Les étudiants en Bachelor Design d’Espace 2e année ont découvert la scénographie théâtrale
lors du workshop encadré par Daniel FAYET, pour la quatrième année consécutive.
La scénographie regroupe tous les éléments qui contribuent à établir l’atmosphère
et le climat d’une production théâtrale : les volumes, les éclairages, le son, le décor et les textures.
Un prolongement du sens du texte par une ambiance visuelle, une conceptualisation de l’espace
au service d’une mise en scène.
Les principes de la scénographie :
– faire sens,
– l’espace comme outil de support,
– l’esthétisme,
– un espace qui intègre l’architecture qui l’accueille.
« ELLES DEUX » d’Emmanuel Darley
Deux filles, deux amies que rien ne peut séparer. Deux ados qui se projettent dans l’avenir
et qui dessinent au futur une vie adulte où elles s’imaginent toujours côte à côte.
Un jour, quelque chose se passe. L’une disparaît laissant l’autre, ses parents, tout…
Elle prend un chemin de traverse et s’évanouit. L’autre poursuit sa vie, comme les parents de l’une,
dans l’incompréhension, le trouble, le vide et l’oubli impossible.
Et puis le temps passe.
Beaucoup plus tard, un autre jour, alors qu’elles sont au presque bout de leur temps de vie, elles se retrouvent. L’une et l’autre côté à côte à nouveau. Que reste-t-il de leur histoire ?
Elles deux, est un triptyque du temps : le temps de l’avenir rêvé de l’adolescence d’abord,
ensuite celui du passé qui sépare les êtres en chemin et enfin celui du temps de la mémoire qui s’efface.
Les étudiants ont été forces de propositions.
Ils ont abordé la pièce « Elle deux » d’Emmanuel Darley sous différents angles : conceptuel et contemporain.
Chaque projet a été abordé en groupe de manière pertinente et professionnelle.
Le texte fait des allers-retours avec le passé et progresse dans l’histoire des deux adolescentes
à petits pas vers l’âge mûr.
Les étudiants ont dû surmonter la difficulté d’une seule scène pour différents rapports temps
et espaces; immerger les spectateurs sur plusieurs années, au sein d’une amitié bouleversée par la disparition inexpliquée de l’une des jeune fille et la perte de mémoire de l’autre à leurs retrouvailles.
Avoir un point de vu plus conceptuel qu’architectural, voilà le challenge relevé par les étudiants.
LA SéPARATION
De l’autre naît la séparation…
Cette scénographie propose une structure modulable, qui se modifie tout le long de la pièce
et intègre la notion de temps et de souvenir.
Le temps est présent tout le long de la pièce et en constante évolution, il rythme les scènes.
Les panneaux -murs et décor- s’avancent vers le spectateur et se dissolvent au fur et à mesure,
pour provoquer un sentiment d’oppression… et le mettre face à l’inévitabilité du temps qui passe
et des souvenirs qui s’effacent.
L’ARBRE DE VIE
Et puis le temps passe…
La scénographie s’appuie sur différentes notions telles que le temps et son cheminement, la rivalité,
la séparation, la distance et les retrouvailles.
Le temps : continuité indéfinie, milieu où se déroule la succession des événements et des phénomènes,
les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience.
Le temps est une force qui agit sur le monde, il a la propriété de faire vieillir l’ensemble des éléments
et êtres vivants qui composent l’univers.
Les personnages vont faire évoluer l’arbre au centre de la scène, la croissance de l’arbre représente ici
le temps qui passe, une ellipse temporelle.
Egalement présentes, les racines qui se déploient en même temps que l’arbre, celles-ci représentent
les souvenirs.
Inspirée par le constructivisme et ses formes géométriques et organiques, la scénographie intègre
la séparation de la scène pour évoquer la rivalité et les chemins différents qu’empruntent les deux filles.
Sans pour autant la fermer, les personnages se déplacent du fond vers l’avant donc du passé vers l’avenir, pour se retrouver après toutes ces années.
Ce projet à confirmer mes espérances
et mon désir de me diriger vers ce métier.
Lola
LE PARCOURS
Rien ne se passe comme prévu…
La scénographie met en avant le contraste entre le réel et l’imaginaire : la structure est la base de l’amitié tandis que la lumière reflète les lignes déstructurées et droites au sol et représentent la relation tel quelle est et la vie rêvée !
La scène se lit à l’endroit et à l’envers et propose une étude psychologique des personnages basée sur
le souvenir et l’imagination.
Les personnages déambulent sur le parcours de leur vie et amitié semées d’obstacles, avec l’amour,
la famille, le jugement de la société et la maladie…
Ce workshop nous a permis de sortir
de notre zone de confort !