• MAY YOU LIVE IN INTERESTING TIMES #venise2019

    Deux ans après, nous re-voilà pour notre traditionnel voyage des vacances de la Toussaint, 
    à Venise et sa Biennale d’Art contemporain !

    Trois jours de rencontres culturelles; historiques, artistiques et gastronomiques !!!
    Une parenthèse dans cette ville à l’ambiance unique et éblouissante, si l’on met de côté le tourisme
    de masse…

    Mon conseil aux étudiants, le même chaque année : Perdez-vous !
    Et prenez le temps de découvrir la ville, ses ruelles, ses ponts, ses églises et ses lieux d’expositions.

     

    Les incontournables

    Dynamisés par notre presque nuit blanche et 12h de bus, avec Tino*, il ne nous a pas fallu longtemps
    pour établir notre planning du jour et le proposer aux étudiants ! 

    Un programme chargé mais tranquillement ponctuée par des pauses capuccino, déjeuner, goûter…
    on ne s’est privé de rien !

    * Tino Di Santolo #monbinômevenise2019 #acolyte 

     

    PALAZZO FORTUNI

    Le Palazzo Fortuni est un des lieux qui, pour moi, caractérise l’ambiance de Venise;
    extraordinaire et hors du temps.
    Ce Palais baigne nos sens dans une atmosphère particulière entre silence et pénombre.
    Un lieu accueillant et intime qui donne envie de prendre son temps et admirer les oeuvres d’art
    et les objets précieux, confortablement assis dans les canapés qui longent les espaces.
    Un véritable cabinet de curiosités !

    Nous y avons découvert la rétrospective de l’artiste peintre Coréen Yun Hyong-Keun, artiste du mouvement pictural coréen Dansaekhwa des années 1960 et 1970.
    Purs monochromes, noirs, qu’une faible concentration d’huile rend opaque, cette monochromie renvoie
    au sentiment d’une solitude intense, qui fait partie de l’histoire de la Corée ainsi que de celle de l’artiste.
    Un travail qui rappelle Pierre Soulages, même si Yun Hyong-keun s’en détache avec des peintures
    aux dimensions spirituelles et sensibles.

    PALAZZO GRAZZI

    Le Palazzo Grazzi avec la Punta della Dogana sont les deux musées d’art contemporain de la Collection Pinault à Venise.
    Construit entre 1748 et 1772, il a été rénové par l’architecte japonais Tadao Ando en 2006. 
    Un Palais fastueux, où dés l’entrée, tout n’est que luxe et plaisir avec des expositions pleinement intégrées
    au lieu.

    Cette année, nous y avons découvert l’artiste Luc Tuymans avec l’exposition La pelle (la peau en italien).
    L’artiste Belge, est l’une des figures emblématiques de la nouvelle génération de peintres figuratifs,
    depuis les années 80, et a contribué à la renaissance de ce médium dans l’art contemporain.
    Ses œuvres traitent de questions liées à l’histoire passée et récente, elles abordent les sujets du quotidien,
    à travers des images personnelles ou publiques.
    La restitution des images, selon Luc Tuymans, est une « falsification authentique » de la réalité.
    Il questionne notre rapport aux images, l’histoire et le sens. Qu’est ce que la représentation ?
    De part sa palette froide, vibrante, pastel et pourtant lumineuse, ainsi que le cadrage; les œuvres de l’artiste sont plongées dans une lumière insolite et artificielle ; le ressenti est inquiétant, étrange et expressif.

    LA BIENNALE 2019

    May you live in Interesting Times, en français Puissiez-vous vivre à une époque intéressante, reprend
    une formule Anglaise qui évoque des périodes d’incertitudes et de crises, elle souhaite donc le bonheur.
    « Ces temps intéressants, nous les vivons aujourd’hui. Cette édition n’a pas de thème en soi, mais s’attache
    à mettre en évidence une approche de la création qui englobe le plaisir et la pensée critique. 
    » Ralph Rugoff

     

    GIARDINI

    ARSENAL

    UN BILAN POLITIQUEMENT CORRECT
    Le principe de l’art doit amener une réaction.
    Les œuvres présentées à la biennale 2019 retracent l’époque actuelle avec un regard assez négatif,
    voir cynique…

    Les artistes collent à l’époque et s’intéressent à l’écologie, aux inégalités, aux opprimés…
    Pour ma part, le constat est négatif, le processus de création souvent brut et lisse ne proposent pas d’issue… notre pensée reste plate.
    Où sont les oeuvres qui nous font rêver ? La question de transcendance n’a pas lieu. 
    L’art contemporain doit nous choquer positivement et/ou négativement, nous toucher. 
    Mais je ne me suis pas sentie bousculée, ébranlée, scandalisée ou hypnotisée.
    Ce bilan renvoie à une vision profondément triste et malheureusement manque de poésie

    Au delà de ce constat, j’ai aimé J’ai oublié la nuit, ou le noir comme texture sentimentale du pavillon Malgache avec l’installation de Joël Andrianomearisoa, et la poésie sonore (à enfin !) du vent
    qui caresse le papier de soie noir et ses nuances sublimes.

    J’ai adoré les autoportraits photographiques de la Japonaise Mari Katayama qui exprime la force féminine
    et glamour de son corps atrophié.

    Voulez-vous vivre une époque intéressante ? OUI je le veux ! 
    Mais viendra-t-elle ?…

  • #2 coups de coeur ou pas ?! Venise 2017

    A la suite du premier article #1 Viva Arte Arte Viva sur notre voyage; les Giardini et l’Arsenal,
    je vous propose de suivre deux expositions qui m’ont marqué en marge de la biennale.

     

    FONDATION PINAULT
    et damien hirst

    Francois Pinault a invité Damien Hirst pour une exposition « Treasures from the trek of unbelievable ».
    Deux lieux magnifiques le Palazzo Grassi et la Punta della Dogana, réunissent près de 400 pièces.

    L’exposition se présente sous l’égide d’une fiction, la collecte d’un inestimable trésor déniché
    au fond des mers dans l’épave d’un vaisseau antique, l’Incroyable.
    La cargaison de ce prétendu naufrage aurait été découverte il y a 10 ans.
    Hirst met en scène 
    une civilisation gréco-égyptienne imaginaire remontée des abysses,
    sur lesquelles ça et là des coraux ou autres espèces marines y sont toujours collés.

    Une super-production démesurée, une esthétique léchée et monumentale, une inspiration iconographique
    aux origines réelles ou imaginaires, antique et moderne.
    Se mêlent des références mythologiques, littéraires, iconiques ou encore issues de la Pop culture :
    déesses et monstres croisent Mickey et Rihanna !
    Le résultat est spectaculaire, éclatant et déconcertant.

    « Perdue entre incrédulité et envie d’y croire, je garde un souvenir de ce qui pourrait correspondre
    à la définition du sublime : une effroyable beauté. » C.Barthe

    « J’ai plus été fascinée par le travail colossal que cela représente que par l’émotion ressentie… » M. Bastide

     

     

     

     

    FORTUNY et l’expo « INTUITION »

    Changement de décor. Le Palazzo Fortuny tient lieux d’un boudoir aux lumières tamisées,
    aux couleurs chaudes et canapés moelleux. Qui mêlent ambiances particulièrement chaleureuses
    et œuvres d’art de toutes les époques et toutes les civilisations.

    Un magnifique mélange d’oeuvres d’art anciennes et récentes, Basquiat cotoyant des stèles préhistoriques,
    à l’accrochage parfois hasardeux…
    Un cabinet de curiosité qui donne le sentiment d’être un privilégié.
    Lors de mon parcours, je me contente de saisir la portée et l’aura de manière intuitive,
    de vivre l’œuvre, l’espace, le moment… loin de toute agitation. Je suis sous le charme !

    En science, c’est avec la logique que nous prouvons
    et avec l’intuition que nous trouvons. Henri Poincaré

     

    Merci à mes collègues pour leurs retours sur ce voyage. 

  • #1 Viva Arte Arte Viva, Venise 2017

    A l’occasion de la Biennale Arte 2017, l’Esma s’est fait un roadtrip vénitien !
    Les étudiants ont découvert une ville des plus unique, riche et magique du monde.
    Notre séjour a été court mais intense, culturel et inoubliable !!!

     

    Emotion vénitienne

    Déambuler, prendre les chemins à contre sens de la foule,
    s’asseoir en terrasse avec un cappuccino et observer la vie vénitienne, cette ambiance Italienne.
    Il faut se perdre pour découvrir les trésors de Venise.

    Nous avons vécu ces trois jours au rythme des canaux, de l’Histoire, de l’architecture de l’art contemporain,
    de la gastronomie et des rencontres.
    Des rencontres entre professeurs et élèves, entre étudiants; de nouvelles amitiés sont nées,
    des aventures ont été vécues, les liens se renforcent.

    Je garde un souvenir particulier de mon Venise#17, celui de votre émerveillement de votre gentillesse
    et de vos sourires !

    Venise a encore fait son effet
    sur les étudiants, avec un enthousiasme
    qu’ils ont su partager avec nous, Marc Lambert 

    Ce voyage à Venise a pu m’ouvrir les yeux
    sur l’architecture qui est incroyable,
    cette ville est un musée à elle seule. Paul en Turner

    « Ce fut réellement une belle expérience, elle m’a permis de découvrir une partie de Venise
    et de l’art contemporain beaucoup d’art contemporain…) que je ne connaissais pas.
    Mais mes moments préférées ont été ceux passés à gambader dans Venise
    à la recherche des plus petites ruelles ! » 
    Manon en Giotto

    La vitesse est omniprésente à Venise…
    L’absurdité c’est de vouloir tout voir,
    il faut prendre son temps. Alexandre en Durer 

    « Ce voyage, à dominante culturelle et artistique a été l’occasion de découvrir l’architecture particulière
    de Venise, en se perdant dans ses petites rues pittoresque.
    Et également d’assister à la biennale qui nous a permis de découvrir une grande variété d’artistes qui
    ont pu enrichir notre culture artistique et se révéler être de véritables sources d’inspirations. »
    Noée en Rubens

     

    Notre fil d’Ariane « Viva Arte Arte Viva »

    Viva Arte Viva, ces trois mots résonnent selon Christine Macel*
    « comme une chanson, comme un mantra, comme une déclaration d’amour ».

    Un parcours rythmé par neuf « Trans-pavillons », comme autant de chapitres d’un livre.
    Une volonté de créer une certaine intimité avec les artistes, le Pavillon des artistes et les livres,
    celui des joie et des peurs, du temps et de l’infini… avec la mise en avant de leur processus créatif.
    *conservateur en chef au Musée national d’art moderne du Centre Pompidou,
    et commissaire générale de cette 57e édition de la biennale de Venise.

    Découvrir ou se souvenir, voici une sélection :

     

    Giardini

    « Green Light » d’Olafur Eliasson, avec un atelier artistique et social.
    A travers la fabrication de lampes, à partir de matériaux de récupération, l’artiste souhaite
    ainsi montrer les valeurs d’un travail collaboratif pour approfondir la question des migrations.

    Les mains, d’Edi Rama, artiste et premier ministre albanais, dessinaient sans qu’il en ait vraiment conscience,
    durant les conseils de ministre et autres négociations (vidéo).
    Cette pratique était pour lui source d’apaisement et l’aidait dans ses prises de décisions.
    « Mon bureau est mon atelier » explique t-il dans une interview.
    Il a décidé d’en faire un papier peint et donc une œuvre d’art, en conscience.

     

     

    arsenal

    Le Pavillon des chamans regroupe des artistes qui revendiquent une vision thérapeutique de l’art,
    comme Ernesto Neto et sa tente chamanique « Un espace sacré », une oeuvre méditative (vidéo).
    Le Pavillon des couleurs, nous propose un feu d’artifice avec les pelotes géantes de Sheila Hicks.
    Des œuvres dont le travail autour du tissage, de la broderie, du tricot…  collent au thème général
    de la Biennale « viva arte viva » et l’idée que l’art permet de « tisser des liens ».

     

     

    IL MONDO MAGICO
    Mon coup de coeur est une illusion, un moment hypnotique qui se mérite;
    Derrière un rideau, au fond d’un parcours d’échafaudages et sombre qui n’indique rien de spécial…
    L’artiste Italien Giorgio Andreotta Calò nous offre son oeuvre, son moment vénitien (son lieu de naissance).

    L’installation expansive, «Senza Titolo» (La fin du monde), conçue avec l’architecture du pavillon
    est une plate-forme inondée d’eau qui 
    reflète et divise horizontalement l’espace monumental en deux niveaux,
    créant deux mondes distincts et donc une autre dimension.
    Lire son Interview dans Dezeen

     

    Merci à mes collègues pour leurs retours sur ce voyage.
    Merci à Paul, Jeanne Marie, Noée, Manon et Océane pour avoir partagé leurs photos.

  • REPORTING FROM THE FRONT, Venise #2016

    Biennale d’architecture venise 2016
    reporting from the front

    La Biennale de Venise est un des voyage incontournable à l’Esma.
    Elèves et professeurs ont partagé le voyage et les visites.
    Découvre ou re-découvre la Biennale d’Architecture 2016.

    venise-etudiants

    Reporting from the Front ou comment gagner la bataille.

    L’architecte Chilien, commissaire de cette 15e édition,
    Alejandro Aravena met ses confrères face à leurs responsabilités.
    Responsable & citoyen.
    Il propose de livrer bataille, plusieurs grandes idées se dégagent de cette édition 2016 :
    – engagement social,
    – respect les cultures,
    – exploitation des savoirs-faire,
    – étude de l’espace avec des contraintes de coût minimum,
    – simplicité des solutions,
    – une vision de l’architecture à échelle humaine,
    – une mise en avant des principes de recyclage.

     

    DIAPORAMA
    lion-dor-paraguay
    installation-vietnam
    installation-espagne
    installation-chine
    installation-chilie
    installation-bangladesh
    alejandro-aravena-gardini
    alejandro-aravena-arsenal
     questionnements philosophiques

    La Biennale d’Architecture s’est intéressée au thème «Reporting from the Front» (nouvelles du front)
    qui pose des questions hautement philosophiques :
    comment habiter l’espace en étant de plus en plus nombreux ?
    Faut-il penser aux nouveaux habitats (partager un espace, la colocation,…)
    Qu’en est-il des réfugiés ?
    Comment construire en tenant compte du respect de la planète et donc de l’écologie ?
    Autant de questions qui revenaient à la visite des pavillons.

    Toutes ces questions en philosophie sont des questions d’actions :
    que dois-je faire pour faire avancer les choses ?
    D’Aristote à Ricoeur, les philosophes se demandent ce qui pousse l’homme à agir :
    est-ce la cause ? Est-ce la morale (éthique) ? Qu’est-ce qui explique mon action ?

    Cette Biennale nous demandait d’agir, et d’agir efficacement.
    D’être entendu, compris et de TOUT mettre en œuvre pour changer les choses, donc d’être responsable.
    Cette terre, on va la transmettre, donc les nouvelles du Front doivent être bonnes !

    Merci à M. Ranieri et Artevista pour ce voyage
    à Me Anjolras l’aspect philosophique.