• NANTES – Beware! #k18 #DESIGNGRAPHIQUE #PRINT #PS04

    J’ai préparé une série d’articles de Montpellier à Nantes en passant par Toulouse.
    Je te propose de découvrir quelques uns des projets professionnels
    que nos étudiants ont réalisé et présenté lors de leur oral de BTS.

    En Design Graphique Print, après Nils, c’est au tour de Clothilde et son projet d’édition.

    Mais avant, qu’est-ce-que le design graphique option print ?

    DESIGN GRAPHIQUE PRINT

    Le BTS Design Graphique apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler sur tous types
    de support de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique
    ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Création graphique sur des supports de communication traditionnels, dits « du print »
    affiches, brochures, signalétique, packaging…

    Le BTS offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Infographiste, Maquettiste, Directeur artistique,
    Illustrateur graphiste, Chef de projet, Graphiste freelance, Graphiste print…

    Les deux années d’études du BTS Design Graphique se concluent par le passage de l’examen.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Ce projet permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leurs capacités à s’investir
    dans un projet global tout en étant à l’écoute de leur client.

    projet de synthèse, DESIGN GRAPHIQUE série 4
    Beware!
    Présentation du projet et sa problématique

    Depuis quelques années la tendance dans le domaine éditorial est de passer d’un format imprimé
    à un format web.
    En effet, de nombreux magazines print ont trouvé des avantages forts sur le web, comme un coût moins
    onéreux, un accès immédiat à leurs nombreux articles ainsi qu’un lien fort avec les réseaux sociaux.
    Les enjeux de cette mouvance se trouvent également dans l’avènement du web et des nouvelles technologies,
    le maître-mot est l’épuration, la dématérialisation.
    On cherche à réduire les formats originels quitte à leur faire perdre leur enveloppe physique.
    Cette mouvance permet l’efficacité, l’immédiateté qui est au coeur de notre société actuelle
    de consommation.

    Néanmoins afin de contrer cette tendance et de se démarquer considérablement, Beware! webzine en ligne français souhaite s’affranchir des idées préconçues et de se tourner dans l’autre direction : le print.
    Pour ce projet, Beware!, défricheur de talents dans les domaines qu’ils englobent (photographie, mode, graphisme ou encore musique) souhaite étendre son champ d’action.
    Ainsi, il voudrait revenir à l’objet même du magazine qu’il traitait jusque-là en ligne.
    Il s’agirait d’une création d’un mook semestriel.
    Le mook permettrait à Beware! de tirer les avantages du livre et du magazine.

    Pour ce faire, Taschen, une maison d’édition allemande connue pour ses grands écarts,
    souhaite relever le défi de la conception de ce mook inédit et innovant.
    Cette affiliation à une maison d’édition connue, permettrait au concept d’être aussi novateur
    qu’étonnant, alliant les découvertes journalistiques de Beware! au savoir faire éditorial de Taschen.

    Beware! ne s’affranchira pas totalement du web puisqu’il conservera son support numérique,
    tirant ainsi le meilleur des deux et les avantages de ses deux supports : au lieu de les opposer, il les réunira.

    L’objectif du commanditaire est de créer un lien fort entre le web et le print à travers
    un mook innovant et ambitieux.

    Traduire la qualité de Taschen et la fraîcheur de Beware! en une production éditoriale
    vivante, dynamique et unique.

    Créer un univers de qualité
    autour des domaines du web et du print.

    sobriété/élégance – rythme/asymétrie

    Dans tous les sens, ici il s’agissait de créer une interaction entre le lecteur et le mook.
    Reprendre des idées d’immédiateté du web : les signets, les QR code etc.
    Interagir avec la plateforme web, créer du lien et un passage rapide et efficace.

    Un concept innovant et unique, à collectionner, à allier avec un support web immédiat et efficace !
    L’actualité de la pop culture à transporter soit dans son sac, soit dans sa poche !

    La maquette choisie connote aussi bien le sérieux éditorial que la sobriété et l’élégance de Beware! Tout en restant contemporain, le contenu éditorial va venir illustrer au mieux le sérieux du mook.
    Je n’ai pas non plus désiré m’éloigner de la sobriété et la finesse de la composition de la page internet du webzine.

    Pour la couverture, on reste dans de la sobriété tandis que l’image de couverture reste attrayante et sur le côté, un papier relie en un dos carré collé l’ouvrage.

    Le format est tout aussi pratique, qu’élégant, tout en longueur il est agréable et spacieux.
    Les marges laissent la place à un blanc de tête imposant, laissant respirer la mise en page et permettant de mettre en place des éléments de repères comme de la pagination ou des titres de rubriques par exemple.

    La Museo Slab est une mécane conçue Jos Buivenga.
    Les mécanes vont renvoyer une dimension artistique et intellectuelle. Teintée musicalement puisqu’affiliée à des labels de Jazz, elle fait écho à l’univers du mook. Ses empattement larges et carrés et son peu de contraste entre les pleins et les déliés permettent une lecture agréable.
    Ainsi au milieu d’une production élégante et convenue, la mécane vient briser certains codes et donner un aspect original.

    Pour ma feuille de style j’ai conservé la Museo Slab et également la Gotham pour les titres ou encore les mises en exergue.
    Cette dernière va être impactante et permettre une compréhension rapide.

    Un bandeau est greffé au sommaire, il permet de créer un lien tactile supplémentaire avec le web.

    Dans le sommaire on retrouve les QR code correspondant aux articles.
    Les dossiers commencent par une page type amenant le lecteur à choisir le type d’article ou de lecture qu’il souhaite consulter.

    Les rubriques se distinguent par un code couleur actuel, elles peuvent varier selon l’iconographie proposée.

    Enfin, la mise en page est rythmée et asymétrique.

    Loin d’être un ennemi du support, ce mook semestriel viendra compléter le tout.
    Il est efficace, sérieux, fiable et à la fois contemporain.
    Il donne un accès au web grâce aux nombreux QR code et permet de ramener par ses nombreux procédés éditoriaux la valeur de l’imprimé, avec tout son côté tangible.

    Planches de présentation de la maquette (lien)

    interview
    Pourquoi avoir choisit ce projet ?

    Je voulais à tout prix me lancer dans un projet d’édition, surtout pour le projet de synthèse
    qui est LE projet de la deuxième année de BTS.
    Je me destine au monde de l’édition plus tard et si mon stage m’a conforté dans cette idée
    je voulais voir si j’étais capable de mener un projet à bien, de A à Z, si j’y prendrais du plaisir,
    si cela me correspondais vraiment.

    Par ailleurs, je ne voulais pas me lancer dans des contraintes déjà vues ou faciles, du coup, je suis allée
    à l’inverse de la tendance actuelle, de ce qui se voit aujourd’hui, c’est à dire de passer du print au web.
    Je me suis lancée un défi : transformer un webzine en revue semestrielle papier ! 

    Comment S’est passé la collaboration avec l’annonceur ?

    Je n’ai eu aucun contact avec l’annonceur car il s’agissait d’un projet fictif.
    Néanmoins, je les ai contacté pour leur parler du projet, mais ils n’ont jamais répondu.

    QUELleS ONT ÉTÉ TES SOURCES D’INSPIRATIONS ?

    Je me suis inspirée de nombreux magazines, book ou de revues existantes.
    Comme la revue 21 qui possède un contenu merveilleux et très agréable du point de vue éditorial.
    Une source d’inspiration indéniable puisque ce mook semestriel est le tout premier en France,
    qu’il s’affranchit de l’invasion de la publicité et qui offre un objet éditorial pur.
    Je me suis aussi inspirée des magazines Etapesl’Éléphant, le Nez ou même le journal le 1
    pour son côté dépliant pratique et innovant.

    Pour certaines maquettes je me suis intéressée au travail de Alexey Brodovitch pour ses  maquettes du Harper’s Bazaar magazine. Un travail qui mêle symétrie des textes avec les images
    en jouant sur la juxtaposition des blocs de textes les uns sur les autres.

    J’ai également trouvé de l’inspiration auprès de Violaine et Jeremy, des graphistes qui ont crée
    de nombreux documents éditoriaux d’une façon très originale et libre tout en restant
    dans les contraintes posées par leurs commanditaires.

    PEUX-TU NOUS PRÉSENTER TON AXE ET SA PROBLÉMATIQUE ?

    Comment Beware! né du web peut-il conquérir un nouveau lectorat au format print
    alors que la tendance est jusque-là la migration vers le web ?

    Aujourd’hui après l’obtention de ton BTS,
    comment envisages-tu la suite ?

    J’ai été prise en licence professionnelle en édition à Rennes 2 mais aussi au DSAA de Chaumont.
    J’ai choisi la licence professionnelle afin de renforcer mes acquis et mes compétences
    dans le domaine de l’édition et je pense retenter de nouveau le DSAA de Chaumont
    après l’année de licence afin de toucher à nouveau à tous les champs du Design Graphique.

    As-tu des projets personnels pour les mois à venir ?

    Nourrir mon Behance pendant l’été en reprenant des projets faits en cours.
    J’ai également un projet de refonte de la communication visuelle d’un clown (Gary Circus)
    avec Maud, une amie de ma classe en BTS, et cela prend beaucoup de temps !

    Merci à Clotilde.