• Comment créer un moodboard ?

    En art appliqué, et dans les ateliers design d’espace et design graphique, tes enseignants te demandent
    un moodboard ??? Mais c’est quoi ???!
    La traduction littérale du moodboard est : conseil(s) d’humeur.

     

    Planche d’inspirations / d’univers

    Un moodboard est une planche qui synthétise en images, en typo et en couleurs tes inspirations pour
    un projet. Il présente un concentré de visuels inspirants et cohérents autour d’un univers, en vue de créer
    ton nouveau projet !

    C’est une méthode de travail efficace, qui te permet de comprendre et de faire comprendre
    dans quelle direction se dirige ton projet. Ce document est une référence tout au long de ton processus créatif, il te permet de communiquer sur tes idées et de les mettre en place à l’intérieur de toi !

    Le moodboard n’est absolument pas une perte de temps, c’est même une étape essentielle.
    Il permet de communiquer visuellement avec ton enseignant et tes camarades.
    Il permet d’éviter les confusions et les problèmes d’interprétation de ton axe et de tes concepts*. 
    *axe : idée forte – concept : représentations de cette idée.

    Une fois validé, c’est parti pour la créa !!!

     

    Concevoir un moodboard

    C’est un document mis en page sur ton ordinateur ou sur papier.
    Les éléments sélectionnés, sont composés ou collés harmonieusement, pour dégager une ligne directrice et 
    ensuite travailler des concepts cohérents en adéquation avec tes premières inspirations.

     

    1. Rechercher et réunir des images

    Tes inspirations vont se diriger vers les domaines artistes :
    – œuvres d’artistes / photographes
    – réalisations de graphistes / architectes / designers / illustrateurs / etc.
    – littérature / films
    – typographies
    – motifs
    mais aussi vers des visuels d’ambiance :
    – paysages
    – époques
    – lieux
    – objets

    Utilise des livres, revus, Pinterest, Instagram, Behance, Google images… l’idée est d’accumuler,
    tu sélectionneras ensuite !

     

    2. Sélectionner et analyser les images

    Pour chaque image, demandes-toi si elle est en rapport avec votre projet; la couleur, la forme, l’atmosphère générale ? Ce visuel, renvoie-t-il à un mot-clé ? Pourquoi retenir cet élément ? Quelle est sa symbolique ?
    Tu peux aimer beaucoup de choses très différentes, il te faut garder en tête que ta sélection doit coller
    avec ton axe. Ta 
    sélection doit avoir une cohérence d’ensemble; garde les images les plus pertinentes,
    environ 10/15.
     

    L’objectif est d’obtenir une sélection de visuels qui donne un sens à ton moodboard. 

     

    3. Composer

    Compose avec tes éléments en mêlant visuels, typographie et couleurs sur un format A3.
    Équilibre les images, varie leur dimension, afin de donner une dynamique et une esthétique à la planche.
    Pour une bonne composition, il faut que tu penses à la circulation des blancs. Laisse des espaces blancs (égaux) autour de chaque image pour aérer le visuel et l’ensemble de la planche.
    Donc, je ne te conseille pas de superposer tes éléments, ils sont tous importants, il ne faut pas les cacher.
    Suivant ta spécialité, DG ou DE, tu peux avoir 3 à 6 petits rectangles pour réunir les couleurs les plus représentatives. Ces nuances serviront de base pour composer la palette de couleurs finale de ton projet.

    Il y a deux façons de composer son moodboard : 
    LE MOODBOARD PAPIER 
    Imprime,  découpe, manipule les visuels et colle.

    LE MOODBOARD DIGITAL 
    Il se crée généralement avec un logiciel de mise en page, comme Indesign ou Publisher, tu peux aussi
    te servir de Photoshop ou encore de ta tablette.

    C’est la même idée que pour le moodboard papier, mais sur votre ordi !
    Télécharger, importer, redimensionner, ajuster.

    Une touche personnelle à la main avec des feutres, des crayons de couleurs, ou autres,
    peut-être une bonne idée pour donner une touche personnelle à ton moodboard.

    Quand vous pensez que votre moodboard est terminée, imprime-le et garde-le à portée de main,
    c’est ta source d’inspiration, et tu dois t’en servir !

     

    EXEMPLES DE MOODBOARD

    Voici une sélection de quelques moodboards de nos étudiants !
    DG

    DE

    Merci aux étudiants de DE et DG pour leur moodboard !

  • les ateliers prépa entertainment : #1 séquence

    La Manaa classique a expérimenté quelques changements, pour se diviser en Prépa Design
    et Prépa Entertainment 3D. 
    Ces années prépa ont été spécifiquement pensées pour préparer au mieux  les étudiants
    vers leur future formation. 
    Je te propose une série d’article qui met en lumière les différents ateliers  dédiés aux Prépa Entertainment. 

    La Prépa Entertainment reprend les apprentissages fondamentaux de la Manaa
    et propose des ateliers spécifiques au domaine du cinéma d’animation.
    Ces modules – Design Graphique, Photographie, Séquence et Volume – se déroulent un semestre.

    Nous commençons cette série d’article avec l’atelier séquence sur l’Esma Nantes,
    avec Léopold Charniot aka Aseyn.

     

    séquence

    Durant ce module sont abordés les principes de narration par l’image ; principalement via la bande dessinée pour le moment, mais je souhaite aussi développer l’approche photographique, via le roman-photo.
    L’idée est de sensibiliser les élèves à plusieurs éléments auxquels ils auront à faire lors de leur cursus
    à l’Esma et notamment lors de la pré-production de leurs films.
    D’une part, la mise en scène, le cadrage, la composition, l’angle et le point de vue pour la réalisation
    d’une image
    (on ne parle pas de plan encore à ce stade).
    D’autre part la narration, l’enchaînement d’images, le découpage d’un récit, la continuité visuelle
    et narrative
    .
    Raconter une histoire en images, la transmission d’information au lecteur (futur spectateur).

     

     

    Je commence le module avant tout avec deux notions essentielles : le temps et l’espace.
    Ces deux paramètres sont essentiels lorsque l’on raconte une histoire en images et le but à atteindre
    pour les étudiants est de toujours questionner ces deux paramètres
    .
    Comme contrainte tout d’abord, puis instinctivement. Ils doivent les intégrer.
    Quelle est la durée de mon récit (1 page, 2 pages ?), et celle de l’histoire (10 secondes, 100 ans ? ) ?
    Quels sont les lieux représentés, comment les représenter pour que l’on comprenne où on est, et quand ?
    À partir de là, les notions d’ellipse, de rythme, de scènes, de continuité visuelle viennent naturellement.

     



    Le but principal de ce cours et de leur apprendre à faire des choix dans leur façon de raconter une histoire, que chaque paramètre (visuel, narratif) d’un récit doit être choisi et justifié, dans la logique du récit
    et de ce que l’élève veut raconter.

    La bande dessinée est utilisée comme vecteur de toutes ces notions plutôt que comme discipline
    à part entière
    . Elle permet de sensibiliser à la narration par le dessin à ce stade précoce de leurs études.
    Elle permet aussi d’apprendre à articuler texte et dessin.
    Elle partage avec le story-board des fondamentaux de mise en scène (règle des 180°, raccords, etc).
    Je donne par ailleurs des cours de story-board en deuxième année, qui sont des cours plus théoriques
    et techniques, appliqués précisément à l’animation.

    D’un point de vue pratique, c’est une discipline transversale : anatomie, perspective, sens de l’observation, voire graphisme et français; il faut une bonne maîtrise de tous ces éléments.

    J’ai beaucoup aimé cette année, les étudiant.e.s en prépa sont dans l’ensemble très motivé.e.s
    et dynamiques, et en plus sympathiques. Tout comme l’équipe pédagogique,
    c’est très agréable de travailler dans ces conditions.
    D’un point de vue pédagogique, j’ai des ajustements à faire, ce qui est normal. 
    Ne serait-ce que pour éviter de s’ennuyer.
    J’ai pu voir à travers les rendus et les travaux quels exercices étaient à revoir, reformuler, approfondir
    ou au contraire supprimer. Les lacunes les plus répandues, les points sur lesquels insister…
    C’est un exercice intellectuel et pédagogique très intéressant.
    Quoiqu’il en soit, je sais précisément les objectifs que les étudiant.e.s doivent atteindre, ce que je leur fixe,
    et tout l’intérêt est de trouver le meilleur chemin pour y parvenir.

     

     

    « Cet atelier sur la décomposition du mouvement en bande-dessinée avec Monsieur Charniot
    m’a permis de me rendre compte des différents procédés de narration utilisés en BD
    pour mettre en avant une action/un mouvement, tel que le déplacement du cadrage
    ou les traînés graphiques pour suggérer la vitesse comme j’ai pu le faire sur mon travail.
    J’ai beaucoup aimé le sentiment de liberté que cet exercice m’a procuré. »
    Marianne, découpage du mouvement – visuel du cheval

     

    « Un atelier où nous avons appris les codes de la bande dessinée.
    Intéressant aussi dans la réalisation et la réflexion sur les zooms et les détails qui ne se retrouvent pas
    dans l’image globale ».
    Anais , découpage d’un moment – visuel du salon de tattoo