FFF / FUCKING FAST FASHION – DG/MTP

Au début des années 2000, cela fait 10 ans que la fast fashion se fait doucement une place,
avec marques qui aujourd’hui  sont devenues de véritables empires : ZaraH&M…  

Si vous lisez le blog depuis quelques années, vous êtes au courant de mon désir de dialoguer
et de faire prendre conscience aux étudiants de différents phénomènes de société dans les champs politiques, social, médical ou humanitaire. 
Je suis convaincue de la nécessité d’ouvrir un discours graphique sur des sujets mal connus de la nouvelle génération, mais pourtant quotidien
Un graphisme qui peut être expressif, humoriste et/ou pédagogique.
Des mots qui claquent et qui sensibilisent.

À lire, voir ou revoir, l’article sur la grossophobieoctobre rose / novembre bleu.


QU’EST CE QUE LA FAST FASHION ?

La fast fashion désigne une certaines catégorie de marques qui produisent des vêtements très vite,
très souvent, et pour pas cher. Cette une mode éphémère est un segment de l’industrie vestimentaire
qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposé à la vente, plusieurs fois
par saison, voire plusieurs fois par mois.
La fast fashion a de nombreuses conséquences sociales et environnementales, le secteur de la mode
compte parmi les industries ayant un des impacts les plus importants sur les changements climatiques
et le renforcement des inégalités socio-économiques à travers le monde.
Le textile est l’un des secteurs économiques les plus polluants, par exemple la production d’une tonne
de textile est responsable de 200 litres d’eau polluée.
La mode en ligne représente le tiers des livraisons, qui elles-mêmes sont responsables de 10 %
des émissions de gaz à effet de serre.
La durée d’utilisation des vêtements n’est pas limitée seulement par la mode, mais aussi par
leur faible qualité, ce qui les rend difficiles à revendre ou à donner. Ils sont de plus en plus difficiles
à recycler à cause du polyester. 
Chaque année en Europe, quatre millions de tonnes de textile sont jetées.
Certaines marques sont accusées de faire fabriquer des vêtements dans des conditions
d’esclavage contemporain.

La mode devient de plus en plus jetable, entraînant des dégâts tant sur l’environnement,
sur les travailleurs et travailleuses du secteur que sur notre santé. 
Il est temps de changer notre rapport aux vêtements et de faire bouger les marques !

COMMENT SENSIBILISER SUR LA FAST FASHION  ?

Deux problématiques s’imposent à nous sur ce projet :
Quel annonceur pour dénoncer la Fast Fashion, alors que marketing et
marque ne font qu’un ?
Et comment sensibiliser, dans un premier temps, une cible érudit (qui a des connaissances sur le sujet) ?

À partir de différentes sources, les étudiants en Bachelor/2 en Design Graphique de l’Esma Montpellier 
ont développé leurs axes et concepts (axe : idée forte – concept : représentation de cette idée),
pour créer un affichage d’exposition et une animation pour La Cité de la Mode et du Design.

Un vrai défi, pour nous ouvrir les yeux
sur nos mauvaises habitudes ! 

MATIÈRE ET MOUVEMENT

Lorsqu’on crée une affiche engagée pour une cause, on souhaite faire bouger les choses.
Je suis partie de ce postulat pour démontrer que la fast-fashion n’est pas une solution de consommation viable et qu’il est temps de bouleverser le monde de la mode.
Visuellement, il s’agissait alors de représenter cette idée de manière littérale, presque scientifique.
L’idée du mouvement était alors au coeur du concept. 

J’ai choisi de mêler photographies macros de matières de vêtements et de microparticules, que l’on retrouve au sein de cercles. Ces cercles renvoient alors à l’idée de mouvement (on peut par exemple penser à une balle qui rebondit), mais aussi au principe d’économie circulaire, qui vise à changer de paradigme par rapport à l’économie linéaire, en limitant le gaspillage de ressources et l’impact environnemental.
La composition quant à elle, a été pensée de telle façon à ce que les trois colonnes représentent le temps
qui passe (passé-présent-futur), en nous suggérant une perspective d’avenir et de progrès en matière de mode de consommation

En créant cette affiche, mon but principal était d’interpeller le public, même si je lui ai personnellement donné un enjeu écologique. La fast-fashion impact de nombreux secteurs, et chacun entretient un rapport différent avec celle-ci.
De la même manière, je voulais créer une affiche qui attire l’oeil, mais en laissant libre interprétation à celui qui la regarde grâce à une approche presque abstraite.

Chloé Mentières

LA MODE, à quel prix ?

L’industrie de la mode est l’un des domaines les plus polluants au monde et pourtant nous ne changeons rien
à notre mode de vie, qui nous pousse sans cesse à la consommation. 
J’ai donc choisi d’interroger les gens sur le coût, non pas monétaire mais environnemental de la mode
et de leur montrer ce qui se cache réellement derrière nos vêtements.

Pour cela, j’ai cherché à créer une affiche semblable à une couverture de magazine de mode.
Mais si l’on y prête un peu plus d’attention on peut voir que le vêtement de la mannequin est en réalité remplacé par une flaque d’eau polluée, une des conséquence néfaste dû au fast fashion.

Ce sujet est très intéressant à travailler car on est concerné par le problème, on se rend compte au fil
de nos recherches que nous avons aussi participé à ça. D’autant plus que c’est un sujet grave
qui a un impact sur notre vie de tous les jours et sur notre futur. 

Je me doutais que l’industrie de la mode polluait mais je n’imaginais pas à quel point.
Ce type de projet nous marque forcément dans notre manière d’agir ou de penser.

De mon côté, je vais essayer de continuer les efforts, d’acheter plus responsable et de manière
moins compulsive.
J’espère seulement que plus en plus de personnes le feront afin d’enrayer cette industrie qui détruit
non seulement notre environnement mais aussi des vies humaines.

Marion Paviolo

REMISE EN QUESTION

L’enjeu de ce projet était d’amener au changement, d’initier à la phase de « remise en question »
sur ses habitudes de consommation, grâce à une prise de conscience.

Je ne voulais pas que la cible visée passe à côté de mon affiche sans se sentir concernée – comme cela pourrait être le cas en voyant des photos d’amas de textile ou les conditions de travail des employés.

Après avoir travaillé sur la mode éphémère, étant la cible concernée par cette campagne de communication, j’ai réalisé le réel impact de mes « simples » achats, et depuis, j’essai de consommer mieux, en investissant dans des pièces durables et/ou de seconde main.

Maïlys Koebel

Une consommation qui n’est pas sans conséquence

Je décide de questionner le public afin de le sensibiliser, grâce à cette question « Où vont nos fringues ? ».
Je m’inspire de photos, certaines sont personnelles et ont été prises lors de mon année passé à l’étranger,
au Sénégal. Des images difficilement oubliables.
C’est à partir de cette expérience personnelle que j’ai l’idée d’orienter ce concept créatif vers la photographie. De plus l’utilisation de la photo appuie la réalité des faits. J’ajoute à la photographie, un rappel du vêtement avec la représentation de l’étiquette qui rappelle la mauvaise contenance du textile donc de son mauvais impact sur l’environnement mais surtout j’indique le lieu où ils finissent par se retrouver entassés pour former de véritables déchèteries à ciel ouvert. 

Ce projet m’a permis de mettre en avant une expérience personnelle qui me tient à cœur et puis quoi de mieux qu’une réelle expérience pour sensibiliser sur une cause aussi importante que l’environnement. 

De ce fait, je suis à présent sûre de vouloir faire suivre mes valeurs et mes engagements personnels
dans ma vie professionnelle, afin de proposer au maximum un travail éthique et consciencieux

Coline Chabardez

GALERIE