Pour cette rentrée 2021 à l’ESMA, je te propose une nouvelle série d’articles : les BLIND TEST. Des blind test autour de l’histoire de l’Art, de l’architecture, du graphisme ou encore du street-art, et bien d’autres surprises ! Pour découvrir ou redécouvrir les grands classiques, être studieux ou encore tout simplement curieux ! À toi de jouer !!!
BLIND TEST SCULPTEURS/PLASTICIENS À TRAVERS LES ÉPOQUES
Pour cette rentrée 2021 à l’ESMA, je te propose une nouvelle série d’articles : les BLIND TEST. Des blind test autour de l’histoire de l’Art, de l’architecture, du graphisme ou encore du street-art, et bien d’autres surprises ! Pour découvrir ou redécouvrir les grands classiques, être studieux ou encore tout simplement curieux ! À toi de jouer !!!
BLIND TEST ARTISTES PEINTRES à travers les époques
Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Matthew Pierotti nous présente le projet « Crackle » autour de l’identité visuelle de l’EP de l’artiste Suna.
Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?
DESIGN GRAPHIQUE
Le BachelorDesign Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.
Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.
Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère, Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Design, après l’obtention de l’examen de fin d’année. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser une campagne dans sa totalité.
PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE SUNA, UN VOYAGE ONIRIQUE
PRÉSENTATION DU PROJET ET ANALYSE
Suna, de son vrai nom Arthur Dessus-Bayle, est un artiste beatmaker et ingénieur du son autodidacte, qui produit des musiques de genre ska et dub, remaniés avec des codes musicaux plus modernes.
Avec un oncle producteur, il a très tôt baigné dans la musique, et très jeune a pu commencer à produire quelques sons qu’il distribuait sur Soundcloud. Aujourd’hui, il est moins actif sur ses réseaux, car il travaille à se faire une place, et souhaite développer un futur EP (Extended Play, mini-album compilant plusieurs titres mais qui n’est pas encore un album). Cet EP est le ticket d’entrée de Suna dans le monde musical et sera diffusé sur les réseaux sociaux.
Pour son projet, Suna a besoin d’une identité visuelle complète pour l’EP, comprenant la cover d’album CD, vinyle, mais également un clip musical pour la promotion de son titre le plus ambitieux. Outre la communication classique, deux gifs accompagneront la diffusion commerciale de l’EP sur les réseaux sociaux présentés comme «teaser» avec un léger extrait.
La demande s’accompagne aussi de la création totale de cette identité graphique pour ses réseaux sociaux, que ce soit Instagramavec un feed et l’ajout d’un community management, mais également pour Spotify, Deezer et Apple Music.
Suna a besoin d’une approche différente de vente, car la scène dub et ska est tout de même assez underground, et n’importe quel artiste peut se retrouver dans les abysses pour toujours… Il a besoin d’une identité graphique unique et propre à son univers, permettant de taper dans l’oeil d’un public avisé subissant une scène qui semble être dans sa zone de confort, mais également d’un manque de renouveau en son genre. L’artiste a déjà l’ambition de chambouler l’univers musical, une identité graphique unique permettrait de sortir des sentiers battus, mais également d’apporter une fraîcheur dans un univers musical graphique presque redondant.
LE DENI D’UNE ÉPOQUE
Comment mettre en lumière un artiste inconnu tout en lui façonnant une identité graphique propre à son identité artistique ?
L’axe le déni d’une époque est associé au concept d’exploration en huis clos. Ce projet musical s’organise autour d’une ambiance 70’s, de ska et de dub, redoré par une modernité électronique et une volonté de « moderniser » ce genre. Outre l’aspect expérimental, il est représentatif de Suna, un mec qui transpire les années 70, mais qui aime outrepasser les codes. L’idée est de retranscrire le déni de l’artiste face à une époque qui le passionne et dans laquelle il se projette.
Il est représenté comme explorant son mental; vivant seulement de sa musique et de son univers, coupé de la vision du monde moderne, que ce soit de son esthétique et de son éthique, même dans l’industrie de la musique. Nous sommes les spectateurs de son univers haut en couleur, resplendissant et audacieux, et surtout créativementflorissant !
Mes sources d’inspirations sont multiples, j’ai toujours aimé la musique pour ça. Pour les puristes, on aime caser des sous-genres de styles, alors que pour les amateurs en général, c’est juste bon à consommer. Je pense que je suis un peu cette synthèse, je m’inspire beaucoup de graphistes révolutionnaires comme Saul Bass ou Stefan Sagmeister, comme d’artistes plus underground à la Jamie Hewlett derrière Gorillaz.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
J’ai choisi ce projet, avant tout pour pouvoir m’essayer au graphisme d’album, un genre de rêve d’étudiant. Puis, l’idée que ce ne soit pas un genre musical si commun aujourd’hui, comme le rap ou la pop était d’autant plus rafraîchissant, c’est galvanisant d’être curieux et d’essayer de faire des designs très personnels dans un univers qu’on ne connaît qu’en surface. Je crois surtout que Suna est un type vraiment magnétique en général, j’étais vraiment curieux de ce qu’on allait entreprendre.
COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?
Alors, avant toute chose, Suna est un ami, nous adorons collaborer en général. Ce n’était pas rare de nous voir créer ensemble. Et quand il m’a parlé de vouloir concrétiser son envie de faire un EP, on a sauté sur l’occasion. Notre rapport amical s’est vite orienté vers un rapport bien plus professionnel, à la seule différence près, qui est que nous n’avons pas peur de confronter nos idées. On était vraiment ouvert, il avait des envies, et moi je voyais comment l’y amener graphiquement, c’était vraiment une collaboration enrichissante.
Au final, le rendu est un peu différent de ce qu’on a fait de notre côté, dans le sens où même une fois le projet fini on a continué à travailler dessus. Même encore maintenant, quand j’ai du temps libre, je bosse pas mal à distance avec lui, c’est un pur bonheur de travailler avec des personnes qui acceptent la critique et qui aiment fusionner les idées avec d’autres gars créatifs.
POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?
Pour être honnête, quand j’ai fini mon bac Arts Appliqués, je ne savais pas trop où aller… Je voulais vraiment travailler dans l’Animation 2D, mais les débouchés en France, c’est une autre histoire et je voulais un sentiment de sécurité, surtout qu’en général le monde de l’Art est assez difficile à concrétiser comme métier. Je suis d’abord parti dans l’idée de faire de la 3D pour pallier mon envie d’animation, mais un conseil, écoutez-vous ! Je me suis retrouvé facilement enfermé dans quelques choses que je ne voulais pas vraiment, pensant que c’était le bon endroit. Puis je me suis vite rattrapé en retournant auprès de mon grand amour de lycée, le Design Graphique. C’était vraiment une révélation. Mes incertitudes, de m’être trompé à nouveau ont vite été remplacé par une véritable passion, et aujourd’hui, je ne regrette vraiment rien. J’ai très vite pris mes marques, et aujourd’hui je suis vraiment content de mon évolution, même si j’en veux toujours plus de tout cet univers dans lequel j’ai mis les pieds.
Au fil du temps, mes petites habilités au dessin m’ont permis de vraiment explorer l’illustration en général. Même lorsque je conçois un logo, y a toujours cet aspect illustratif qui revient et qui fait un peu ma p’tite identité.
Puis on ne va pas se mentir, quand on a des profs tout aussi passionnés que nous, la curiosité prend vraiment et on en veut toujours plus.
J’ai très rapidement apprécié mélanger des couleurs sourdes, un peu « vintage » à des graphismes plus modernes, aux structures très précises et épurées.
POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DE CE MÉTIER ?
Je pense que le gros avantage du Design Graphique, c’est que c’est un domaine presque omniscient. De partout, tout autour de nous, on baigne dans le graphisme, que ce soit dans la vidéo, le print, le web… Même si comme moi, on rêve d’animation, le design nous ouvre cette porte à travers le Motion Design !
Par contre, je pense que c’est aussi à double tranchant, c’est tellement vaste qu’on peut vite perdre notre chemin et se retrouver à bosser sur des projets qui ne nous intéressent pas forcément, je pense que c’est la crainte de beaucoup, mais ça fait aussi partie du métier. En vrai, personnellement ma grande peur, c’est la clientèle, de tomber sur une personne qui n’a pas vraiment envie de collaborer voire même de se pencher sur l’univers du graphisme.
LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?
Le Motion Design est une évidence, je ne me vois pas autre part. Même si j’ai toujours cette appréhension de ne pas pouvoir m’exprimer graphiquement, je suis cet enfant qui aime démonter des montres et comprendre tout le mécanisme. Pour l’animation, c’est pareil, je veux comprendre toutes les ficelles techniques, et y insuffler ma petite patte.
TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?
Mon dernier projet, a été l’ensemble du graphisme d’un Discord communautaire qu’on a entrepris entre amis. On joue tous à un jeu en particulier, on se rejoint tous les soirs dessus, et quand ils ont su ce que je faisais, j’ai pu être très libre dans la production. Au final, c’est très personnel, mais très unique parce que c’est toujours dans cette idée de fusionner des idées ensemble. Après, outre cela et le projet avec Suna qui est toujours en production, je fais pas mal de courtes animations d’une dizaine de secondes, avec dans l’idée de faire une boucle. J’aime particulièrement mettre en scène des personnages dans des angles de caméras et des perspectives vraiment dynamiques. D’un côté, je me fais les dents sur des logiciels vraiment chronophages comme After Effect, et quand j’en ai marre d’être devant un écran, je reviens sur le papier et je poursuis mes idées de bande dessinées.
Merci Matthew pour la découverte d’un univers musical underground, pour ce projet qui nous fait entrevoir ton univers entre passé et présent, mais surtout merci pour ta passion ^^
Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Je commence avec Océane en Design d’Espace et son projet sur une scénographie pour le hall d’entrée et la boutique de l’aquarium de Montpellier.
Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?
DESIGN D’ESPACE
Le Bachelor en Design d’Espace à l’ESMA, forme des concepteurs d’espaces. Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères, aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics. Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.
Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés au métier de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie…
Les deux années d’études en Bachelor Design d’Espace se concluent par le passage en Mastère après l’obtention de l’examen de fin d’année. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser un projet réel dans sa totalité.
PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
UNE PLONGÉE AU COEUR DES ABYSSES
PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE
Planet Océan Montpellier est un complexe rassemblant un aquarium et un planétarium, situé dans la zone ludique d’Odysséum à Montpellier. Montpellier Méditerranée Métropole est le propriétaire des lieux.
L’aquarium souhaite une scénographie permanente pour le hall d’entrée et la boutique, afin de renouveler et de moderniser le lieu. Et ainsi, augmenter le nombre d’entrées qui a manqué pendant les confinements.
Le but est d’accueillir les visiteurs avec des accès PMR (personnes à mobilités réduites), de créer une file d’attente jusqu’aux 2 banques d’accueil et 1 accès en hauteur pour la suite de la visite. Pour la fin de la visite, il faut accueillir les visiteurs dans la boutique jusqu’à la sortie, avec 1 ou 2 postes de caisse, des espaces de rangement pour les articles de toutes sortes (peluches, mug, stylos, souvenirs, …) et un espace de stockage.
L’IMMERSION PAR LES SENS
Comment immerger les visiteurs dans un univers en lien avec ce qu’ils vont découvrir à l’intérieur de l’aquarium et en même temps très différent ?
La scénographie, réalisée pour le Hall de l’aquarium Planet Océan Montpellier, propose une plongée fabuleuse dans les profondeurs abyssales. Les visiteurs sont immergés dans une ambiance sombre, éclairés seulement par la bioluminescence de micro-organismes. L’immersion est totale grâce à un travail sur les sens : visuel, auditif (Sound Design), toucher et odorat (dispositif diffusant une odeur iodée).
Afin d’attirer les visiteurs, à l’extérieur, une entrée signale a été créée, comme une vague qui viendrait nous envelopper et nous attirer vers le fond de l’océan. Cette structure est composée de plusieurs arches, qui diminuent au fur et à mesure comme un entonnoir. Afin de résister aux sollicitations extérieures diverses (eau, gel, soleil…), elle est proposée en acier et recouverte d’une laque polyuréthane.
Scrute la nature, c’est là qu’est ton futur.
Léonard de Vinci
La scénographie intérieure, propose une atmosphère sombre afin d’immerger les visiteurs dans les profondeurs et de faire appel à leurs sens.
Pour être complètement en accord avec l’environnement, les luminaires ont été créés avec Glowee, un système d’éclairage bioluminescent permettant de réduire l’impact environnemental de la lumière, d’économiser les ressources naturelles limitées et de limiter la pollution due à la consommation. Glowee est une start-up française en développement, qui au travers de produits, diffuse cette nouvelle typologie de lumière. Une lumière vivante, biologique, liquide et respectueuse de la biodiversité, produite à partir de souches de bactéries marines luminescentes.
La bioluminescence est la production et l’émission de lumière par certains organismes vivants comme les lucioles ou les vers luisants. Glowee développe une matière première vivante faite de bactéries marines naturellement bioluminescentes et facilement cultivables à l’infini en laboratoire. Les luminaires -en phase de prototype- agiront comme des aquariums où les micro-organismes seront plongés dans une eau de mer indispensable à leur nutrition et seront alimentés par un flux d’air. Celui-ci permet la réactionchimique qui émet une lumière douce, froide et bleutée. Ces micro-organismes se reproduisent à l’infini et sont entièrement biosourcés.
Grâce à cette combinaison, la scénographie plonge en douceur les visiteurs dès leur arrivée et les embarque vers l’entrée de l’aquarium. Ils émergeront de leur visite, dans cette même atmosphère apaisante côté boutique et repartiront avec des souvenirs magiques !
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
J’ai souhaité associer deux coups de cœur : la scénographique, car c’est un domaine qui me passionne et qui m’attire pour mon futur professionnel et l’océan qui me fascine par sa beauté et les mystères de ses profondeurs. J’ai choisi pour mon projet l’aquarium de Montpellier, car je le connais très bien. C’est un lieu qui me permet de m’évader.
POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?
Tout simplement parce que j’aime créer et aménager des espaces autant du côté artistique que technique. Le Bachelor, m’a enseigné une méthodologie de travail, de création et un savoir-faire ; confronter différentes pistes créatives, expérimenter mes recherches et aller plus loin. Il m’a beaucoup appris en informatique, avec la suite Adobe et les logiciels 3D.
POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DE CE MÉTIER ?
Les avantages du métier sont que chaque projet est différent de par son client, sa création, ses contraintes et ses rencontres. Les inconvénients vont être liés au budget souvent limité par rapport au champ des possibles, mais c’est le but d’un défi à relever (avantage) !
LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?
À la rentrée, je rentre en DPEA Architecture et Scénographie à l’école d’architecture de Montpellier. La suite d’un cursus, qui me permettra d’intégrer une agence de scénographie est de concevoir et de réaliser des décors pour des parcs d’attractions, des musées, au cinéma ou pour l’événementiel.
Merci Océane pour ce projet harmonieux, lumineux et éco-responsable ^^ Bonne continuation !
Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Marie-Clémence Bourgeois nous présente son projet autour de l’identité visuelle de L’Orchestre Symphonique Étudiant de Toulouse.
Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?
DESIGN GRAPHIQUE
Le BachelorDesign Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.
Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.
Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère, Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Design, après l’obtention de l’examen de fin d’année. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser une campagne dans sa totalité.
PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE ACTUALISER UNE JEUNE ASSOCIATION EXPRESSIVE !
PRÉSENTATION DU PROJET ET ANALYSE
L’Orchestre Symphonique Étudiant de Toulouse se donne pour mission de permettre aux élèves du supérieur de poursuivre leur pratique et apprentissage musical d’ensemble au sein d’une formation ambitieuse, et de promouvoir le plus largement possible la musique classique auprès de la communauté universitaire. Ainsi des étudiants de cursus, d’âges, et de nationalités très différents se retrouvent réunis autour d’une même passion et d’une activité artistique intense.
Là où pourraient rentrer en conflit certains étudiants par la concurrence de leurs facultés, l’orchestre les rassemble en une grande famille.
Cet orchestre bien connu de Toulouse connaît une communication trop désuée pour son cadre jeune et dynamique, elle manque cruellement de fraîcheur, toujours dans cette austérité que peuvent offrir la communication d’orchestres peu connus, n’amenant pas un jeune public à leurs concerts, où la musique classique peut restée perçue comme déclassée, vieille, seulement visée pour les plus anciens. De ce constat, une refonte de l’identité visuelle est nécessaire ainsi qu’une animation de celui-ci sur les réseaux sociaux ou autre(vidéos Youtube,…), de même que des déclinaisons d’affiches, présentes dans les rues de Toulouse.
LA MUSIQUE GRAPHIQUE
Comment promouvoir l’orchestre et ses concerts auprès du public étudiant alors qu’elle est peu connue et que son image peut être associée aux préjugés sur la musique classique ?
Et s’il était possible de représenter graphiquement la musique ? Entre les nuances, le tempo et les différentes familles d’instruments (cordes, vents et percussions), l’on peut créer une infinité de formes possibles et inimaginables. L’épaisseur du trait pour monter en crescendo, ou le trait plus fin ou plus petit pour un decrescendo. Ainsi, j’ai déployé plusieurs formes de ce qu’un son produit par différent instrument de chaque famille pouvait ressortir. A partir d’un répertoire mis en place, j’ai pu réaliser ces formes pour retranscrire graphiquement la musique. Une multitude de possibilités graphiques est présente : la sinusoïde pour les cordes, le bruit pour les percussions et le dégradé pour les vents comme le souffle donné dans l’instrument.
Le logo typographique joue avec l’épaisseur des traits pour rappeler les nuancesd’un son produit lors d’un concert. Le logo s’anime sur l’accord des instruments sur la note du «la» donné par le hautbois avant de commencer un concert. Il permet de mettre les spectateurs dans l’ambiance du concert et se préparer à écouter.
Tout de suite, on pense facilement à Muller-Brockmann ou Reid Miles qui ont su donner du rythme et une musicalité aux affiches de concerts ou pochettes d’albums. Mais c’est surtout dans le livre «Notations» de John Cage à la recherche d’une forme musicale qui prend vie, que j’ai développé ces formes graphiques.
Les affiches reprennent les formes graphiquesdes instruments entendus lors des morceaux les plus connus des compositeurs indiqués sur l’affiche. Pour Beethoven, compositeur classique, la 5ème symphonie garde sa violence avec la couleur rouge associée. Haendel, compositeur baroque, tient un registre solennel dans sa Sarabande où les percussions résonnent sur les vibratos des violons. La pavane de Fauré, dans la période romantique, débute par le pizzicato des cordes où quatre instruments à vents jouent une même mélodie en décalé.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
Pour un dernier projet de Bachelor, c’est un annonceur qui me tenait à cœur. Puisque jouant moi-même du violon depuis seize années, travailler sur la refonte du logo d’un jeune orchestre, est pour moi, l’objet de mettre à profit le lien entre la musique et le graphisme.
COMMENT S’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?
L’orchestre composée essentiellement d’étudiants, la présidente de l’association, elle-même encore étudiante, a été d’une grande aide pour répondre aux questions et ainsi arriver à résoudre ce problème de communication. Entre mails et appels téléphoniques, je souhaitais aussi participer aux répétitions, mais cela a été trop compliqué à cause du covid… Je peux malgré tout revenir aux répétitions, pour venir les rencontrer même après ce projet terminé et pourquoi jouer avec eux ?!
POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?
Depuis toute petite, je gribouille partout commençant par l’illustration de petits livres que j’écrivais en passant par un concours de bande dessinée en créant un personnage iconique; je voulais continuer le dessin et j’ai découvert le design graphique après avoir fait une Manaa à l’ESMA. Le design graphique répond à un problème de communication pour attirer le public visé;
c’est pour moi un peu comme une enquête policière où j’expérimente à fond pour trouver la meilleure solution graphique.
QUELLES COMPÉTENCES AS-TU ACQUIS AU COURS DE TES ÉTUDES ?
J’ai appris à creuser plus profond chaque sujet, en m’alimentant sans cesse de références, à passer par tous les chemins où chaque mot du brainstorming avait son importance. Tant que je ne pense pas arriver à terme à une solution, je continue encore et encore à chercher pour trouverLAréponse graphique où le public serait le plus conquis.
POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DE CE MÉTIER ?
Les avantages de ce métier seraient de vivre une véritable passion quand l’annonceur nous plaît, ce n’est plus un travail mais vraiment un plaisir de répondre à un problème, de plus, dans ce métier. On ne fait jamais la même chose, on découvre encore plus tous les jours, on rencontre des personnes qui nous enrichissent et contribuent à une véritable évolution dans le graphisme.
Les inconvénients seraient peut-être de ne jamais perdre le fil, de rester en veille continuellement, de persévérer sans cesse alors que l’inspiration ne vient plus.
LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?
Je reprends une deuxième année en DNA aux Beaux-Arts de Caen pour développer ma pratique plastique personnelle et continuer principalement dans le print.
TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?
J’ai un faible pour les procédés d’impressions après avoir fait un stage dans une imprimerie letterpress aux anciennes imprimantes, j’ai découvert aussi la linogravure, la risographie lors d’un atelier hors de l’école, mais mon stage de fin d’année chez une illustratrice faisant aussi de la sérigraphie m’a littéralement comblé, c’est pour cela que les ateliers des Beaux-Arts permettront de pratiquer davantage manuellement.
Merci MC pour ce projet qui donne une musicalité visuelle toute nouvelle à l’orchestre. Bonne continuation !
Instagram est l’un des réseaux sociaux les plus efficaces pour les designers.
Basé sur l’image, tu captures et partages le monde qui t’entoure, post tes influences, ton travail, tes coups de coeur…
Suite de la rubrique, voici l’article #10, je te propose une liste de comptes inspirants, intéressants et innovants. Graphisme, architecture, illustration, dessin, typographie, motion-design…
Victor Haegelin est un réalisateur spécialisé dans l’animation stop motion. Ses clients sont WaxTailor, McDonalds, KitKat, Lego, Nestlé, Disney, Galerie Lafayette, Louis Vuitton… Il donne vie à tout ce qui ne bouge pas, dans des lieux du quotidien, toujours avec un esprit ludique, décalé et surtout rapide ! Il prétend être l’animateur le plus rapide de Paris. Et il vise à être le plus rapide du woooOOOooooorld ! Il est représenté par le laboratoire graphique @wizzdesign
Fondé en 2020, Strike Art travaille avec les artistes afin de créer des œuvres d’art exclusives. Strike Art donne sa vision de l’art contemporain; unique mais toujours accessibles au plus grand nombre. Une source d’inspiration !
À 17 ans, David LaChapelle déménage à New York. Après sa première exposition de photographies à la Galerie 303, il est engagé par Andy Warhol pour travailler à Interview Magazine. Grâce à sa maîtrise de la couleur, de sa composition unique et de ses récits imaginatifs, les photographies de David Lachapelle remettent en question les dispositifs de la photographie traditionnelle. Son approche photographique influence, depuis plusieurs années, le travail de plusieurs générations de créatifs. Beaucoup de ses œuvres sont devenues des emblèmes de l’Amérique du 21e siècle.
Laure Farion sculpte des décors en papier pour des clients tels que Petit bateau, Clairefontaine, Cultura ou encore Nature & découvertes… à destination de vitrines, évènements, réseaux sociaux et campagnes de publicité. Différentes techniques à explorer avec les DIY qu’elle propose sur son site, avant de te lancer pour tes projets en design graphique ou encore tes maquettes de design d’espace ! Prêt, créé, coupez !
Les réalisations du designer -d’espace et d’objet – et décorateur Thierry d’Istria puisent leur raison d’être comme leur esthétique entre rétro futurisme et haute technicité. Il raconte des histoires en décalage avec les codes habituels. « Je cherche à créer la surprise, avec des pièces qui résonnent dans l’inconscient collectif. »
La typographie et la mise en page sont la base du métier de graphiste. Les polices sont l’un des choix de conception les plus importants à faire lors de la réalisation d’un projet. Les meilleures polices te donnent l’impression que tu t’es fait un ami instantané tandis que les pires polices sont comme un intrus. Il existe une tonne de mauvaises polices qui sont ennuyeuses, illisibles et tout simplement laides… Pourquoi allez chercher « l’originalité » quand tu as de beaux caractères classiques et pertinents.
Chaque caractère, au-delà de sa forme purement graphique, possède un passé, véhicule un bagage culturel, historique et social. Il crée par sa seule présence une véritable ambiance et influence l’interprétation du texte. Un caractère se choisit avec la connaissance, le recul et la pertinence du projet qui le concerne.
CLASSIFICATIONS DES CARACTÈRES
Le premier pas vers la connaissance des alphabets et le choix de leur utilisation se fait avec la classification Thibaudeau, inventée en 1921 par Francis Thibaudeau, elle permet de classer les polices de caractères en quatre grandes familles, rassemblées selon la forme des empattements.
La classification Vox-Atypi, inventée par Maximilien Vox en 1952, et adoptée en 1962 par l’association typographique internationale (ATYPI), permet de classer les polices de caractères en 11 grandes familles. Cette classification tend à regrouper les polices de caractères selon de grandes tendances, souvent typiques d’une époque, et ce, en s’appuyant sur un certain nombre de critères : pleins et déliés, forme des empattements, etc.
SUBLIMER UN CARACTÈRE
Pour ce projet, j’ai demandé à mes étudiants de mettre en page une fonte (police de caractères) parmi une liste de mon choix (!) sous la forme d’une affiche. Une affiche-spécimen pédagogique veillant à retracer l’historique, les caractéristiques, les fonctionnalités, son créateur, etc. Un objet imprimé et son sujet prennent ainsi leur fonction informative tout en évoquant l’aspect esthétique. On retrouve les grands classiques comme le Baskerville, le Bodoni, le Futura ou encore l’Helvetica et des contemporains comme Le Faune, Le Canopée…
HELVETICA
Je connaissais déjà assez bien l’histoire de l’Helvetica ayant fait un exposé dessus l’année précédente et l’idée était de se détacher un petit peu de l’aspect historique et pédagogique pour se concentrer sur l’élaboration de la font. Mon intention était de mettre en avant la création des caractères Helvetica. Je me suis donc renseignée sur le vocabulaire typographique tel que le jambage, la traverse et tous les éléments qui composent un caractère. Il a donc fallu trouver un concept de représentation du processus de création, mes recherches m’ont dirigé vers les diazographies; des reproductions d’anciens plans sur fond bleu (souvent utilisés pour le design d’armes ou de véhicules). On y retrouve des schémas, des grilles, des mesures, toutes les informations nécessaires au design d’un objet.
Ce sujet m’a beaucoup apporté, j’ai (enfin) compris l’importance et l’utilité d’une grille pour la composition. En ce qui concerne ma vision de l’Helvetica, je dirais que c’est vraiment une fonte intemporelle, elle apporte une bonne lisibilité, neutralité (dessinée par un Suisse, ça doit y jouer !). Elle reste moderne même après toutes ces années. Mais cette neutralité peut aussi être un défaut, mal utilisé, ce caractère peu avoir un aspect impersonnel et un peu froid… Juliette
CANOPÉE
La canopée est la zone la plus vivante d’une forêt tropicale. Afin de mettre en avant la caractéristique d’une canopée au travers de la typographie, j’ai joué sur les disproportions (tailles des plantes, insectes, etc.) que l’on retrouve dans la forêt, avec les lettres.
Une des caractéristiques du caractère Canopée est de s’inspirer des façades New-yorkaises. Pour l’affiche double, j’ai souhaité retrouver cette idée de façades en jouant avec les lettres. Par la symétrie, le A prend la forme d’un building.
Essayer de comprendre une font m’a permis de prendre conscience de la réflexion et de l’engagement créatif du métier de typographe. J’ai pu comprendre et examiner les origines -les façades New-yorkaises- et les inspirations Art Nouveau, du caractère Canopée et sa complexité. Charlotte
FAUNE
J’ai choisi de mettre en avant les caractéristiques clef de la typographie d’Alice Savoie; elle a créé 3 variantes de référence -fine, italique, gras- inspirées de 3 espèces animales différentes : le bélier, l’ibis et le serpent. J’ai voulu montrer toutes les subtilités de cette typographie, avec ses caractères courbés, gras et fort, ou très raffinés. Son travail reflète toute la diversité et la pluralité du monde animal.
Choisir une typographie inspirée du monde animal rendait mes recherches particulièrement intéressantes ! C’était la première fois que je voyais ça au courant de mes études, cela m’a fait prendre conscience de l’étendue des inspirations possible ! Jeanne
CLARENDON
En phase de recherche sur la typographie Clarendon, j’ai découvert le travail du graphiste Reid Miles et notamment sa pochette d’album « THE BIG BEAT »créée pour Art Blakey & the Jazz Messengers. Je l’ai trouvée graphiquement intéressante et elle m’intriguait de par sa composition et ses couleurs. Reid Miles s’est beaucoup servi de la Clarendon pour ses pochettes d’album, en travaillant avec le studio Blue Note Records. Je m’en suis donc inspiré pour créer mon affiche ! Au premier abord semblable à la mise en page de la pochette, c’est en s’approchant que l’on peut lire et découvrir les secrets de la Clarendon ! Olivia
J’ai pris des nouvelles de nos étudiants qui en fin de 2e année ont dû effectuer un stage de 5 semaines en entreprise (agence, studio, free-lance…)
Pour cette saison 2020, j’ai demandé à Lola de se prêter au jeu ! Une jeune fille tout sourire, dynamique et pertinente. Elle perçoit l’architecture comme un moyen de communication et de protection. Nous avons évoqué son stage et ses influences…
PEUX-TU TE PRÉSENTER ?
Bonjour, je m’appelle Lola Deprauw, j’ai 20 ans. Je suis actuellement salariée en CDD dans l’agence Alphasecréateur d’espaces et je passe en troisième année de Bachelor Design d’Espace à l’Esma Montpellier.
POURQUOI AVOIR CHOISI DES ÉTUDES DE DESIGN D’ESPACE ?
Depuis petite, le monde autour de l’habitat m’intrigue, dans les dessins que je faisais, j’adorais quadriller ma feuille et dans chaque case j’imaginais une fonction. En grandissant, c’est par le biais de ma mère et de mon père, qui ont réaménagé une ancienne grange, qui est aujourd’hui notre maison. Je me suis intéressée avec eux à sa conception, des grands travaux jusqu’à la petite touche déco finale. À ce moment-là, je passais en seconde et j’étais sûre que ce métier m’irait bien… et nous voilà aujourd’hui ! Je pense ne pas m’être trompée, car je me sens bien dans ces études, je travaille et mes résultats me le rendent bien. Ce qui me donne confiance en moi et en mes projets et me donne toujours plus envie d’avancer sur cette voie.
DANS QUEL CADRE S’EST DÉROULÉ TON STAGE ?
Mon stage s’est déroulé chez Alphase à Lattes, c’est une agence d’architecture, de design d’intérieur et de construction. Ils sont spécialisés dans l’aménagement design et commercial pour les pharmacies. Je n’avais aucune connaissance autour de l’architecture commerciale, c’est pour cela que je me suis tournée vers eux.
TROIS MOTS POUR DÉFINIR TON STAGE
Enrichissant
Intéressant
Formateur
COMMENT T’ES-TU INTÉGRÉE À L’ÉQUIPE ET COMMENT S’EST PASSÉE LA COLLABORATION ?
Dès le départ, je me suis sentie très bien accueillie par l’ensemble de l’équipe. Mon tuteur a été très patient au début de ma formation puis très présent tout du long. Il y a eu une très bonne communication entre nous, ce qui m’a permis de comprendre et d’apprendre relativement vite.
QUELLES ONT ÉTÉ TES MISSIONS ?
J’ai commencé avec de petites missions comme la création de mobilier sur-mesure, de planches tendances ou de redessiner les plans existants de nouveaux projets. Puis j’ai eu droit à entamer des projets depuis leurs débuts jusqu’à convaincre le client de travailler avec nous. C’est à dire de l’aménagement de l’espace, en passant par la création d’une ambiance jusqu’au chiffrage du projet et parfois la création de logo, vitrine et mobilier sur mesure.
COMMENT S’ORGANISÉES TES SEMAINES ?
Je travaille de 9h à 17h avec une pause déjeuner. Mon travail avance au fur et à mesure des attentes et demandes des clients et de mon gérant. J’ai eu des dates butoires à respecter en fonction des rendez-vous clients. Le rythme est relativement régulier, j’avais toujours quelques choses à faire, il y a énormément de modifications sur un projet entre son début et sa fin.
Quand j’ai passé mon entretien de stage, le patron m’a expliqué que l’équipe répondait à un projet (équivalent de nos APS en cours) en l’espace d’une semaine… J’ai un peu paniqué, car à l’école, on est plus ou moins sur trois semaines. Mais finalement, je m’en suis bien sortie, forcément en travaillant toute la journée sur ce projet, on prend le rythme et ça avance assez vite.
QUEL A ÉTÉ TON PLUS GRAND DÉFI ? ET QUELLE COMPÉTENCE T’A-T-IL PERMIS D’ACQUÉRIR ?
J’avais un projet pour une certaine pharmacie, le premier que je commençais « seule » d’ailleurs, et nous savions que notre client nous avait mis en compétition avec un concurrent. Il fallait absolument faire le meilleur projet selon ses critères et son budget pour qu’il continu avec nous. Cela m’a mis une certaine pression pour faire de mon mieux et le plus rapidement possible. C’est avec ce projet que j’ai réellement vite progressé sur archicad et photoshop.
QUEL PROJET RETIENS-TU ?
Certainement le projet sur lequel je travaille en ce moment. Tout simplement, car j’aime et je comprends les goûts de la cliente, c’est toujours plus plaisant de travailler sur quelque chose qui nous plaît aussi personnellement, bien que ce ne soit pas toujours le cas… Après, c’est quelques semaines, j’ai une certaine aisance dans l’avancement logique d’un projet.
TON STAGE T’A-T-IL CONFORTÉ DANS TON CHOIX PROFESSIONNEL ? SAIS-TU CE QUE TU VEUX ET NE VEUX PAS ?!
Alors oui et non… Oui, car avec cette première année en DE et ce stage je suis sûre que l’univers du design et de l’architecture est fait pour moi, je m’y sens bien et m’y intéresse de plus en plus. Après, je sais qu’il y a beaucoup de débouché suite à ces études et il faut que je fasse d’autres stages dans différents domaines pour me décider sur « quoi faire après » car à ce jour, je ne sais toujours pas.
J’aimerais me diriger un peu plus vers la scénographie, une branche de l’architecture, découverte cette année durant un workshop. C’est un milieu qui m’attire, je trouve qu’il permet de toucher à plusieurs domaines comme l’architecture, la micro-architecture, le design d’objet, de mobilier, et le graphisme. On peut jouer en intégrant de la lumière, du son, de la danse. Bref, travailler dans ce domaine, avec les autres corps de métiers artistiques me plairait beaucoup. J’ai l’impression que l’on peut pousser un projet encore plus loin. Je souhaiterais trouver un stage dans ce domaine pour l’été prochain !
CAFÉ OU PHOTOCOPIEUSE ?
Café beaucoup ahaha mais j’ai fait les deux.
CRAYON OU ORDINATEUR ?
Ordinateur : essentiellement archicad, sketchup et photoshop.
FACEBOOK OU INSTAGRAM ? PEUX-TU NOUS FAIRE PARTAGER TES LIENS ?
Au boulot aucun des deux, mais personnellement instagram.
PEUX-TU NOUS FAIRE PARTAGER TON UNIVERS, TES INSPIRATIONS ?
Je pense être quelqu’un de pétillant et joyeux et pourtant j’aime les ambiances naturelles, simples, sobres et brutes. Qui en jette, mais sans trop en faire, j’apprécie les choses simples et efficaces.
J’aimerais tendre de plus en plus vers une architecture responsable et écologique pour notre planète; car à mon sens, c’est maintenant ou jamais, et à nous de prendre les devants pour faire en sorte de freiner voir stopper les graves problèmes écologiques que nous connaissons depuis quelque temps.
UN PETIT MOT POUR LES FUTURS ÉTUDIANTS EN DE ?
Ce milieu est extraordinaire quand on est passionné et que l’on s’en donne les moyens.
AS-TU DES PROJETS PROFESSIONNELS ? ET PERSONNELS ?
Oui, j’ai eu des projets perso/pro cet été. Perso, j’ai conçu une bibliothèque sur-mesure pour le petit appartement de mon oncle. Pro, j’ai dû modéliser une billetterie/accueil avec un aménagement végétal pour que mon client puisse se faire valider son projet par la SNCF.
Peux-tu nous faire partager ton univers et tes inspirations ?
Forcément, je répondrais Le Corbusier, j’aime son architecture aérienne, légère et imposante dû à un matériau tel que le béton. Zaha Hadidavec sa vision futuriste et avant-gardiste de l’architecture, j’aime les courbes qu’elle forme dans ses œuvres et le lien entre l’intérieur et l’extérieur, elle va jusqu’au bout des choses. Mais j’apprécie plus l’architecture tournée vers la nature, qui se fonde dans leur environnement, avec par exemple : e-architect.co.uk / journal-du-design / jsa.no
J’aime beaucoup l’architecture norvégienne; je la trouve innovante, décalée tout en restant simple et respectueuse du milieu dans lequel elle s’intègre. J’ai aussi une énorme admiration pour les paysages grecs immaculé de blanc et de bleu. Je conseille aux étudiants de regarder The most extraordinary homes, si ce n’est déjà fait, sur Netflix. J’ai découvert de superbes architectures qui m’ont inspiré et des noms d’architectes que je ne connaissais pas. Il y a aussi l’émission Abstract, juste top !
Je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2020 que nos étudiants ont réalisé et présenté lors des oraux de fin d’année en Bachelor.
Je commence avec Julie en Design d’Espace et son projet de foyer multi-générationnel.
Mais avant, qu’est-ce que le design d’espace ?
DESIGN D’ESPACE
Le Bachelor en Design d’Espace forme des concepteurs d’espaces. Apprendre à concevoir des réalisations pérennes ou éphémères, aménager des lieux de vie intérieurs comme extérieurs, privés comme publics. Une formation, à la fois artistique et technique, qui pourra ensuite ouvrir les portes de l’architecture.
Les étudiants qui choisissent cette voie, sont entre autres, formés aux métiers de l’aménagement de l’espace, de l’architecture, des techniques de construction et de la scénographie…
Les deux années d’études du BTS Design d’Espace se concluent par le passage de l’examen. Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen. Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leurs capacités à s’investir dans un programme de design d’espace.
PROJET DE SYNTHÈSE DESIGN D’ESPACE
LA COHABITATION MULTIGÉNÉRATIONNELLE
PRÉSENTATION
Avec l’augmentation de la population et de l’espérance de vie, aujourd’hui nous commençons à faire face à des problèmes démographiques et socio-économiques. Face à ces nouveaux enjeux sociétaux des avantages dans la cohabitation multigénérationnelle se présentent. Ce mode de vie ancré dans la culture japonaise permet de resserrer les liens familiaux tout en ayant un avantage économique mais surtout de lutter contre l’isolement des personnes âgées.
Le foyer est au cœur de la vie de famille, c’est là que les liens familiaux se forgent et évoluent. Cependant, cela présente quelques inconvénients… dans les foyers multigénérationnels, vivre ensemble quotidiennement peut parfois être contraignant et des tensions peuvent émerger entre les habitants.
Le projet s’ancre dans ce contexte et ces contraintes. Le foyer se compose des grands-parents, de leur fille et de son conjoint, ainsi que de 2 enfants, dont un né d’une précédente union. La famille acquiert une maison située à Perpignan, dans le sud de la France, dans un quartier populaire et multiculturel de la ville, le bas Vernet. Bien qu’il possède un attrait peu valorisant, il reste un quartier dynamique avec des flux importants et une affluence conséquente au vu des nombreuses écoles, commerces, espaces verts et lieux de pratiques sportives.
En ce qui concerne les flux, le quartier est bien desservi par les transports en commun. La maison du 19e, se compose de deux étages, une terrasse au premier ainsi qu’une cour extérieure entourée de cabanons. A l’intérieur on y trouve de multiples pièces en enfilade, la maison est particulièrement sombre…
ATTENTES
Les clients sont amateurs de loisirs en plein air, par conséquent, c’est un point important à prendre en compte dans la rénovation de leur bien. Ils apprécient les grands espaces et aiment passer du temps ensemble. La maison étant grande, ils souhaiteraient que chacun ait son espace intime ; le rez-de-chaussée sera réservé aux grands-parents, le premier et deuxième étage avec son espace de vie ouvert, deux chambres et une suite parentale sera pour le reste de la famille.
L’objectif principal de la rénovation est d’amener de la luminosité dans la maison et de créer des espaces bien départagéspour ainsi favoriser la qualité de vie de toute la famille.
PROJET CRÉER DU LIEN et de l’espace ENTRE les habitants
Comment exprimer la proximité des liens familiaux pour un foyer multigénérationnelle, en partie recomposé, à l’aide de la verticalité et de la lumière ?
J’ai axé ma réflexion sur les mots lien, partage et mouvement. Une identité a été attribuée pour créer une homogénéité, son but est de rassembler les habitants et par conséquent cette famille. Elle se traduit par de longs poteaux qui accentuent la notion de lien et nous permet d’apprécier les volumes de la maison. Cette intervention minimaliste a pour but d’apporter de la modernité à l’édifice sans pour autant dénaturer le quartier avec une approche trop contemporaine.
La maison nous permet de jouer avec la verticalité, ce qui rend la structure plus aérienne. On jongle avec les pleins et les vides, la structure est allégée et nous permet de créer des liens entre les différents étages de la maison. Par précaution, le rez-de-chaussée réservé aux grands-parents, a été pensé aux normes PMR. La maison était très sombre, c’est pourquoi un patio intérieur entièrement vitré a été créé. Non seulement, il amène de la lumière mais il permet de créer un lien intérieur/extérieur et également un lien entre les étages.
Les 1er et 2ème étages sont attribués au reste de la famille. Comme au rez-de-chaussée, on ouvre et on optimise l’espace, on créer de grands espaces de partage. A l’intérieur de l’édifice, on garde la même charte graphique ; les poteaux nous aident à définir les espaces tout en laissant passer la lumière.
Le patio communique avec les étages. Une balustrade est installée, elle donne une impression de légèreté et étend la pièce. La dalle du 2e étage a été percée afin d’amener la lumière dans la pièce de vie. Les poteaux montent du 1er au 2e étage, ils accentuent le sentiment de hauteur, mais par la suite ils seront recouverts par un rideau végétal qui aura pour but d’apaiser les habitants et les tensions. De plus, ils créent une impression de mouvement cinétique lors du passage des gens.
Les extérieurs sont présents sur chaque étage, ce qui permet aux habitants d’avoir chacun leur espace de tranquillité. Les terrasses disposent de panneaux coulissants ajourés, ils permettent aux habitants de diriger l’ombre et la lumière très présente dans cette région. Ils peuvent ainsi profiter de l’extérieur à toute heure de la journée en étant protégés.
Afin d’accéder aux terrasses des passerelles ont été installées, elles accentuent le sentiment de légèreté donné au bâtiment. La passerelle du 2e étage est faite de verre pour que la lumière puisse circuler au maximum dans la pièce de vie du 1er étage. Au rez-de-chaussée les habitants peuvent se réunir et profiter de leur extérieur en étant abrité par les toits. C’est un lieu où ils pourront se réunir et partager du bon temps.
INTERVIEW
POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?
Dans mon enfance, j’ai passé beaucoup de temps chez mes grands-parents. Cette maison du 19e siècle m’a toujours inspiré, depuis petite, je suis fascinée par les volumes et le dessin. Mes grands-parents vieillissants, ils avaient pour projet de réaménager le rez-de-chaussée. Je me suis inspirée de cette demande pour valoriser cette maison.
Ce projet était fictif. Cependant en observant mes grands-parents, j’ai pu constater que pour eux une maison de plain-pied avec des aménagements spéciaux pourraient leur rendre la vie plus facile et moins contraignante.
Je me suis également renseignée auprès d’un ami qui vit avec ses parents et son arrière-grand-mère, pour identifier les contraintes que peuvent avoir les familles multigénérationnelles.
POURQUOI AVOIR CHOISI DES ÉTUDES DE DESIGN D’ESPACE ?
Depuis petite, je suis passionnée par le dessin et je me suis très vite impliquée dans la représentation des espaces et leur modification. J’ai très vite su que l’architecture pouvait m’intéresser. J’ai intégré le BAC STI2D (Sciences Techniques de l’Ingénieur et du Développement Durable) où j’ai pris la spécialisation Architecture et Construction. Ce BAC m’a permis de comprendre les matériaux et d’être sensibilisée aux matériaux durables comme le bois. C’est donc grâce à une passion d’enfance et force de persévérance que je me suis dirigée vers le Design d’Espace.
QUELLES compétences as-tu acquis au cours de tes études ?
Mes études m’ont appris beaucoup de choses ! J’ai découvert une autre façon de penser, et d’autres façons de s’exprimer (photo / son / image / sculpture et autres médiums). L’expression plastique m’a beaucoup apporté, elle m’a permis d’exprimer mes émotions par des moyens physiques. C’est très libérateur et cela m’a permis de mieux me connaître et d’extérioriser certaines choses. C’est aussi là que j’ai le plus progressé en dessin, j’ai découvert différents outils et je sais maintenant que je ne peux pas me passer de mon stylo. Il me permet de faire des traits fins et vibrants, ce qui caractérise mon écriture graphique.
A force de découvertes et de recherches dans mon travail j’ai réussi à trouver mon style.
Le style est pour moi une continuité de nous-même, il me définit et me ressemble. Mon univers se caractérise par la légèreté, l’organique et un travail très axé sur l’enveloppe / double peau – pour moi cette approche est très précieuse, personnelle, elle protège de tout. J’utilise aussi souvent le bois dans mes projets, ce matériau robuste peut se montrer plus délicat et peut-être utilisé plus subtilement, c’est ce qui me plaît.
J’ai aussi appris à valoriser mon travail en exploitant mes qualités mais aussi grâce aux différents matières complémentaires comme le dessin, les logiciels de mise en situation et la mise en page de mes projets.
pour toi, quels sont les avantages et inconvénients du métier de designer ?
L’avantage est que l’on ne s’ennuie jamais ! Tous les projets sont différents et notre travail aborde l’architecture au sens large : architecture intérieure et extérieure/ urbanisme / scénographie / archi éphémère… et le mobilier. Différentes demandes, différents styles, différentes envies… C’est un travail varié où chacun peut trouver sa place et l’exprimer de multiples façons.
Ce métier nous oblige à nourrir notre créativité et nous renouveler pour être novateur et force de propositions. Mais comme partout, la perfection n’existe pas c’est un métier très exigeant qui demande beaucoup de temps et de rigueur ! Comme tous les métiers créatifs, il peut être envahissant dans notre vie quotidienne… il nous apprend à être organisés pour ne pas être dépassé !
Quelle est la suite après ton Bachelor ?
L’année prochaine, je poursuis ma scolarité en Mastère Design d’Espace à l’Esma Montpellier. Pour ce qui est de la suite, je ne sais pas encore… Le design d’espace est une discipline qui nous permet de faire beaucoup de choses. Cependant l’architecture éphémère et événementielle m’intrigue. J’ai l’impression que dans ce type d’architecture une approche plus philosophique peut être introduite.
L’architecture éphémère a une approche plus poétique et subtile.
Je m’intéresse également au travail In Situ ; j’accorde une importance particulière à m’inspirer de l’environnement qui entoure les projets et les rend si uniques. L’architecture événementielle me permettrait de travailler l’In Situ mais aussi l’architecture Signal, ces types d’architectures ont une approche particulière : impactante et poétique.
AS-TU DES PROJETS PERSONNELS et pro À VENIR ?
En ce moment, je m’intéresse à l’origami, je crée des formes qui peuvent influencer mon travail et développer ma créativité. J’essaie de travailler la matière, avec le bois et plus particulièrement des bâtonnets, je réalise des volumes ou des objets inspirés de Tadashi Kawamata, un plasticien Japonais extraordinaire. Je continue de dessiner les architectures / objets / sculptures et installations qui m’inspirent dans un carnet pour toujours les avoir à disposition.
Pour ce qui est des projets professionnels j’ai récemment reçu une demande pour créer un garde-corps végétalisé. Comme tout projet, il a commencé par un entretien pour déterminer les goûts, les envies du client. Comment envisage-t-il ce mur ? Décoratif, avec des plantes que l’on arrose peu et qui cache la vue, ou interactif, avec un potager vertical et des panneaux coulissants.
M’y connaissant peu dans ce domaine, et oui beaucoup de plantes sont mortes par ma faute… il est évident que des recherches vont être plus que nécessaires ! Mais j’ai une source sûre : ma mamie !!!
Ce que je vais proposer ? Il est encore trop tôt pour détailler mes idées. Mais suite à l’entretien, je vais sûrement partir sur un mur en bi-matière, bois et fer, et sur une structure irrégulière comprenant des jardinières et des plantes grimpantes.
Merci Julie pour ce projet ouvert sur la famille et la lumière ^^
Deux ans après, nous re-voilà pour notre traditionnel voyage des vacances de la Toussaint, à Venise et sa Biennale d’Art contemporain !
Trois jours de rencontres culturelles; historiques, artistiques et gastronomiques !!! Une parenthèse dans cette ville à l’ambiance unique et éblouissante, si l’on met de côté le tourisme de masse…
Mon conseil aux étudiants, le même chaque année : Perdez-vous ! Et prenez le temps de découvrir la ville, ses ruelles, ses ponts, ses églises et ses lieux d’expositions.
Les incontournables
Dynamisés par notre presque nuit blanche et 12h de bus, avec Tino*, il ne nous a pas fallu longtemps pour établir notre planning du jour et le proposer aux étudiants !
Un programme chargé mais tranquillement ponctuée par des pauses capuccino, déjeuner, goûter… on ne s’est privé de rien !
* Tino Di Santolo #monbinômevenise2019 #acolyte
PALAZZO FORTUNI
Le Palazzo Fortuni est un des lieux qui, pour moi, caractérise l’ambiance de Venise; extraordinaire et hors du temps. Ce Palais baigne nos sens dans une atmosphère particulière entre silence et pénombre. Un lieu accueillant et intime qui donne envie de prendre son temps et admirer les oeuvres d’art et les objets précieux, confortablement assis dans les canapés qui longent les espaces. Un véritable cabinet de curiosités !
Nous y avons découvert la rétrospective de l’artiste peintre Coréen Yun Hyong-Keun, artiste du mouvement pictural coréen Dansaekhwa des années 1960 et 1970. Purs monochromes, noirs, qu’une faible concentration d’huile rend opaque, cette monochromie renvoie au sentiment d’une solitude intense, qui fait partie de l’histoire de la Corée ainsi que de celle de l’artiste. Un travail qui rappelle Pierre Soulages, même si Yun Hyong-keun s’en détache avec des peintures aux dimensions spirituelles et sensibles.
PALAZZO GRAZZI
Le Palazzo Grazzi avec la Punta della Dogana sont les deux musées d’art contemporain de la Collection Pinault à Venise. Construit entre 1748 et 1772, il a été rénové par l’architecte japonais Tadao Ando en 2006. Un Palais fastueux, où dés l’entrée, tout n’est que luxe et plaisir avec des expositions pleinement intégrées au lieu.
Cette année, nous y avons découvert l’artiste Luc Tuymans avec l’exposition La pelle (la peau en italien). L’artiste Belge, est l’une des figures emblématiques de la nouvelle génération de peintres figuratifs, depuis les années 80, et a contribué à la renaissance de ce médium dans l’art contemporain. Ses œuvres traitent de questions liées à l’histoire passée et récente, elles abordent les sujets du quotidien, à travers des images personnelles ou publiques. La restitution des images, selon Luc Tuymans, est une « falsification authentique » de la réalité. Il questionne notre rapport aux images, l’histoire et le sens. Qu’est ce que la représentation ? De part sa palette froide, vibrante, pastel et pourtant lumineuse, ainsi que le cadrage; les œuvres de l’artiste sont plongées dans une lumière insolite et artificielle ; le ressenti est inquiétant, étrange et expressif.
LA BIENNALE 2019
May you live in Interesting Times, en français Puissiez-vous vivre à une époque intéressante, reprend une formule Anglaise qui évoque des périodes d’incertitudes et de crises, elle souhaite donc le bonheur. « Ces temps intéressants, nous les vivons aujourd’hui. Cette édition n’a pas de thème en soi, mais s’attache à mettre en évidence une approche de la création qui englobe le plaisir et la pensée critique. » Ralph Rugoff
GIARDINI
ARSENAL
UN BILAN POLITIQUEMENT CORRECT Le principe de l’art doit amener une réaction. Les œuvres présentées à la biennale 2019 retracent l’époque actuelle avec un regard assez négatif, voir cynique…
Les artistes collent à l’époque et s’intéressent à l’écologie, aux inégalités, aux opprimés… Pour ma part, le constat est négatif, le processus de création souvent brut et lisse ne proposent pas d’issue… notre pensée reste plate. Où sont les oeuvres qui nous font rêver ? La question de transcendance n’a pas lieu. L’art contemporain doit nous choquer positivement et/ou négativement, nous toucher. Mais je ne me suis pas sentie bousculée, ébranlée, scandalisée ou hypnotisée. Ce bilan renvoie à une vision profondément triste et malheureusement manque de poésie.
Au delà de ce constat, j’ai aimé J’ai oublié la nuit, ou le noir comme texture sentimentale du pavillon Malgache avec l’installation de Joël Andrianomearisoa, et la poésie sonore (à enfin !) du vent qui caresse le papier de soie noir et ses nuances sublimes.
J’ai adoré les autoportraits photographiques de la Japonaise Mari Katayama qui exprime la force féminine et glamour de son corps atrophié.
Voulez-vous vivre une époque intéressante ? OUI je le veux ! Mais viendra-t-elle ?…
Bienvenue à tous.
Le chant du Design est un blog
sur la créativité des écoles ESMA.
Dédié aux étudiants en arts appliqués,
il donne la voix aux différentes sections qui le représente :
Prepa, Design d'Espace, Design Graphique, Mastère Design et Stratégie Digitale et Motion design.
Le Chant du Design écrit une partition innovante autour des projets des étudiants, des enseignants et de l’école.
LCDD c’est de belles découvertes et surtout de belles rencontres !