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?
DESIGN D’ESPACE
Le Bachelor en Design d’Espace à l’ESMA, forme des concepteurs d’espaces. Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères, aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics. Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.
Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés au métier de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie…
Les deux années d’études en Bachelor Design d’Espace se concluent par le passage en Mastère après l’obtention de l’examen de fin d’année. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser un projet réel dans sa totalité.
PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
UNE PLONGÉE AU COEUR DES ABYSSES
PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE
Planet Océan Montpellier est un complexe rassemblant un aquarium et un planétarium, situé dans la zone ludique d’Odysséum à Montpellier. Montpellier Méditerranée Métropole est le propriétaire des lieux.
L’aquarium souhaite une scénographie permanente pour le hall d’entrée et la boutique, afin de renouveler et de moderniser le lieu. Et ainsi, augmenter le nombre d’entrées qui a manqué pendant les confinements.
Le but est d’accueillir les visiteurs avec des accès PMR (personnes à mobilités réduites), de créer une file d’attente jusqu’aux 2 banques d’accueil et 1 accès en hauteur pour la suite de la visite. Pour la fin de la visite, il faut accueillir les visiteurs dans la boutique jusqu’à la sortie, avec 1 ou 2 postes de caisse, des espaces de rangement pour les articles de toutes sortes (peluches, mug, stylos, souvenirs, …) et un espace de stockage.
L’IMMERSION PAR LES SENS
Comment immerger les visiteurs dans un univers en lien avec ce qu’ils vont découvrir à l’intérieur de l’aquarium et en même temps très différent ?
La scénographie, réalisée pour le Hall de l’aquarium Planet Océan Montpellier, propose une plongée fabuleuse dans les profondeurs abyssales. Les visiteurs sont immergés dans une ambiance sombre, éclairés seulement par la bioluminescence de micro-organismes. L’immersion est totale grâce à un travail sur les sens : visuel, auditif (Sound Design), toucher et odorat (dispositif diffusant une odeur iodée).
Afin d’attirer les visiteurs, à l’extérieur, une entrée signale a été créée, comme une vague qui viendrait nous envelopper et nous attirer vers le fond de l’océan. Cette structure est composée de plusieurs arches, qui diminuent au fur et à mesure comme un entonnoir. Afin de résister aux sollicitations extérieures diverses (eau, gel, soleil…), elle est proposée en acier et recouverte d’une laque polyuréthane.
Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur.
Léonard de Vinci
La scénographie intérieure, propose une atmosphère sombre afin d’immerger les visiteurs dans les profondeurs et de faire appel à leurs sens.
Pour être complètement en accord avec l’environnement, les luminaires ont été créés avec Glowee, un système d’éclairage bioluminescent permettant de réduire l’impact environnemental de la lumière, d’économiser les ressources naturelles limitées et de limiter la pollution due à la consommation. Glowee est une start-up française en développement, qui au travers de produits, diffuse cette nouvelle typologie de lumière. Une lumière vivante, biologique, liquide et respectueuse de la biodiversité, produite à partir de souches de bactéries marines luminescentes.
La bioluminescence est la production et l’émission de lumière par certains organismes vivants comme les lucioles ou les vers luisants. Glowee développe une matière première vivante faite de bactéries marines naturellement bioluminescentes et facilement cultivables à l’infini en laboratoire. Les luminaires -en phase de prototype- agiront comme des aquariums où les micro-organismes seront plongés dans une eau de mer indispensable à leur nutrition et seront alimentés par un flux d’air. Celui-ci permet la réactionchimique qui émet une lumière douce, froide et bleutée. Ces micro-organismes se reproduisent à l’infini et sont entièrement biosourcés.
Grâce à cette combinaison, la scénographie plonge en douceur les visiteurs dès leur arrivée et les embarque vers l’entrée de l’aquarium. Ils émergeront de leur visite, dans cette même atmosphère apaisante côté boutique et repartiront avec des souvenirs magiques !
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
J’ai souhaité associer deux coups de cœur : la scénographique, car c’est un domaine qui me passionne et qui m’attire pour mon futur professionnel et l’océan qui me fascine par sa beauté et les mystères de ses profondeurs. J’ai choisi pour mon projet l’aquarium de Montpellier, car je le connais très bien. C’est un lieu qui me permet de m’évader.
POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?
Tout simplement parce que j’aime créer et aménager des espaces autant du côté artistique que technique. Le Bachelor, m’a enseigné une méthodologie de travail, de création et un savoir-faire ; confronter différentes pistes créatives, expérimenter mes recherches et aller plus loin. Il m’a beaucoup appris en informatique, avec la suite Adobe et les logiciels 3D.
POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DE CE MÉTIER ?
Les avantages du métier sont que chaque projet est différent de par son client, sa création, ses contraintes et ses rencontres. Les inconvénients vont être liés au budget souvent limité par rapport au champ des possibles, mais c’est le but d’un défi à relever (avantage) !
LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?
À la rentrée, je rentre en DPEA Architecture et Scénographie à l’école d’architecture de Montpellier. La suite d’un cursus, qui me permettra d’intégrer une agence de scénographie est de concevoir et de réaliser des décors pour des parcs d’attractions, des musées, au cinéma ou pour l’événementiel.
Merci Océane pour ce projet harmonieux, lumineux et éco-responsable ^^ Bonne continuation !
Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Je commence avec Chloé en Design d’Espace et son projet sur l’aménagement d’un cabinet paramédical.
Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?
DESIGN D’ESPACE
Le Bachelor en Design d’Espace à l’ESMA, forme des concepteurs d’espaces. Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères, aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics. Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.
Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés au métier de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie…
Les deux années d’études en Bachelor Design d’Espace se concluent par le passage en Mastère après l’obtention de l’examen de fin d’année. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser un projet réel dans sa totalité.
PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
CRÉER UN LIEU SEREIN ET LUDIQUE
PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE
Le projet consiste en l’aménagement d’un cabinet paramédical pour trois orthophonistes et une psychologue, travaillant toutes avec des enfants de 0 à 14 ans, ayant vécu ou non des traumatismes psychomoteurs. Pour cela, elles ont fait l’acquisition d’une ancienne habitation à Seilh, une commune dans le nord de Toulouse. Cette dernière ne répond donc pas à leurs besoins, ainsi qu’à ceux de leurs patients… Elles demandent alors dans le cahier des charges : 4 locaux comme bureaux indépendants, une salle d’attente, un espace privé avec une cuisine, des sanitaires publics et privés, ainsi qu’un parking.
UN ESPACE MéDICAL à l’inverse des idées reçues
Comment rendre un lieu dédié à la santé moins angoissant, ainsi qu’introduire la notion de sérénité, quand la vision des professionnels de santé est d’instaurer du lien ?
Ces quatre professionnelles de santé accueillent de jeunes patients, il a donc été important d’avoir une problématique bien ciblée afin de proposer une réponse qui pourra correspondre aux besoins des patients. J’ai donc cherché, tout le long du projet, à faire en sorte de rendre l’idée du cabinet médical moins angoissante pour le jeune enfant, car elle peut être une source de stress. J’ai souhaité sortir de cette idée médicale froide, notamment en profitant de cette maison et de son jardin qui symbolisent le calme, la sérénité et un esprit chaleureux, de confiance, qui sont des points essentiels pour les maitres d’ouvrage qui cherchent à sortir d’une simple relation patient/médecin, en instaurant une grande proximité entre eux.
Les enfants venant dans ce cabinet ont besoin d’apprendre ou réapprendre, de confort, le tout apporté par un esprit ludique. Je me suis alors basée sur l’approche Snoezelen, qui est un concept qui consiste à provoquer l’interaction par les matériaux, les formes ou les couleurs, dans le cadre du handicap et du polyhandicap, afin de diminuer les comportements difficiles qu’il peut y avoir lors d’une séance.
LE CERCLE Créateur de lien
Je me positionne sur l’utilisation du cercle, étant une forme qui permet un certain pied d’égalité, l’idée de créer du lien sans « séparer », ce qui permet d’apporter ce côté chaleureux supplémentaire. Ce cercle vient alors se décliner dans l’infrastructure, créer des installations interactives permettant assises et aires de jeux.
On retrouve un travail de différentes anamorphoses (procédé qui à un point de vue unique) qui permet de découvrir un motif bien précis, afin d’amener l’enfant à vouloir se déplacer dans l’espace, à aimer découvrir de nouveaux points de vue. Notamment à l’entrée par la découpe du mur, ou encore dans le couloir menant aux bureaux, où les patients doivent passer à travers ce qui symbolise un sas de décompression, indiquant à l’enfant le moment entre l’espace attente/jeu à l’espace de travail où il faut redevenir calme.
Dans les bureaux on retrouve une structure au sol faite en mousse, qui permet de créer une continuité de ce sol pour supprimer tables et chaises, afin d’éviter un côté « scolaire » qui pourrait être assimilé à un lieu stressant, ou déranger la concentration de certains patients, tout en apportant confort par les matériaux. Les couleurs s’orientent vers le pastel afin de stimuler l’oeil, sans non plus trop infantiliser les plus grands.
Etant un bâtiment recevant du public, il est important d’inclure les personnes à mobilité réduite. C’est pourquoi cette structure offre des pentesafin de faire participer une personne en fauteuil roulant, sans l’exclure de l’installation.
En plus du concept Snoezelen, je me suis basée sur le travail en anamorphose de FeliceVarini au Grand Palais de Paris notamment, où l’artiste offre une vision unique du bâtiment grâce à ses cercles colorés, ainsi que sur le travail de Verner Pantonavec son installationVisiona 2, qui traite la forme à partir de la courbe du corps, pour amener un important confort. Je me suis énormément intéressée à ce qu’il se fait dans des écoles primaires, bibliothèques ou aires de jeux que l’on peut retrouver dans certains pays asiatiques, qui mettent vraiment en avant cette idée de
créer une structure avec laquelle l’enfant pourra interagir avec tout son corps, et également son imagination par le choix de formes non subjectives.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
J’ai choisi ce projet d’une part pour travailler la notion de bâtiment public, devant respecter de nombreuses normes, et d’une autre pour le contexte de la relation entre l’enfant et le monde médical. Travailler pour une cible si jeune pousse à revenir en arrière et se demander ce que l’on aurait aimé voir, et donc travailler différemment que pour une tranche d’âge plus élevée. Le monde des enfants est extraordinaire à étudier et à imaginer. Ce changement de position est super intéressant ! Cela permet également d’imaginer à comment donner des souvenirs qui vont marquer un jeune esprit, qui se rappellera toujours d’une maison atypiqueoù il venait apprendre et grandir, et je trouve que c’est un des points-clés des objectifs de ce projet.
COMMENT C’EST PASSé LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?
La demande est réelle, mais les maitres d’ouvrage travaillent avec des personnes de toutes tranches d’âge. J’ai modifié ce détail afin de vraiment travailler ce que je cherchais à découvrir dans le design d’espace. J’ai beaucoup discuté avec elles sur leurs besoins, leur vision de leur métier et de leurs relations avec les patients, et la proposition apportée leur a vraiment plu ! Elles réfléchissent d’ailleurs à intégrer ces structures interactives dans le coin « pour les plus jeunes ».
POURQUOI AVOIR CHOISI CES éTUDES ?
J’ai toujours été passionnée par le dessin. Je dessine depuis vraiment toute petite, mais j’ai toujours eu un esprit très scientifique qui adore rechercher, définir des solutions à des problèmes. Après un bac scientifique je me suis naturellement dirigée dans cette voie artistique qui me manquait, et qui me permet d’allier ces deux côtés de ma personnalité !
Pour toi, quels sont les avantages et les inconvénients de ce métier ?
Dans ce métier, il est possible de toucher à énormément de domaines, que ce soit de l’aménagement intérieur, du design d’objet, l’aménagement urbain, et bien d’autres, ce qui permet de ne pas s’en lasser !
Être designer d’espace ou architecte, c’est offrir la réalisation d’un projet, rendre possible une envie… c’est tout simplement rendre l’imaginaire d’une personne réel.
On est poussé à toujours chercher et se renseigner sur toutes sortes de nouveautés afin d’innover et évoluer dans le temps qui lui n’arrête pas d’avancer, cela permet donc d’avoir une grande curiosité en plus d’une culture artistique et technique importante.
L’inconvénient principal serait selon moi la pression qui vient après la réalisation d’un projet, l’idée de se dire si la réponse apportée est vraiment la bonne, si elle convient, si tout simplement mon projet tient la route ! Après, il y aura sûrement la pression de toute la partie administrative, mais je n’y suis pas encore !
La suite après l’obtention de ton bachelor ?
À la prochaine rentrée, j’entre fièrement en L2 à l’école d’architecture de Montpellier, l’ENSAM, où je pourrai à la fois mettre à profit ma formation au sein de l’ESMA, ainsi que continuer dans les études pour arriver au diplôme d’architecte, mon prochain objectif professionnel.
Quels sont tes projets personnels/pro à venir ?
Pour l’instant, je cherche à continuer l’apprentissage des outils techniques avec les logiciels, mais aussi les méthodes de représentation graphique afin d’explorer ce domaine pour perfectionner mon propre style et rendre mes créations encore plus personnelles. Je continue de dessiner, je ne m’arrête jamais, j’adore particulièrement le dessin d’observation, en passant par des portraits réalistes ou en croquis rapide. Je trouve que c’est un sujet de dessin très intéressant, il permet d’analyser matériaux, lumières, contrastes, courbes, et qui amène à poser un oeil différent sur ce qui nous entoure.
Merci Chloé pour ce projet qui plaira aux enfants et grâce à cela rassurera les parents ^^ Bonne continuation !
J’ai pris des nouvelles de nos étudiants qui en fin de 2e année ont dû effectuer un stage de 5 semaines en entreprise (agence, studio, free-lance…)
Pour cette saison 2020, j’ai demandé à Lola de se prêter au jeu ! Une jeune fille tout sourire, dynamique et pertinente. Elle perçoit l’architecture comme un moyen de communication et de protection. Nous avons évoqué son stage et ses influences…
PEUX-TU TE PRÉSENTER ?
Bonjour, je m’appelle Lola Deprauw, j’ai 20 ans. Je suis actuellement salariée en CDD dans l’agence Alphasecréateur d’espaces et je passe en troisième année de Bachelor Design d’Espace à l’Esma Montpellier.
POURQUOI AVOIR CHOISI DES ÉTUDES DE DESIGN D’ESPACE ?
Depuis petite, le monde autour de l’habitat m’intrigue, dans les dessins que je faisais, j’adorais quadriller ma feuille et dans chaque case j’imaginais une fonction. En grandissant, c’est par le biais de ma mère et de mon père, qui ont réaménagé une ancienne grange, qui est aujourd’hui notre maison. Je me suis intéressée avec eux à sa conception, des grands travaux jusqu’à la petite touche déco finale. À ce moment-là, je passais en seconde et j’étais sûre que ce métier m’irait bien… et nous voilà aujourd’hui ! Je pense ne pas m’être trompée, car je me sens bien dans ces études, je travaille et mes résultats me le rendent bien. Ce qui me donne confiance en moi et en mes projets et me donne toujours plus envie d’avancer sur cette voie.
DANS QUEL CADRE S’EST DÉROULÉ TON STAGE ?
Mon stage s’est déroulé chez Alphase à Lattes, c’est une agence d’architecture, de design d’intérieur et de construction. Ils sont spécialisés dans l’aménagement design et commercial pour les pharmacies. Je n’avais aucune connaissance autour de l’architecture commerciale, c’est pour cela que je me suis tournée vers eux.
TROIS MOTS POUR DÉFINIR TON STAGE
Enrichissant
Intéressant
Formateur
COMMENT T’ES-TU INTÉGRÉE À L’ÉQUIPE ET COMMENT S’EST PASSÉE LA COLLABORATION ?
Dès le départ, je me suis sentie très bien accueillie par l’ensemble de l’équipe. Mon tuteur a été très patient au début de ma formation puis très présent tout du long. Il y a eu une très bonne communication entre nous, ce qui m’a permis de comprendre et d’apprendre relativement vite.
QUELLES ONT ÉTÉ TES MISSIONS ?
J’ai commencé avec de petites missions comme la création de mobilier sur-mesure, de planches tendances ou de redessiner les plans existants de nouveaux projets. Puis j’ai eu droit à entamer des projets depuis leurs débuts jusqu’à convaincre le client de travailler avec nous. C’est à dire de l’aménagement de l’espace, en passant par la création d’une ambiance jusqu’au chiffrage du projet et parfois la création de logo, vitrine et mobilier sur mesure.
COMMENT S’ORGANISÉES TES SEMAINES ?
Je travaille de 9h à 17h avec une pause déjeuner. Mon travail avance au fur et à mesure des attentes et demandes des clients et de mon gérant. J’ai eu des dates butoires à respecter en fonction des rendez-vous clients. Le rythme est relativement régulier, j’avais toujours quelques choses à faire, il y a énormément de modifications sur un projet entre son début et sa fin.
Quand j’ai passé mon entretien de stage, le patron m’a expliqué que l’équipe répondait à un projet (équivalent de nos APS en cours) en l’espace d’une semaine… J’ai un peu paniqué, car à l’école, on est plus ou moins sur trois semaines. Mais finalement, je m’en suis bien sortie, forcément en travaillant toute la journée sur ce projet, on prend le rythme et ça avance assez vite.
QUEL A ÉTÉ TON PLUS GRAND DÉFI ? ET QUELLE COMPÉTENCE T’A-T-IL PERMIS D’ACQUÉRIR ?
J’avais un projet pour une certaine pharmacie, le premier que je commençais « seule » d’ailleurs, et nous savions que notre client nous avait mis en compétition avec un concurrent. Il fallait absolument faire le meilleur projet selon ses critères et son budget pour qu’il continu avec nous. Cela m’a mis une certaine pression pour faire de mon mieux et le plus rapidement possible. C’est avec ce projet que j’ai réellement vite progressé sur archicad et photoshop.
QUEL PROJET RETIENS-TU ?
Certainement le projet sur lequel je travaille en ce moment. Tout simplement, car j’aime et je comprends les goûts de la cliente, c’est toujours plus plaisant de travailler sur quelque chose qui nous plaît aussi personnellement, bien que ce ne soit pas toujours le cas… Après, c’est quelques semaines, j’ai une certaine aisance dans l’avancement logique d’un projet.
TON STAGE T’A-T-IL CONFORTÉ DANS TON CHOIX PROFESSIONNEL ? SAIS-TU CE QUE TU VEUX ET NE VEUX PAS ?!
Alors oui et non… Oui, car avec cette première année en DE et ce stage je suis sûre que l’univers du design et de l’architecture est fait pour moi, je m’y sens bien et m’y intéresse de plus en plus. Après, je sais qu’il y a beaucoup de débouché suite à ces études et il faut que je fasse d’autres stages dans différents domaines pour me décider sur « quoi faire après » car à ce jour, je ne sais toujours pas.
J’aimerais me diriger un peu plus vers la scénographie, une branche de l’architecture, découverte cette année durant un workshop. C’est un milieu qui m’attire, je trouve qu’il permet de toucher à plusieurs domaines comme l’architecture, la micro-architecture, le design d’objet, de mobilier, et le graphisme. On peut jouer en intégrant de la lumière, du son, de la danse. Bref, travailler dans ce domaine, avec les autres corps de métiers artistiques me plairait beaucoup. J’ai l’impression que l’on peut pousser un projet encore plus loin. Je souhaiterais trouver un stage dans ce domaine pour l’été prochain !
CAFÉ OU PHOTOCOPIEUSE ?
Café beaucoup ahaha mais j’ai fait les deux.
CRAYON OU ORDINATEUR ?
Ordinateur : essentiellement archicad, sketchup et photoshop.
FACEBOOK OU INSTAGRAM ? PEUX-TU NOUS FAIRE PARTAGER TES LIENS ?
Au boulot aucun des deux, mais personnellement instagram.
PEUX-TU NOUS FAIRE PARTAGER TON UNIVERS, TES INSPIRATIONS ?
Je pense être quelqu’un de pétillant et joyeux et pourtant j’aime les ambiances naturelles, simples, sobres et brutes. Qui en jette, mais sans trop en faire, j’apprécie les choses simples et efficaces.
J’aimerais tendre de plus en plus vers une architecture responsable et écologique pour notre planète; car à mon sens, c’est maintenant ou jamais, et à nous de prendre les devants pour faire en sorte de freiner voir stopper les graves problèmes écologiques que nous connaissons depuis quelque temps.
UN PETIT MOT POUR LES FUTURS ÉTUDIANTS EN DE ?
Ce milieu est extraordinaire quand on est passionné et que l’on s’en donne les moyens.
AS-TU DES PROJETS PROFESSIONNELS ? ET PERSONNELS ?
Oui, j’ai eu des projets perso/pro cet été. Perso, j’ai conçu une bibliothèque sur-mesure pour le petit appartement de mon oncle. Pro, j’ai dû modéliser une billetterie/accueil avec un aménagement végétal pour que mon client puisse se faire valider son projet par la SNCF.
Peux-tu nous faire partager ton univers et tes inspirations ?
Forcément, je répondrais Le Corbusier, j’aime son architecture aérienne, légère et imposante dû à un matériau tel que le béton. Zaha Hadidavec sa vision futuriste et avant-gardiste de l’architecture, j’aime les courbes qu’elle forme dans ses œuvres et le lien entre l’intérieur et l’extérieur, elle va jusqu’au bout des choses. Mais j’apprécie plus l’architecture tournée vers la nature, qui se fonde dans leur environnement, avec par exemple : e-architect.co.uk / journal-du-design / jsa.no
J’aime beaucoup l’architecture norvégienne; je la trouve innovante, décalée tout en restant simple et respectueuse du milieu dans lequel elle s’intègre. J’ai aussi une énorme admiration pour les paysages grecs immaculé de blanc et de bleu. Je conseille aux étudiants de regarder The most extraordinary homes, si ce n’est déjà fait, sur Netflix. J’ai découvert de superbes architectures qui m’ont inspiré et des noms d’architectes que je ne connaissais pas. Il y a aussi l’émission Abstract, juste top !
Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2020 que nos étudiants ont réalisé et présenté lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Je commence avec Julie en Design d’Espace et son projet de foyer multi-générationnel.
Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?
DESIGN D’ESPACE
Le Bachelor en Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces. Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères, aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics. Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.
Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie…
Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.
PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
LA COHABITATION MULTIGÉNÉRATIONNELLE
PRÉSENTATION
Avec l’augmentation de la population et de l’espérance de vie, aujourd’hui nous commençons à faire face à des problèmes démographiques et socio-économiques. Face à ces nouveaux enjeux sociétaux des avantages dans la cohabitation multigénérationnelle se présentent. Ce mode de vie ancré dans la culture japonaise permet de resserrer les liens familiaux tout en ayant un avantage économique mais surtout de lutter contre l’isolement des personnes âgées.
Le foyer est au cœur de la vie de famille, c’est là que les liens familiaux se forgent et évoluent. Cependant, cela présente quelques inconvénients… dans les foyers multigénérationnels, vivre ensemble quotidiennement peut parfois être contraignant et des tensions peuvent émerger entre les habitants.
Le projet s’ancre dans ce contexte et ces contraintes. Le foyer se compose des grands-parents, de leur fille et de son conjoint, ainsi que de 2 enfants, dont un né d’une précédente union. La famille acquiert une maison située à Perpignan, dans le sud de la France, dans un quartier populaire et multiculturel de la ville, le bas Vernet. Bien qu’il possède un attrait peu valorisant, il reste un quartier dynamique avec des flux importants et une affluence conséquente au vu des nombreuses écoles, commerces, espaces verts et lieux de pratiques sportives.
En ce qui concerne les flux, le quartier est bien desservi par les transports en commun. La maison du 19e, se compose de deux étages, une terrasse au premier ainsi qu’une cour extérieure entourée de cabanons. A l’intérieur on y trouve de multiples pièces en enfilade, la maison est particulièrement sombre…
ATTENTES
Les clients sont amateurs de loisirs en plein air, par conséquent, c’est un point important à prendre en compte dans la rénovation de leur bien. Ils apprécient les grands espaces et aiment passer du temps ensemble. La maison étant grande, ils souhaiteraient que chacun ait son espace intime ; le rez-de-chaussée sera réservé aux grands-parents, le premier et deuxième étage avec son espace de vie ouvert, deux chambres et une suite parentale sera pour le reste de la famille.
L’objectif principal de la rénovation est d’amener de la luminosité dans la maison et de créer des espaces bien départagéspour ainsi favoriser la qualité de vie de toute la famille.
PROJET CRÉER DU LIEN et de l’espace ENTRE les habitants
Comment exprimer la proximité des liens familiaux pour un foyer multigénérationnelle, en partie recomposé, à l’aide de la verticalité et de la lumière ?
J’ai axé ma réflexion sur les mots lien, partage et mouvement. Une identité a été attribuée pour créer une homogénéité, son but est de rassembler les habitants et par conséquent cette famille. Elle se traduit par de longs poteaux qui accentuent la notion de lien et nous permet d’apprécier les volumes de la maison. Cette intervention minimaliste a pour but d’apporter de la modernité à l’édifice sans pour autant dénaturer le quartier avec une approche trop contemporaine.
La maison nous permet de jouer avec la verticalité, ce qui rend la structure plus aérienne. On jongle avec les pleins et les vides, la structure est allégée et nous permet de créer des liens entre les différents étages de la maison. Par précaution, le rez-de-chaussée réservé aux grands-parents, a été pensé aux normes PMR. La maison était très sombre, c’est pourquoi un patio intérieur entièrement vitré a été créé. Non seulement, il amène de la lumière mais il permet de créer un lien intérieur/extérieur et également un lien entre les étages.
Les 1er et 2ème étages sont attribués au reste de la famille. Comme au rez-de-chaussée, on ouvre et on optimise l’espace, on créer de grands espaces de partage. A l’intérieur de l’édifice, on garde la même charte graphique ; les poteaux nous aident à définir les espaces tout en laissant passer la lumière.
Le patio communique avec les étages. Une balustrade est installée, elle donne une impression de légèreté et étend la pièce. La dalle du 2e étage a été percée afin d’amener la lumière dans la pièce de vie. Les poteaux montent du 1er au 2e étage, ils accentuent le sentiment de hauteur, mais par la suite ils seront recouverts par un rideau végétal qui aura pour but d’apaiser les habitants et les tensions. De plus, ils créent une impression de mouvement cinétique lors du passage des gens.
Les extérieurs sont présents sur chaque étage, ce qui permet aux habitants d’avoir chacun leur espace de tranquillité. Les terrasses disposent de panneaux coulissants ajourés, ils permettent aux habitants de diriger l’ombre et la lumière très présente dans cette région. Ils peuvent ainsi profiter de l’extérieur à toute heure de la journée en étant protégés.
Afin d’accéder aux terrasses des passerelles ont été installées, elles accentuent le sentiment de légèreté donné au bâtiment. La passerelle du 2e étage est faite de verre pour que la lumière puisse circuler au maximum dans la pièce de vie du 1er étage. Au rez-de-chaussée les habitants peuvent se réunir et profiter de leur extérieur en étant abrité par les toits. C’est un lieu où ils pourront se réunir et partager du bon temps.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
Dans mon enfance, j’ai passé beaucoup de temps chez mes grands-parents. Cette maison du 19e siècle m’a toujours inspiré, depuis petite, je suis fascinée par les volumes et le dessin. Mes grands-parents vieillissants, ils avaient pour projet de réaménager le rez-de-chaussée. Je me suis inspirée de cette demande pour valoriser cette maison.
Ce projet était fictif. Cependant en observant mes grands-parents, j’ai pu constater que pour eux une maison de plain-pied avec des aménagements spéciaux pourraient leur rendre la vie plus facile et moins contraignante.
Je me suis également renseignée auprès d’un ami qui vit avec ses parents et son arrière-grand-mère, pour identifier les contraintes que peuvent avoir les familles multigénérationnelles.
POURQUOI AVOIR CHOISI DES ÉTUDES DE DESIGN D’ESPACE ?
Depuis petite, je suis passionnée par le dessin et je me suis très vite impliquée dans la représentation des espaces et leur modification. J’ai très vite su que l’architecture pouvait m’intéresser. J’ai intégré le BAC STI2D (Sciences Techniques de l’Ingénieur et du Développement Durable) où j’ai pris la spécialisation Architecture et Construction. Ce BAC m’a permis de comprendre les matériaux et d’être sensibilisée aux matériaux durables comme le bois. C’est donc grâce à une passion d’enfance et force de persévérance que je me suis dirigée vers le Design d’Espace.
QUELLES compétences as-tu acquis au cours de tes études ?
Mes études m’ont appris beaucoup de choses ! J’ai découvert une autre façon de penser, et d’autres façons de s’exprimer (photo / son / image / sculpture et autres médiums). L’expression plastique m’a beaucoup apporté, elle m’a permis d’exprimer mes émotions par des moyens physiques. C’est très libérateur et cela m’a permis de mieux me connaître et d’extérioriser certaines choses. C’est aussi là que j’ai le plus progressé en dessin, j’ai découvert différents outils et je sais maintenant que je ne peux pas me passer de mon stylo. Il me permet de faire des traits fins et vibrants, ce qui caractérise mon écriture graphique.
A force de découvertes et de recherches dans mon travail j’ai réussi à trouver mon style.
Le style est pour moi une continuité de nous-même, il me définit et me ressemble. Mon univers se caractérise par la légèreté, l’organique et un travail très axé sur l’enveloppe / double peau – pour moi cette approche est très précieuse, personnelle, elle protège de tout. J’utilise aussi souvent le bois dans mes projets, ce matériau robuste peut se montrer plus délicat et peut-être utilisé plus subtilement, c’est ce qui me plaît.
J’ai aussi appris à valoriser mon travail en exploitant mes qualités mais aussi grâce aux différents matières complémentaires comme le dessin, les logiciels de mise en situation et la mise en page de mes projets.
pour toi, quels sont les avantages et inconvénients du métier de designer ?
L’avantage est que l’on ne s’ennuie jamais ! Tous les projets sont différents et notre travail aborde l’architecture au sens large : architecture intérieure et extérieure/ urbanisme / scénographie / archi éphémère… et le mobilier. Différentes demandes, différents styles, différentes envies… C’est un travail varié où chacun peut trouver sa place et l’exprimer de multiples façons.
Ce métier nous oblige à nourrir notre créativité et nous renouveler pour être novateur et force de propositions. Mais comme partout, la perfection n’existe pas c’est un métier très exigeant qui demande beaucoup de temps et de rigueur ! Comme tous les métiers créatifs, il peut être envahissant dans notre vie quotidienne… il nous apprend à être organisés pour ne pas être dépassé !
Quelle est la suite après ton Bachelor ?
L’année prochaine, je poursuis ma scolarité en Mastère Design d’Espace à l’Esma Montpellier. Pour ce qui est de la suite, je ne sais pas encore… Le design d’espace est une discipline qui nous permet de faire beaucoup de choses. Cependant l’architecture éphémère et événementielle m’intrigue. J’ai l’impression que dans ce type d’architecture une approche plus philosophique peut être introduite.
L’architecture éphémère a une approche plus poétique et subtile.
Je m’intéresse également au travail In Situ ; j’accorde une importance particulière à m’inspirer de l’environnement qui entoure les projets et les rend si uniques. L’architecture événementielle me permettrait de travailler l’In Situ mais aussi l’architecture Signal, ces types d’architectures ont une approche particulière : impactante et poétique.
AS-TU DES PROJETS PERSONNELS et pro À VENIR ?
En ce moment, je m’intéresse à l’origami, je crée des formes qui peuvent influencer mon travail et développer ma créativité. J’essaie de travailler la matière, avec le bois et plus particulièrement des bâtonnets, je réalise des volumes ou des objets inspirés de Tadashi Kawamata, un plasticien Japonais extraordinaire. Je continue de dessiner les architectures / objets / sculptures et installations qui m’inspirent dans un carnet pour toujours les avoir à disposition.
Pour ce qui est des projets professionnels j’ai récemment reçu une demande pour créer un garde-corps végétalisé. Comme tout projet, il a commencé par un entretien pour déterminer les goûts, les envies du client. Comment envisage-t-il ce mur ? Décoratif, avec des plantes que l’on arrose peu et qui cache la vue, ou interactif, avec un potager vertical et des panneaux coulissants.
M’y connaissant peu dans ce domaine, et oui beaucoup de plantes sont mortes par ma faute… il est évident que des recherches vont être plus que nécessaires ! Mais j’ai une source sûre : ma mamie !!!
Ce que je vais proposer ? Il est encore trop tôt pour détailler mes idées. Mais suite à l’entretien, je vais sûrement partir sur un mur en bi-matière, bois et fer, et sur une structure irrégulière comprenant des jardinières et des plantes grimpantes.
Merci Julie pour ce projet ouvert sur la famille et la lumière ^^
Etudiant en Bachelor Design d’Espace à l’Esma Montpellier, il nous parle de son parcours, ses projets scolaires et personnels. Passionné de design au sens large luc_archi nous offre ses expérimentations sur son compte Instagram. Je trouve son profil pluriel, esthétique et intéressant. C’est pourquoi j’ai souhaité mettre en avant toutes ses facettes créatives ! Je te laisse les découvrir !
BONJOUR LUCAS, PEUX-TU TE PRÉSENTER À NOS LECTEURS ET RETRACER TON PARCOURS ?
Bonjour, j’ai 20 ans, je suis en première année de Bachelor design d’espace à l’ESMA à Montpellier. Je ne m’attendais pas à y étudier car après ma Terminale S, je souhaitais intégrer une école d’architecture. Je visais n’importe laquelle tant que j’étais pris et que j’allais enfin étudier ma passion. Bon ça ne s’est pas passé comme prévu… mais aujourd’hui je pense que cette formation va beaucoup m’apporter. Plus d’années d’études certes mais également plus d’expériences, qui me serviront pour la suite en école d’architecture.
Mon caractère ? Je fonce puis je réfléchis ensuite. Cela m’a souvent desservi mais je pense que ça me permet d’avoir une approche spontanée sur mon travail. Je prends chaque travaux scolaires ou personnels comme des défis et j’essaie d’en tirer le maximum. J’aime bien tout ce qui est manuel et je prends plaisir à construire et bricoler dans mon temps libre, même si on en a pas beaucoup !!!
Peux-tu me parler de ton processus de création pour tes projets de DE ?
Une fois que j’ai le sujet je ne peux pas m’empêcher de me projeter et souvent beaucoup d’informations me viennent en tête. Pourtant on nous répète souvent « avant de faire des dessins, faites d’abord l’analyse de votre sujet ». Il m’arrive d’avoir l’idée finale avant même de commencer mes recherches, mais bien sûr cette idée vient s’affiner et s’enrichir par mes recherches.
Je demande beaucoup l’avis de mes proches ou mes camarades de classe, parfois trop ! Mais je pense que c’est nécessaire d’avoir des avis différents puisqu’un architecte ne construit pas pour lui mais pour les autres. Les critiques sont constructives. Même si je sais que quand j’ai une idée je vais tout faire pour qu’elle soit approuvée.
Peux-tu me décrire ton univers ? Quelles sont tes références ?
Je ne pense pas avoir de « style », je pense qu’en tant qu’étudiant je peux et je dois m’aventurer dans tout ce qui est possible.
J’essaie de diversifier mes réponses.
J’avoue avoir toujours eu quelques préférences en therme d’architecture, je suis fasciné par l’Antiquité, la Renaissance ou l’aspect rétro. L’ornemental, pour moi, ne doit pas être oublié ou effacé. Ricardo Bofillest un bon exemple, ses architectures ont toutes un aspect « m’as tu vu » que j’admire. De l’architecture antique, j’en tire l’aspect spectaculaire. Un bâtiment doit être vu,doit provoquer une émotion « qu’elle soit bonne ou mauvaise » mais on ne doit pas rester indifférent devant une construction. Mon « style » c’est plus ma façon de voir et d’aimer l’architecture.
Quel impact a sur toi l’architecture ?
C’est vrai que j’ai toujours baigné dans le monde du bâtiment et ça m’a toujours attiré. Quand j’étais petit, j’aidais mon père et mon grand père, artisans, à construire des maisons, sur le moment je trouvais cela ennuyant mais ça m’a beaucoup appris.
Pour moi un bon architecte doit connaitre le terrain avant de dessiner un plan. La pratique est toujours plus constructive que la théorie. J’espère que j’aurais à nouveau l’occasion de participer à un chantier, poser du carrelage par exemple c’est la première chose qui me viens en tête. L’architecture est une façon de modéliser en réalité ce que j’ai dans ma tête, ça a un côté satisfaisant. Bon pour l’instant je modélise pas grand chose à part des maquettes mais quand même c’est du boulot !
J’ai découvert grâce à ton compte Instagram les superbes photos de tes maquettes. Peux-tu nous parler de cette étape dans ton travail ?
Une maquette permet « normalement » de nous aider à réfléchir, de voir les espaces, comment la lumière influe avec les volumes et par conséquent une maquette est en mouvement. Il faut bouger les pièces, mettre des personnages à l’échelle, ça aide beaucoup quand on est bloqué sur un projet ou qu’on ne sait pas part ou commencer.
Nous faisons aussi des maquettes de finalisation, on montre notre projet sous son meilleur angle, on le rend séduisant, c’est plus vendeur pour les clients. J’aime particulièrement cette phase d’un projet, surtout quand la maquette est terminée. C’est très minutieux, petit tips : plus l’échelle est petite et plus il y a de détails plus la maquette est énorme !
Sinon c’est gratifiant de voir son projet prendre forme, c’est là qu’on voit que toutes ses heures passées sur papier ou logiciel mènent à quelque chose de concret. Je porte beaucoup d’importance aux maquettes et je n’hésite pas à refaire plusieurs fois des éléments qui ne seraient pas comme je le voudrais.
Sur ton IG, tu partages tes créations graphiques, numériques et photo-montages à l’esprit vintage. Quelles sont tes diverses sources d’inspirations ?
En ce moment j’aime bien les oeuvres surréalistes, mes deux derniers projets, la bibliothèque de plage et l’assise sont liées et ont toutes les deux des influences du surréalisme.
Quand je fais un projet j’aime bien le développer au maximum, lui créer une ambiance, un univers;
Concevoir des visuels graphiques dans l’esprit d’un projet est un prolongement de celui-ci.
Que t’apporte Instagram et comment l’utilises-tu ?
J’utilise Instagram comme source d’inspiration et surtout car j’aime beaucoup la photo. C’est une nouvelle manière depuis quelques années de mettre en avant son travail, c’est un très bon support de communication et dans la profession d’architecte il faut savoir se vendre et communiquer sur ses projets. D’ailleurs je vous invite à me rejoindre @luc_archi !
Peux-tu nous faire partager tes liens IG et autres ?
C’est assez varié, design graphique et collage surréaliste à l’esprit rétro. Ce ne sont pas des comptes d’architecture, pour mes projets mes inspirations viennent de différentes formes de créations.
Comment te projettes-tu dans l’avenir ?
C’est assez compliqué de répondre à cette question, car les choses ne se passent jamais comme prévu ! Je n’aimerais pas connaitre mon futur, alors je vis un peu au jour le jour.
Aujourd’hui j’étudie ma passion. Demain, j’aimerais devenir architecte DE pour réaliser de grosses structures, des bâtiments publics, des grattes ciels alors je vais tout faire pour m’en donner les moyens et faire le métier qui me plait !
Les étudiants en Bachelor Design d’Espace 2e année ont découvert la scénographie théâtrale lors du workshop encadré par Daniel FAYET, pour la quatrième année consécutive.
La scénographie regroupe tous les éléments qui contribuent à établir l’atmosphère et le climat d’une production théâtrale : les volumes, les éclairages, le son, le décor et les textures. Un prolongement du sens du texte par une ambiance visuelle, une conceptualisation de l’espace au service d’une mise en scène.
Les principes de la scénographie : – faire sens, – l’espace comme outil de support, – l’esthétisme, – un espace qui intègre l’architecture qui l’accueille.
« ELLES DEUX » d’Emmanuel Darley
Deux filles, deux amies que rien ne peut séparer. Deux ados qui se projettent dans l’avenir et qui dessinent au futur une vie adulte où elles s’imaginent toujours côte à côte. Un jour, quelque chose se passe. L’une disparaît laissant l’autre, ses parents, tout… Elle prend un chemin de traverse et s’évanouit. L’autre poursuit sa vie, comme les parents de l’une, dans l’incompréhension, le trouble, le vide et l’oubli impossible. Et puis le temps passe. Beaucoup plus tard, un autre jour, alors qu’elles sont au presque bout de leur temps de vie, elles se retrouvent. L’une et l’autre côté à côte à nouveau. Que reste-t-il de leur histoire ?
Elles deux, est un triptyque du temps : le temps de l’avenir rêvé de l’adolescence d’abord, ensuite celui du passé qui sépare les êtres en chemin et enfin celui du temps de la mémoire qui s’efface.
Les étudiants ont été forces de propositions. Ils ont abordé la pièce « Elle deux » d’Emmanuel Darley sous différents angles : conceptuel et contemporain. Chaque projet a été abordé en groupe de manière pertinente et professionnelle.
Le texte fait des allers-retours avec le passé et progresse dans l’histoire des deux adolescentes à petits pas vers l’âge mûr. Les étudiants ont dû surmonter la difficulté d’une seule scène pour différents rapports temps et espaces; immerger les spectateurs sur plusieurs années, au sein d’une amitié bouleversée par la disparition inexpliquée de l’une des jeune fille et la perte de mémoire de l’autre à leurs retrouvailles.
Avoir un point de vu plus conceptuel qu’architectural, voilà le challenge relevé par les étudiants.
LA SéPARATION
De l’autre naît la séparation… Cette scénographie propose une structure modulable, qui se modifie tout le long de la pièce et intègre la notion de temps et de souvenir.
Le temps est présent tout le long de la pièce et en constante évolution, il rythme les scènes. Les panneaux -murs et décor- s’avancent vers le spectateur et se dissolvent au fur et à mesure, pour provoquer un sentiment d’oppression… et le mettre face à l’inévitabilité du temps qui passe et des souvenirs qui s’effacent.
Chloé BORRULL / Lucas DAMIE / Pauline LA CARBONA / Hugo LEDAN / MaximeRAMOS
L’ARBRE DE VIE
Et puis le temps passe… La scénographie s’appuie sur différentes notions telles que le temps et son cheminement, la rivalité, la séparation, la distance et les retrouvailles.
Le temps : continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des événements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience. Le temps est une force qui agit sur le monde, il a la propriété de faire vieillir l’ensemble des éléments et êtres vivants qui composent l’univers. Les personnages vont faire évoluer l’arbre au centre de la scène, la croissance de l’arbre représente ici le temps qui passe, une ellipse temporelle. Egalement présentes, les racines qui se déploient en même temps que l’arbre, celles-ci représentent les souvenirs.
Inspirée par le constructivisme et ses formes géométriques et organiques, la scénographie intègre la séparation de la scène pour évoquer la rivalité et les chemins différents qu’empruntent les deux filles. Sans pour autant la fermer, les personnages se déplacent du fond vers l’avant donc du passé vers l’avenir, pour se retrouver après toutes ces années.
Ce projet à confirmer mes espérances et mon désir de me diriger vers ce métier.
Lola
Lola Deperauw / Norman Dupeux / Elian Houlès / Louis Hardeman
LE PARCOURS
Rien ne se passe comme prévu… La scénographie met en avant le contraste entre le réel et l’imaginaire : la structure est la base de l’amitié tandis que la lumière reflète les lignes déstructurées et droites au sol et représentent la relation tel quelle est et la vie rêvée !
La scène se lit à l’endroit et à l’envers et propose une étude psychologique des personnages basée sur le souvenir et l’imagination. Les personnages déambulent sur le parcours de leur vie et amitié semées d’obstacles, avec l’amour, la famille, le jugement de la société et la maladie…
Ce workshop nous a permis de sortir de notre zone de confort !
Emma Banchereau / Charlotte Malfettes / Orianne Perignon / Emilie Toreilles Carla Zaccarelli
Je suis allée à la rencontre de tes professeurs et les ai interviewés au travers d’un portrait chinois artistique.
Je suis un peu obsessionnelle… je fais beaucoup de listes… j’ai donc pensé qu’il serait intéressant de lister les préférences artistiques, architecturales ou graphiques de tes enseignants pour faire plus ample connaissance. Et pour cela pourquoi pas faire un portrait chinois ?
Le portrait chinois est un questionnaire, où il s’agit d’identifier des goûts ou des préférences. Surtout ne pas réfléchir et répondre du tac au tac… Un enseignant répond à un questionnaire en fonction de la matière enseignée. Laurence Roques, professeur en Design d’Espace, s’est prêtée au jeu avec quelques difficultés de choix, je la comprends !!! MERCI ^^
BONUS
Pendant l’interview, Laurence, qui a eu du mal à faire ses choix, me lance :
j’adore ne pas aimer !!!
L’idée m’a plu, je lui ai proposé du tac au tac d’enchainer sur son CONTRE portrait chinois ! C’est vrai, Laurence a répondu plus facilement ! Voici en bonus ce qu’elle ne serais pas…
Bienvenue à tous.
Le chant du Design est un blog
sur la créativité des écoles ESMA.
Dédié aux étudiants en arts appliqués,
il donne la voix aux différentes sections qui le représente :
Prepa, Design d'Espace, Design Graphique, Mastère Design et Stratégie Digitale et Motion design.
Le Chant du Design écrit une partition innovante autour des projets des étudiants, des enseignants et de l’école.
LCDD c’est de belles découvertes et surtout de belles rencontres !