• MONTPELLIER – 10 JOURS SANS éCRANS #K21 #DESIGNGRAPHIQUE

    Série culte du blog, instructive et informative, surtout pour les futurs étudiants en 3ème année, je te propose de découvrir quelques-uns des projets professionnels pour cette année 2021, que nos étudiants ont réalisés et présentés lors des oraux de fin d’année en Bachelor.

    Sarah nous présente, son projet voire son défi, en Design graphique, ambitieux car impossible à tenir pour petits et grands… 10 jours sans écrans !

    Mais avant, qu’est-ce que le design graphique ?

     

    DESIGN GRAPHIQUE 

    Le Bachelor Design Graphique à l’ESMA apporte tous les outils nécessaires pour apprendre à travailler
    sur tous types de supports de communication, coordonner les étapes de réalisation d’un produit de design graphique ou d’une identité visuelle, à partir d’une commande.

    Concevoir un site web, réaliser une campagne publicitaire ou créer une charte graphique sont quelques-unes des compétences acquises dans le cadre du Bachelor Design Graphique.

    Le Bachelor offre de multiples possibilités, un large panel de carrières :
    Designer graphique, Directeur artistique, Illustrateur graphiste, Web designer, Graphiste freelance

    Les deux années d’études du Bachelor Design Graphique se concluent par le passage en Mastère,
    Design & Stratégie Digitale ou Motion Graphics Designaprès l’obtention de l’examen de fin d’année.
    Les étudiants réalisent un projet professionnel, qu’ils devront présenter lors d’un oral à l’examen.
    Il permet de mettre en pratique leurs compétences et de montrer leur capacité à s’investir et réaliser
    une campagne dans sa totalité.

    PROJET PROFESSIONNEL EN DESIGN GRAPHIQUE
    UN DÉFI DE TAILLE
    PRÉSENTATION DU PROJET ET ATTENTE

    10 jours sans écrans c’est qui ?
    10 jours sans écrans, c’est avant tout une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, elle a pour objet la promotion du « défi 10 jours sans écrans ». Elle agit auprès de structures d’accueil petite enfance, des écoles maternelles et primaires, des collèges et lycées, des associations, des municipalités, ainsi qu’auprès de toutes les instances qui oeuvrent en faveur de la petite enfance, l’enfance ou l’adolescence.

    Le défi est un événement qui a pour objectif de faire vivre à tous les acteurs d’un établissement scolaire (personnel et enseignants compris) et aux familles qui le souhaitent, un moment convivial, voire festif,
    de réflexion et de prise de recul sur l’usage que nous avons des outils numériques
    . Et préparer les enfants et les adolescents à se servir de ces objets sans se laisser asservir.

    Pour cela, l’association avait besoin d’une identité visuelle, qui représenterait ses valeurs et l’accompagnerait.
    Cette identité est visible sur plusieurs supports :
    – Le logo,
    – Une campagne d’affichage,
    – Des pin’s pour les participants,
    – Des carnets de bord de 24 pages,
    – Un questionnaire pour la fin du défi de 8 pages.
    (Et à venir, un dépliant explicatif ainsi qu’un livret de 48 pages.)

    DES-CONNEXIONS

    Comment créer une image actuelle qui reflète l’essence du défi alors qu’il rassemble de multiples cibles ?

    L’axe des-connexions s’appuie sur le resserrement des liens sociaux.
    Il illustre l’unité des participants, l’image d’équipe, de fraternité.
    Ma direction créative visait un ton chaleureux et humain, avec des formes généreuses et vivantes
    Le concept est l’« high five » (tope là), qui exprime le succès d’une tâche et l’encouragement.
    C’est une preuve d’amitié, d’esprit d’équipe, de dynamisme, mais surtout d’enthousiasme.
     

    Je suis partie sur cette idée de formes généreuses, ainsi que sur un graphisme actuel et coloré; une grande bouffée d’air frais avec une priorité pour l’illustration autour de personnages dynamiques et enjoués.
    Un graphisme qui transforme le banal en quelque chose de spécial !
    Faire aimer et faire agir en passant de l’intérieur à l’extérieur avec des amis.es !!!

    Mes premières inspirations, sont tournées vers Keith Haring, et son art accessible au plus grand nombre.
    Ou encore, la graphiste Jessica Walsh, et son univers pop et ludique !  
    Au fil de mes recherches, j’ai aussi découvert des illustrateurs comme Olga Gurova.   

    INTERVIEW
    POURQUOI AVOIR CHOISI CE PROJET ?

    « Ah ! Esprits ! Soyez utiles ! Servez à quelque chose. Ne faites pas les dégoûtés quand il s’agit d’être efficaces et bons. L’art pour l’art peut être beau, mais l’art pour le progrès est plus beau encore. »
    Victor Hugo

    En réfléchissant à mon projet professionnel, je voulais aller dans une direction qui pour moi a du sens. 
    Qui pourrait, je l’espère servir au « bien commun », contribuer à une certaine prise de conscience.
    Et suite à l’expansion des outils numériques, les écrans ont pris une place considérable dans notre société
    et donc dans notre vie quotidienne… 
    C’est pourquoi je me suis intéressée au temps que nous passons dessus, ce temps, qui depuis quelques années ne fait qu’accroître, et ce, surtout chez les plus jeunes; le temps d’écrans d’un adolescent entre 13
    et 18 ans est de 6h45 par jour.
    Pourtant, l’on ne se rend pas toujours compte de l’impact qu’ils ont dans nos vies; en 40 ans,
    nous avons perdu 25 % de nos capacités physiques à cause de la sédentarité.
    Alors dans le but d’en apprendre plus, mais surtout de participer à une bonne cause que j’ai décidé d’aider l’association 10 jours sans écrans.

     

    COMMENT C’EST PASSÉ LA COLLABORATION AVEC L’ANNONCEUR ?

    Ma collaboration avec le président de l’association Eneko, c’est vraiment très bien passé. 
    Nos échanges étaient fluides, il m’a fait confiance dès le début, et je lui en suis très reconnaissante. 

    À partir du moment où l’axe le plus intéressant a été validé, tout c’est accéléré.
    Ça a vraiment été une super expérience, surtout lorsque l’on sait que c’est mon premier projet solo, réel
    et rémunéré, en tant que graphiste.
    Tous les supports sur lesquels, j’ai travaillé ont étaient gardés, et je suis très heureuse d’avoir appris que
    les badges avaient été porté par 15 000 élèves, ce qui est un record pour le défi !

     

    POURQUOI AVOIR CHOISI CES ÉTUDES ?

    Pour moi un graphiste c’est un artiste qui a le pouvoir de faire regarder les personnes dans une direction précise. C’est cette raison qui m’a convaincue d’aller design graphique.
    J’apprécie l’idée de synthétiser diverses informations et de les transformer en images, en message.
    Mise à part ces deux arguments mon choix a été plutôt instinctif, je me suis faite confiance je suis allée
    vers ce qui me correspondait le mieux et où je me sentais bien.

    Grâce à mes études, je sens que j’ai un oeil plus aiguisé ; souvent, je remarque des choses que d’autres 
    ne voient pas. Maintenant, je ne regarde plus seulement ce que l’on veut me montrer… mes connaissances m’amènent plus loin. Par exemple, je perçois les références à la peinture dans les films et séries, ce qui leur donne une profondeur que je ne distinguais pas avant.
    Maintenant, j’aime les petits détails qui veulent dire beaucoup.
    Sur le plan artistique et technique, j’ai développé ma culture et ma curiosité. Aujourd’hui, lorsque je vais voir une exposition, je perçois différemment ce que l’artiste exprime, et la complexité de son travail.

     

    POUR TOI, QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS
    DE CE MÉTIER ?

    Dans une même agence, nous sommes amenés à travailler pour des clients très différents, ce qui permet d’apprendre beaucoup de choses sur différents sujets. 

    Être graphiste, c’est se réinventer chaque jour,
    voir plus loin et penser au-delà des codes.

    Pour moi, un designer sait pourquoi il fait un choix, celui-ci n’est pas gratuit, mais l’élaboration de nombreuses recherches, cet état d’esprit donne confiance en soi.

    Belle comme une fleur le graphisme a malheureusement aussi des épines… à vouloir le tenir trop longtemps dans ses mains, on risque de se blesser. Je pense que nous aimons tellement notre métier que
    nous ne comptons pas nos heures et l’inconvénient c’est le surmenage, ou encore, lui donner une trop grande place dans notre vie.

     

    LA SUITE APRÈS L’OBTENTION DE TON BACHELOR ?

    Après mon Bachelor, j’ai décidé de changer de décor, je continue mes études à Toulouse.
    J’intègre un Mastère direction artistique numérique, en alternance. Je souhaite me confronter
    au milieu professionnel, tout en complétant ma formation plus ouverte sur le digital.

     

    QUELS SONT TES PROJETS PERSONNELS/PRO À VENIR ?

    Pour la suite, on peut tout d’abord dire que j’ai encore un dépliant et un livre à faire pour l’association 10 jours sans écrans ! J’espère pouvoir travailler à nouveau avec eux l’année prochaine.
    J’aimerais vendre mes différentes illustrations sur des plates formes tel que Redbubble.
    Et pour finir, j’ai vraiment envie de reprendre la photographie et de m’y mettre sérieusement. 

     

    Merci Sarah pour avoir relevé ce défi, qui a déjà remporté un réel succès auprès des cibles visées !
    Bonne continuation !